Bientôt Noël… oui, tout bientôt !

marché de Noël Vanves 2024

Je sais qu’il y a des tas de clichés sur Noël, et je sais que beaucoup de gens détestent cette période, apparemment synonyme de dépenses non bienvenues, de stress au sujet des cadeaux et de l’organisation du repas, et aussi, paraît-il, de disputes familiales.

Personnellement, j’ai une autre expérience. Ce n’est pas la valeur des cadeaux qui compte, c’est d’avoir pensé à la personne qu’on aime et qu’on a envie de gâter, d’avoir essayé de deviner ce qui lui fera plaisir. Pas de stress en ce qui me concerne car j’y pense un peu tout au long de l’année (“Oh tiens, ça serait sympa, ça, pour Maman !”) et je les achète ou je les fabrique souvent bien avant décembre. Pour le dîner, c’est pas tout le temps chez moi mais le menu est généralement simple : on mange ce qu’on aime et on s’organise pour que chacun apporte quelque chose ou donne un coup de main pour ceci ou cela. On est ravis de se retrouver tous ensemble, ce qui n’arrive pas si souvent, parce qu’on n’habite pas tous au même endroit. C’est toujours une chouette soirée.

Bref j’adore Noël et je savoure ses préparatifs pendant tout le mois de décembre, ce qui me permet d’oublier un peu le climat généralement tristounet.

Et parmi mes préparatifs, le marché de Noël de ma ville, bien sûr. Voilà quelques années que j’y suis non seulement exposante mais aussi organisatrice, autant vous dire que je commence à y penser et à y travailler dès l’été… et là ça se précise, ça y est, les créatrices et les créateurs sont au taquet, demain ils débarquent, on claque des grosses bises aux habitués et on accueille chaleureusement les nouveaux avant d’investir nos tentes. En ce qui me concerne, je vais la remplir de douceur et de couleurs. Voici un petit aperçu des écharpes en mérinos et soie tombées du métier au cours des dernières semaines…

Vous avez tous les détails ici : https://www.vanves.fr/evenements/village-des-terroirs/

Si vous êtes dans le coin, n’hésitez pas à venir nous dire coucou, l’ambiance est du tonnerre !

marché de Noël Vanves 2024

Une touche de Japon pour le petit déjeuner

cache-théière en tissu japonais et broderie sashiko

Un vieux reste de la période où j’étais passionnée par le bleu – depuis que je travaille la laine, toutes les couleurs me passionnent, mais avant cela il y a bien eu une ou deux décennies où seul le bleu a trouvé grâce à mes yeux – je ne peux pas résister à un beau tissu japonais teint à l’indigo ou imitant simplement cette palette de couleurs, imprimé ou non. J’ai un peu tendance à les collectionner, et pour ne pas m’encombrer trop, j’achète des petits coupons alors que, vous le savez si vous avez l’habitude de me lire, je ne fais pas de patchwork (en couture, c’est ma limite : pas assez soigneuse pour que mes coutures soient parfaitement alignées). Je m’en sers généralement pour réparer des vêtements façon “boro”, ce qui est peut-être bien un ancêtre ou un lointain cousin du patchwork.

Autre petit péché mignon, bien que je ne passe pas énormément de temps sur les réseaux, j’avoue que j’adore regarder des vidéos de couture. Surtout pour coudre des sacs, mais vous savez, dans la petite colonne de droite, là, celle qui finit toujours par vous tenter façon “allez, j’en regarde une dernière et je me remets au boulot” ? Oui, c’est là que je suis tombée sur un tuto crazy patchwork du Fil d’Emma qui vous met l’eau à la bouche, notamment quand vous avez la manie de ne rien jeter, pas même de tout petits morceaux de tissu un peu biscornus.

Cela faisait un moment que je voulais “rhabiller” notre plateau de petit déjeuner et je me disais que le tissu bleu se marierait très bien avec le brun chocolat de ma théière traditionnelle anglaise brown betty. Il me fallait un napperon et un cache-théière.

cache-théière en tissu japonais et broderie sashiko

J’ai commencé par le napperon en utilisant la technique de crazy patch dont je viens de vous parler. C’est super facile et super amusant, j’ai adoré ! Le fait de travailler sur un support (pour moi du vieux drap trop usé même pour faire des mouchoirs) facilite grandement les choses. Une fois que j’ai couvert tout le rectangle correspondant au fond du plateau (avec une petite marge de couture), j’ai ajouté quelques points de sashiko décoratifs et ensuite j’ai posé une doublure.

cache-théière en tissu japonais et broderie sashiko

cache-théière en tissu japonais et broderie sashiko

Pour le cache-théière, il fallait inventer un patron, et je me suis inspirée de la forme d’une courge avec ses côtes. J’ai choisi de faire 8 “côtes” que j’ai dessinées sur un bout de papier après avoir mesuré la circonférence de la théière à 3 ou 4 endroits différents ainsi que la hauteur. Je les ai découpées dans différents tissus puis assemblées en laissant des fentes sur les côtés pour laisser émerger le bec et l’anse de la théière. J’ai fait la même chose dans du tissu uni pour la doublure. J’ai matelassé le tout pour garder le thé au chaud et voilà !

créer un patron de cache-théière

cache-théière en tissu japonais et broderie sashiko

cache-théière en tissu japonais et broderie sashiko
Détail amusant, j’ai cousu de petits aimants très puissants dans les coins des ouvertures du cache-théière, qui permettent de le refermer autour de la brown betty pour garder le thé chaud quelques heures (elle contient quand même 1,7 litres de thé !).

Rhabillage de fruits

coupe protège fruits en tulle

Certains voient arriver l’été avec délices pour lézarder au soleil… ce n’est certainement pas mon cas ! Comme je souffre facilement de la chaleur, je crains beaucoup les poussées de température qui m’empêchent de dormir ou de m’activer dans mon atelier !

Mais j’adore l’été pour ses fruits. J’en mange des kilos. Non seulement je les savoure des lèvres et des dents, mais je les dévore aussi des yeux ! Pour moi, il n’est (presque) rien de plus sexy qu’une belle coupe de fruits colorés et très variés qui traîne sur la table familiale en chuchotant : “Mangez-moi, mangez-moi, mangez-moi…”

Oui, mais il y a un corollaire à cela qui ne me plaît pas du tout : les moucherons, autres grands amateurs de fruits. Grrrr ! Rien ne m’énerve plus que d’en voir une nuée sur mon plafond. Ou, pire encore, sur mes fruits.

J’ai donc fini par acheter un de ces paniers à fruits et légumes asiatiques, sorte de petit garde-manger où un tulle protège les produits alimentaires précieux et fragiles que la fraîcheur du réfrigérateur abîmerait. Cela ne coûte pas très cher et on peut replier le tulle protecteur pour le ranger à plat, si besoin.

En revanche, ce n’est pas forcément très solide. Je m’attendais à voir casser une des fines éclisses de bambou mais non, bizarrement, un trou est apparu dans le tulle. Je n’ai aucune idée de la façon dont ce tulle a pu se déchirer, et je n’ose imaginer une armée de moucherons équipés de petits rasoirs qui arpenteraient mon salon en pleine nuit… Arrgh !

coupe protège fruits en tulle

Mais bon, j’avais une chute de tulle gris moucheté, très chic, alors je me suis décidée à démonter et remonter la “voilette” du panier pour la remplacer. Ce faisant, je tremblais à l’idée que l’armature parte en morceaux et c’est plus ou moins ce qu’elle a essayé de faire, mais peu de choses sont impossibles à une fille entêtée armée d’une forte aiguille et de quelques mètres de fil 😉

Tant qu’à faire, j’ai même rajouté un bout de ruban pour lui faire une jolie “poignée”.

Je suis ravie de mon nouveau panier à fruits chiquissime ! Et vous, qu’en pensez-vous ?

coupe protège fruits en tulle

Rhabiller un chapeau

changer soi-même le ruban d'un chapeau

Il suffit d’une averse pour ruiner votre chapeau préféré… et votre journée ! Non seulement j’ai repéré une décoloration sur mes beaux rubans, mais en plus, il me semble qu’ils ont légèrement rétréci, causant une sorte de “gondolage” sur la coiffe.

changer soi-même le ruban d'un chapeau

Ce chapeau-là est un de mes préférés, je l’ai réalisé à partir d’un cône de laine surteint qui lui donne une nuance profonde que j’adore. De tous les chapeaux que j’ai faits, les “surteints” sont mes préférés. La superposition de plusieurs couches de teinture est la meilleure technique pour obtenir des couleurs profondes et moirées. Hélas, elle n’est pas facile à réaliser dans ma minuscule cocotte, il m’arrive d’avoir des traces qui rendent le cône inutilisable ☹

Bref, je tiens beaucoup à ce chapeau-là, alors malgré un petit lumbago des familles qui me donne plutôt envie de me lover dans un fauteuil avec un bon bouquin (oui, je sais, très mauvaise idée en cas de lumbago), je suis allée à petits pas de vieille chez Mokuba m’offrir quelques merveilles. Pour me consoler. Vous me comprenez, j’en suis certaine…

changer soi-même le ruban d'un chapeau

Mais pourquoi m’occuper d’un feutre d’hiver en plein mois de juillet, me demanderez-vous ? Eh bien, j’ai aussi quelques autres projets à venir chez Karin Cogen (amatrice de chapeaux, j’y fais tous les miens avec son aide bienveillante !) et j’ai donc cassé ma tirelire (chez Mokuba, tout est très beau mais… très cher…) pour porter trois belles coiffures dans les prochains mois.

changer soi-même le ruban d'un chapeau
Première chose à faire, découdre les rubans décolorés… et mettre de côté la partie qui n’est pas abîmée. Ça peut toujours servir ! Oui, je suis la digne fille de ma mère et de ma grand-mère : on ne jette rien.
changer soi-même le ruban d'un chapeau
Ensuite, un petit coup de fer (avec une pattemouille aspergée d’eau, bien sûr) pour remettre les bords de la coiffe bien droits…
changer soi-même le ruban d'un chapeau
Et il n’y a plus qu’à recoudre les rubans. Aïe, en positionnant la première pièce, qu’est-ce que je vois ? Oui, vous l’avez deviné : une tache de sang. Très maladroite, je me pique souvent quand je couds à la main. Mais là, je n’avais pas vu que ça saignait un peu… Heureusement que c’était un tout petit morceau de ruban et que j’avais prévu large ! Parce que sur ce genre de support, il ne faut pas rêver, ça ne part pas.

Encore un octaédrier

Mystical Lanterns Blanket handspun yarn filé main octaédrier rue de la laine

J’ai été bien silencieuse ces derniers mois mais ne vous inquiétez pas, ce blog n’est pas mort. C’est juste que j’ai été trop occupée à créer et à faire des découvertes, parfois trop compliquées à photographier pour que je vous les montre. Mais je viens de m’apercevoir, au moment de le ranger pour le printemps (eh oui, les nuits sont moins froides…), que je ne vous ai jamais montré ce couvre-pieds qui m’est très cher.

L’amour de la couleur

C’est ce qui m’a guidée quand j’ai commencé à réfléchir à mon dernier octaédrier. Il faut dire que je porte très souvent l’écharpe tissée en février 2021. Elle est si bariolée que je peux l’assortir avec à peu près tous mes vêtements ! Terriblement pratique ! C’est une explosion de couleurs dont on me fait souvent compliment. C’est pour cela qu’en organisant l’octaédrier suivant, j’ai eu envie de me pencher sur les couleurs plus sérieusement, de manière plus organisée, et de satisfaire mon goût immodéré des chinés préparés à la cardeuse… et des palettes.

Le cardage

J’ai pris une balance, un stylo, du papier, j’ai plongé dans mes sacs de mérinos coloré et j’ai fait des tas de petits tests. J’ai mélangé des coloris deux par deux en notant bien les “recettes” et je m’en félicite, car je vais en refaire certains qui sont vraiment très beaux. J’ai obtenu 24 mini-nappes cardées de 50 grammes chacune.

Après ça, en suivant ma technique désormais habituelle de l’octaédrier, j’ai enveloppé chaque mini-nappe dans du papier (je n’ai pas refait la forme en octaèdre de mon tout premier octaédrier car mes paquets de fibres étaient trop volumineux) et je les ai “rangés” à l’endroit habituel, sur le mur de mon atelier, en transformant mon cadre à tapisserie en étagère provisoire.

Mystical Lanterns Blanket handspun yarn filé main octaédrier rue de la laine

Le filage

Au cours du mois de décembre, selon la tradition, j’ai filé chaque jour le contenu d’un des 24 paquets en suivant l’ordre des numéros. Pour que cela ne me prenne pas trop de temps, j’ai filé relativement gros. J’ai terminé le 24 après le réveillon (petit moment de calme une fois tout le monde au lit…), et à partir du 25, j’ai retordu chaque coloris sur lui-même, les uns après les autres, jusqu’à ce que ma bobine soit pleine. Là j’ai passé le fil en écheveau et recommencé à remplir la bobine. Au final, j’ai obtenu 5 écheveaux (4 écheveaux de 5 coloris et 1 écheveau de 4 coloris).

Après le blocage des écheveaux, j’ai fait une pelote par coloris en les détachant au fur et à mesure les uns des autres et hop, j’étais prête à partir en vacances !

Mystical Lanterns Blanket handspun yarn filé main octaédrier rue de la laine

L’ouvrage crocheté

Une semaine de vacances hivernales au coin du feu, c’était parfait pour commencer le Mystical Lanterns Blanket. Toutes mes pelotes étaient réunies dans un joli panier (vous le reconnaissez ? je vous l’ai présenté en novembre 2018). En piochant les pelotes au hasard pour associer les couleurs, j’ai fait des dizaines de “lanternes”, inlassablement, jusqu’à ce qu’il ne me reste plus de quoi tricoter un rang complet. Quand c’est arrivé, il était temps de dire adieu à l’Atlantique et rentrer à la maison…

L’assemblage

Pour assembler mes “lanternes”, j’ai choisi de réaliser un écheveau supplémentaire dans une couleur neutre : un mélange de gris et de beige (neu-tri-ssime !). J’ai donc repris le rouet et hop hop ! Le 25e écheveau !

Là, étape cruciale : il fallait choisir dans quel ordre j’allais assembler toutes mes “lanternes”. J’ai fait appel à un spécialiste : mon fiston, dont la patience n’a d’égal que le sens des couleurs (oui, je suis très fière de lui avoir transmis ça). Il a pris le temps de disposer les “lanternes” (je ne me souviens plus combien j’en ai fait) en faisant en sorte que l’on n’ait jamais deux fois le même coloris côte à côte. Merci mon chou !

Une fois cette délicate mission accomplie, j’ai repris du service pour assembler les “lanternes” en bandes, puis pour joindre les bandes ensemble. Je n’ai pas tout à fait suivi le patron en cela que je n’ai pas réalisé les “demi-lanternes” pour obtenir une bordure droite. Je trouvais ça beaucoup plus original et sympathique de montrer les “pointes” des “lanternes”…

Le petit plus

Je ne savais pas quoi faire des quelques rogatons de fil qui me restaient ! Après tout ce chiné, j’ai eu des envies de tweedé… Alors j’ai découpé ces restes de fils en petits bouts que j’ai cardés avec des fibres blanches, et j’ai filé le tout. Résultat, un bel écheveau tout moelleux qui a marqué le début de ma collection Confet’tweed. Il a trouvé preneur à la dernière édition de la Fête de la Laine de Malakoff. Un sujet dont je vais vous parler très bientôt !

Un p’tit tour dans ma cuisine ?

Voilà un long moment que je ne vous ai pas raconté mes aventures créatives ! Il faut dire que j’ai beaucoup travaillé, beaucoup cuisiné, beaucoup un tas de choses, et puis j’ai fait plein de petites bidouilles de couture, notamment pour ma cuisine. Parfois, je suis pleine d’inspiration pour inventer des aménagements pratiques. Alors, pour ne pas vous laisser croire (avec horreur !) que ce blog est en sommeil et que j’ai perdu tous mes doigts, je vous les montre… mes bidouilles de couture, bien sûr, pas mes doigts.

Deux petits berlingots en sashiko

Ils sont en jean (récup’, bien sûr), ornés de motifs sashiko (sinon on s’embête) tout simples (ça va plus vite), et garnis de gravier. À quoi servent-ils ? À entrebâiller des appareils électroménagers pour éviter les mauvaises odeurs !

berlingot entrebâilleur pour mijoteuse
Le poids de ce berlingot a été calculé au plus juste pour maintenir la mijoteuse entrouverte, mais attention – c’est très technique ! – elle sera plus ou moins ouverte selon l’endroit où on dispose le berlingot…
berlingot entrebâilleur pour lave-vaisselle
Un petit coussin tout simple pour que le lave-vaisselle reste entrebâillé.

Un sac à suspendre

Là encore réalisé dans des chutes de tissu (j’en ai tellement !), un sac suspendu au frigo (à l’aide d’un crochet aimanté) pour ranger les capsules de lave-vaisselle (pas de panique, il n’y a pas d’enfants à la maison, et il est suspendu relativement haut). C’est un patron signé Swan Family.

sac suspendu
Première tentative : décidément, ça bâille trop…
sac suspendu
Après avoir passé et resserré un fil de sashiko (ils sont robustes et j’avais juste la bonne couleur !) le long de l’ouverture – une affaire de dix minutes – c’est bien plus joli !

Une housse à germoir

Oh que je les aime, les pousses de soja ! Mais mon maraîcher n’en vend jamais, car cela se garde mal. Du coup… Oh que je l’aime, mon petit germoir en céramique !

housse pour germoir en céramique
Il a juste la bonne taille pour faire germer ma dose de pousses…
housse pour germoir en céramique
Mais il est conseillé de les faire germer dans l’obscurité pour qu’elles ne développent pas un goût amer. Du coup, une housse vite faite ! Mais quand même brodée d’un kamon (blason) japonais chipé sur le Web.
housse pour germoir en céramique
Non seulement il est joli mais, quand on ne s’en sert pas, il se transforme en étagère à épices !

Embarque-moi… dans un joli sac

Que ce soit votre tricot en cours, un bouquin et une gourde pour aller buller au parc, un paquet de cahiers ou votre fuseau et vos rolags à filer, vous leur trouverez de la place dans ces nouveaux sacs réalisés à partir d’un panneau de feutre artisanal, avec une licence Sacôtin.

Des créations de la marque de patrons de sacs Sacôtin, je vous en ai montré quelques-unes récemment, tout simplement parce que je me suis vraiment laissé prendre au jeu : à chaque fois que j’en ai cousu un, c’était une petite découverte, j’apprenais de nouvelles techniques et même si, de temps en temps, je m’arrachais les cheveux (pas parce que le patron n’était pas clair mais parce que j’avais lu de travers ou que j’avais voulu aller trop vite), le résultat complètement final (après les décousages et recoutures…) était au rendez-vous. Notamment la trousse de toilette cousue pour ma fille qu’elle trouvait un peu trop sophistiquée (“Je n’ai pas vraiment besoin de tant de poches…”) et qui finalement s’est avérée parfaite (“Maman, elle est super, j’ai utilisé toutes les poches !”).

Comme la créatrice, Véro Pinson, a mis au point un système de licence très simple qui permet de coudre et vendre ses modèles en respectant sa propriété intellectuelle, j’ai décidé d’utiliser quatre panneaux de feutre artistiques que j’avais réalisés il y a quelque temps et de les inclure dans des sacs besaces simples et pratiques.

Ils sont fermés par une fermeture à glissière séparable, et il y a encore une petite pochette zippée à l’intérieur, avec mon étiquette et l’étiquette Sacôtin (plus de photos dans la boutique !). Pour mettre en valeur le feutre, le reste est noir : jean dehors pour la solidité, coton dedans, et sangle en coton tressé bien solide pour le porter en bandoulière ou à l’épaule. Faites-vous plaisir !

Le feuilleton de la Fête de la Laine de Malakoff, suite et fin

écheveau artisanaux filés rouet mérinos cotentin

Voilà quelques jours que je vous dévoile les nouveautés que j’ai créées pour la Fête de la Laine de Malakoff, et voici les… avant-dernières. Les dernières, je n’ai pas eu le temps de les photographier donc, si vous avez envie de les découvrir, il va falloir vous déplacer ! Ou patienter pour retrouver en boutique celles qui n’auront pas déclenché le coup de cœur. Petit indice : ce sont des sacs à ouvrage…

J’ai ressenti une grosse montée d’inspiration au début de l’hiver, pendant un séjour dans le Cotentin. Sur les bons conseils de notre logeuse, nous avions quitté notre gîte à potron-minet pour aller faire quelques emplettes gourmandes à la fantastique biscuiterie de Quinéville. En décembre, au début de la matinée, quand il fait beau, le soleil inonde cette route longeant la mer avec une sorte de précaution qui donne à chaque chose une nuance délicate. Il n’en fallait pas plus pour inventer une collection de fils. Ils seront là, dès samedi matin, à Malakoff. Une affaire d’environ 350 km… Ça, c’était le chemin de l’inspiration. Les écheveaux, eux, ont été réalisés en région parisienne avec des teintures Oeko-Tex 😉

écheveau artisanaux filés rouet mérinos cotentin
écheveau artisanaux filés rouet mérinos cotentin
écheveau artisanaux filés rouet mérinos cotentin

Fête de la Laine : encore une avalanche de couleurs…

écheveaux fractales rue de la laine mérinos soie

Cette année, vraiment, il m’en fallait, de la couleur, que dis-je ! DES couleurs. TOUTES les couleurs.

Les avalanches de mauvaises nouvelles, cette persistance guerrière incroyable (pas dans le sens où incroyable =  extraordinaire = génial, hein ? dans le sens où incroyable = j’ai du mal à croire que cela soit encore possible) en de multiples points de la planète, une angoisse croissante sur notre capacité à nous assurer le minimum vital au moment où la politique et l’écologie craquent de toutes parts : je ne sais pas comment cette année a débuté pour vous, mais pour ma part, je subis des tonnes d’angoisses anxiogènes dès que je glisse un œil hors de chez moi au propre comme au figuré – en fait surtout au figuré car, au propre, mes horaires de vie bizarres font que je croise peu de monde. Je sais, depuis 2020, ne croiser personne quand on sort, c’est aussi très inquiétant.

Bref, une fois que j’ai reçu la confirmation que ma participation à la Fête de la Laine de Malakoff – où j’ai passé de si bons moments au cours des années passées – était acceptée, mon cerveau a commencé à tourner non pas en rond, mais en multiples spirales imbriquées les unes dans les autres, quelque chose de dingue. Je suis une femme de spirale, vous l’ai-je déjà dit ? D’où ma fascination pour le travail du fil, qui est une spirale infinie, un ressenti que j’ai découvert par le passé avec le tournage.

Cette année, les organisateurs de la Fête de la Laine ont spécifiquement demandé que les exposants s’engagent pour la planète. En résumé, il fallait surtout s’assurer que notre laine vienne d’élevages respectant le bien-être animal (dans le cas de la laine, surtout, ne pratiquant pas le mulesing) et, en matière de teinture, s’engager à ne pas utiliser de produits contenant des métaux lourds.

Pour ma part, j’avais déjà fait la démarche sur le bien-être animal à la demande de certains de mes clients, et c’était le moment de s’intéresser plus précisément à la planète. Cela n’a pas été si simple que cela. Concernant les sites sur lesquels j’achète ma laine déjà teinte, ouf ! ils étaient déjà fiers de communiquer sur le fait que leurs teintures étaient labellisées Oeko-Tex (DHG et Wolllust).

Pour les teintures, en revanche, cela n’a pas été si facile. Pour celles que j’utilise le plus souvent, notamment – mes chères Dupont –, j’ai déjà eu du mal à tout simplement trouver le fabricant ! qui était en Belgique… à le joindre et obtenir sa réponse… et je le remercie de sa transparence, puisqu’il m’a fait parvenir des documents que j’ai pu soumettre à ma chimiste de service. Bilan : pas de métaux lourds. Quel poids soulevé de ma poitrine ! (Bien qu’il reste une petite culpabilité car, il ne fallait pas me voiler la face, j’aurais en fait dû m’occuper de cela bien plus tôt.)

Bref, quand j’ai reçu cette bonne nouvelle, je me suis précipitée dans ma cuisine (eh oui, on n’a pas tous l’espace disponible pour un atelier teinture), pleine d’envies de couleurs… d’arcs-en-ciel… et voilà ! J’ai encore, cette année, une belle collection d’écheveaux “Fractals” à présenter à la Fête de la Laine. Si vous ne pouvez pas nous rejoindre ce week-end à Malakoff, retrouvez-les en boutique !

écheveaux fractales rue de la laine mérinos soie
écheveaux fractales rue de la laine mérinos soie

Une nouvelle collection tout exprès pour la Fête de la Laine de Malakoff !

écheveau confet'tweed rue de la laine alpaga et laine tweedé inclusions de fils recyclés

C’est samedi et j’ai hâte de vous revoir toutes et tous, car j’ai plein de nouveautés à vous montrer, à commencer par une collection ludique : les écheveaux “Confet’Tweed”, entre le mélange de confettis et l’effet tweedé. Ils sont bien ronds et moelleux car ils contiennent 50 % d’alpaga blanc, cardé avec une fine laine mérinos et des petits bouts de fils recyclés.

Si vous souhaitez venir les papouiller à la Fête de la Laine ce week-end, tous les détails sont sur le site de l’événement.

Si vous ne pouvez pas venir mais que l’un d’eux vous fait envie, vous pouvez les retrouver en boutique.

Et si vous avez envie d’en confectionner un vous-même, suivez ce petit pas-à-pas en photos !

Comment créer un écheveau de fil tweedé avec des morceaux de fil recyclé

écheveau confet'tweed rue de la laine alpaga et laine tweedé inclusions de fils recyclés
Sélectionnez vos matériaux, ici : 50 g d’alpaga blanc, 50 g de mérinos DHG vert tendre, et les chutes de la chaîne d’un de mes tissages “Chevronnées”.
écheveau confet'tweed rue de la laine alpaga et laine tweedé inclusions de fils recyclés
Partagez tout en deux pour réaliser deux nappes identiques.
écheveau confet'tweed rue de la laine alpaga et laine tweedé inclusions de fils recyclés
Coupez les morceaux de fil en morceaux de tailles différentes, entre 2 et 5 cm.
écheveau confet'tweed rue de la laine alpaga et laine tweedé inclusions de fils recyclés
Coupez les deux mèches de laine en quatre. Déposez une fine couche de mérinos sur le plateau de votre cardeuse, et saupoudrez-la avec le quart des morceaux de fil.
écheveau confet'tweed rue de la laine alpaga et laine tweedé inclusions de fils recyclés
Recouvrez-les avec le reste du morceau de mérinos. Ensuite, faites tourner la cardeuse très lentement jusqu’à ce qu’elle ait “mangé” toutes les fibres. Donnez-lui un quart de l’alpaga, puis un nouveau “sandwich” de mérinos et de morceaux de fils. Continuez d’alterner les couches.
écheveau confet'tweed rue de la laine alpaga et laine tweedé inclusions de fils recyclés
Ôtez la nappe de votre cardeuse en récupérant les fils restés coincés entre les dents avec votre brosse de nettoyage. Vous allez à nouveau en carder, très lentement, des poignées pas trop épaisses. En tout, vous allez passer vos fibres dans la cardeuse 3 fois.
écheveau confet'tweed rue de la laine alpaga et laine tweedé inclusions de fils recyclés
Une fois votre nappe terminée, utilisez l’autre moitié des fibres pour en faire une deuxième.
écheveau confet'tweed rue de la laine alpaga et laine tweedé inclusions de fils recyclés
Déchirez la nappe en bandes plus simples à filer et filez les deux nappes sur deux bobines différentes. Si vous avez l’impression que certains fils ne sont pas bien pris dans la spirale, remettez une très fine couche de fibres par-dessus pour bien les arrimer.
écheveau confet'tweed rue de la laine alpaga et laine tweedé inclusions de fils recyclés
Vous n’avez plus qu’à retordre vos deux brins dans le sens contraire du filage et à bloquer l’écheveau !