Body batik

batik

Alors, dans la série “J’expérimente une nouvelle technique”… le batik : ça faisait longtemps que ça me trottait dans la tête. J’ai fini par me décider.

Comme souvent, j’ai cherché inspiration et infos sur le Net, et je les ai surtout trouvées sur L’Œil électrique. Après avoir à peu près compris en quoi consistait la technique, je n’ai plus eu qu’à trouver la cire. J’ai déniché de la paraffine à confiture sans trop de difficultés en droguerie, mais de cire d’abeille, point ! J’ai donc commencé avec la paraffine mais, n’étant pas satisfaite du résultat, j’ai tout gratté et j’ai attendu d’avoir la cire d’abeille commandée sur Internet… Non sans regretter qu’on ne trouve plus aujourd’hui en magasin ce genre de fournitures plutôt basiques. Entre-temps, j’avais déniché une mini-cocotte en fonte dans une brocante : l’idéal pour faire fondre doucement la cire… et puis la laisser dedans une fois refroidie et solidifiée, protégée par le couvercle et prête à resservir à la première occasion.

Sur deux petits bodies en coton, j’ai dessiné au crayon, à main levée, un motif assez simple tiré de L’Art africain, un cahier de motifs que j’utilise trop peu à mon goût. Une fois la cire fondue, j’ai commencé à repasser sur le trait avec mon pinceau trempé dans la cire. En vérité, je comptais sur le fait que la cocotte était en fonte pour garder ma cire chaude : lourde erreur. Pour bien imbiber le tissu et non se poser simplement dessus (ce qui n’empêche pas la teinture de l’imprégner en passant par-derrière), il faut que la cire soit vraiment chaude. Finalement, je l’ai laissée sur la plaque vitrocéramique en position 1 et je me suis installée à côté, sur le plan de travail de la cuisine, pour “peindre”.

Une astuce : normalement, il faut tendre la toile sur un cadre avant de peindre. Dans le cadre de vêtements d’enfant, je glisse juste à l’intérieur une boîte ouverte, genre petite boîte à chaussures ou barquette alimentaire… Très pratique !

Une fois la cire bien sèche, j’ai procédé à la teinture. Je voulais rester dans la simplicité pour cette première tentative, donc je ne me suis pas lancée à faire plusieurs couches de couleur : du noir suffisait. Là (et par la suite lors d’autres essais) j’ai compris qu’il vaut mieux utiliser une teinture qui n’a pas besoin de bouillir. En effet, si on trempe le tissu dans une eau trop chaude, la cire fond… et l’effet est raté, vous vous en doutez ! Bref, en l’occurrence j’ai utilisé un paquet de Dylon grand teint à usage manuel. Une fois rincés, les bodies me faisaient de l’œil dans l’évier : ils me plaisaient déjà beaucoup !

Lorsqu’ils ont été secs, il a fallu ôter la cire. Encore d’après le Net, le mieux était de les repasser en intercalant des couches de vieux journaux pour absorber la cire fondue par la chaleur du fer. Et en effet, ça marche, même s’il y faut quand même un peu de patience. Après ça, ils ont fait un petit tour en machine, et voilà le résultat !

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