Hier, mon cycliste préféré fêtait ses hum-et-un ans… Alors je me suis dit que mes colorants Wilton’s ne servaient pas qu’à teindre de la laine, tout compte fait, c’est quand même des colorants alimentaires à la base ! Voici le résultat… OK, ce n’est pas un glaçage de professionnel et le trait n’est pas très précis, il est clair que je dois travailler un peu pour maîtriser le fondant… mais le bleu est beau, avouez. Et puis, sans me jeter des fleurs, j’avais magnifiquement réussi ma génoise…
Catégorie : 09 – Pour le cycliste
Protégeons les oreilles des derniers preux chevaliers !
Voilà longtemps que mon cycliste adoré ne m’avait pas passé commande. Enfin si, il y a plusieurs mois qu’il m’a demandé ce bonnet coupe-vent en feutre très fin pour protéger son cou et ses oreilles lors des longues balades hivernales. Tout à ma langueur de début d’année, j’ai laissé traîner… et quand j’ai fini par me décider, le printemps était là ! Faut-il qu’il soit patient !
Heureusement pour moi, une vague de froid tardive m’a aidée à sauver l’honneur. Il a pu tester ce bonnet 80 % mérinos 20 % soie moulé à même son crâne de vainqueur 😉 (ce qui n’est pas une sinécure, car mon chevalier a une grosse tête pour contenir son fier cerveau ; heureusement, il n’a pas rechigné à se faire shampouiner de manière un peu musclée jusqu’à ce que la chose soit parfaitement adaptée !) lors d’une longue sortie en plein blizzard (j’exagère à peine) et n’a pas demandé une version améliorée. Peut-être n’a-t-il pas apprécié le shampoing feutrant, finalement ?
Un prototype de mitaines en feutre…
Pour l’amour de mon cher cycliste, j’ai réalisé le prototype d’une paire de mitaines réversibles avec, sur une face, un mérinos rouge DHG pétant, et sur l’autre, un très beau mélange mérinos et soie d’Ashford qui vient aussi de chez Tricotin… Une petite fleur pour faire joli… Je ne suis pas satisfaite à 100 % du résultat (normal, c’est un prototype) mais elles ont eu leur petit succès lors du dernier Pub spinning de Tricotin ! Du coup je suis repartie sans ! Merci donc à l’heureuse acheteuse, Zouzou, pour m’avoir fourni les (belles) photos après coup !! Je n’ai plus qu’à fignoler le patron et pondre une belle fournée pour garnir les étagères de la boutique…
Flammèche
Grâce à une nappe cardée mérinos et soie de Zouzou, un beau fil en core spinning aux rousseurs de feu de bois… vite transformé en un col à côtes pour mon cycliste de mari, qui n’aura plus jamais froid en cette fin d’hiver !
Perruque à dreadlocks
Cela faisait longtemps qu’il en rêvait ! Je ne sais pas pourquoi, mais ce grand dadais d’origine toulousaine est africain dans l’âme. Ses cheveux ne risquent pourtant guère de se prêter aux dreadlocks : je me suis donc décidée à la faire, cette perruque tant convoitée ! Il fallait qu’elle soit spécifiquement “cyclable” ? Pas de problème, il en faut plus que ça pour m’arrêter. Vous avez j’espère compris que mon cher amour n’est pas un hydrocéphale… Les locks sont sur son casque de vélo, d’où le volume !
Pour que la perruque soit “cyclable”, il fallait plus qu’une perruque : il fallait un casque de vélo emperruqué. Il ne me semblait pas insurmontable d’en habiller un d’une manière ou d’une autre – d’une sorte de bonnet sur lequel j’allais fixer les “mèches” de cheveux. Quant aux dreadlocks, depuis que je me suis lancée dans le filage, ce ne sont pas eux qui allaient me faire peur.
Pour la base de la perruque, j’ai tout simplement réquisitionné un casque, ôté la visière, examiné la forme de l’engin et commencé à monter un rond de filet au crochet, avec du fil noir. Pour bien s’adapter au casque, il fallait qu’il soit plutôt ovale ; j’ai fait quelques augmentations en conséquence. Une fois que j’ai obtenu un ovale de la taille du casque (que je gardais sous le coude pour poser mon bout de filet dessus de loin en loin, histoire de vérifier que la forme collait), je n’ai eu qu’à passer un morceau d’élastique noir dans le dernier rang. Une sorte de charlotte était formée, qui s’adaptait convenablement au casque. Il ne manquait plus qu’à y fixer les dreadlocks !
Pour les réaliser, j’ai acheté de la laine mèche déjà teinte. Il était plus logique qu’elle soit noire, mais j’ai craqué pour le coloris Jelly Bean de chez Ashford (le mot me rappelait certaines vacances linguistiques en Angleterre… lointain passé !), un bleu très très très foncé. Le filage s’est avéré fort simple : une fois la mèche séparée en deux, je la filais avec peu de torsion, sans l’étirer. Très rapide ! Surtout quand on procède 50 g par 50 g (je ne savais pas de combien j’aurais besoin exactement). Après l’avoir bloquée dans l’eau chaude, je l’ai coupée en morceaux de la longueur des dreadlocks que je voulais obtenir ; il ne restait plus qu’à les feutrer pour plus de solidité.
Comme toujours, j’ai docilement commencé de la façon classique : tremper les mèches dans l’eau tiède additionnée de savon de Marseille et les frotter consciencieusement entre les paumes. Le résultat : une soirée de frottage et, le lendemain, des courbatures dans les bras, mais de très belles mèches. Paresseuse, j’ai testé le lendemain une seconde méthode : mettre les mèches dans la machine à laver et les laisser se feutrer toutes seules, sans le concours de mes petits muscles… Résultat : aucune courbature, mais des mèches un peu trop feutrées qui se divisaient en deux aux extrémités (quand elles ne changeaient pas totalement de forme). Cela peut rester marrant pour une perruque multicolore genre Fraggle Rock (je suis en train d’avouer mon âge, hum), mais ce n’était pas assez réaliste pour des dreadlocks, plutôt arrondis au bout.
Fixer mes dreadlocks sur le filet servant de fond à la perruque n’a pas été bien compliqué : je me suis munie d’un crochet, d’une aiguille à feutrer de taille moyenne et d’un support en mousse à feutrer. Je n’avais qu’à passer une des extrémités (la moins belle) autour d’une maille avec le crochet puis à la replier sur elle-même sur environ 1 cm et à la feutrer rapidement à l’aiguille pour que ça tienne bien (les mèches dédoublées se sont vu retouchées par la même occasion). Attention, je n’ai pas répété l’opération sur toutes les mailles de mon filet : cela aurait donné une belle épaisseur, mais mon petit mari ne voulait pas que sa coiffure pèse trop lourd… Donc je ne fixais une mèche que sur une maille sur trois ou quatre, un rang sur deux. Vers la fin du travail, j’ai posé le filet sur le casque afin de déterminer quels emplacements avaient besoin d’une mèche supplémentaire et d’éviter les trous.
Une fois ma perruque terminée, je n’ai plus eu qu’à la mettre en place et à reposer la visière, qui achevait de la fixer. Et voilà le travail ! J’aime bien rendre mon cycliste heureux, dans la mesure de mes petits moyens… Cela dit, je suppose que rien n’empêche de faire une vraie perruque en adaptant le filet à la taille d’un crâne (c’est-à-dire en tricotant un simple petit bonnet en filet) plutôt qu’à celle d’un casque.
Plastron en grosse laine pour cycliste frileux
Encore lui ! Le mari cycliste a encore frappé ! Il continue à se plaindre du froid, ma parole, cette petite nature… et allègue de ses vingt kilomètres quotidiens en forêt pour menacer de jouer bientôt les dames aux camélias si je ne l’aide pas à protéger sa fragile gorge.
Il lui fallait donc quelque chose de chaud pour porter sous ses vêtements, qui protège le thorax et le cou. D’après ça description, ça ressemblait au rejeton bâtard d’un bavoir et d’une écharpe…
Tandis que le modèle s’ébauchait plus ou moins tout seul dans ma tête, j’ai commencé par plonger mon nez dans mes catalogues où j’ai trouvé cette grosse laine d’une belle couleur rouge vif légèrement chiné (je craque pour tout ce qui est chiné, pas vous ? et je regrette que cela existe peu en laines fines genre laines à layette… si quelqu’un ou quelqu’une connaît des marques qui en font, j’attends avec impatience vos bonnes adresses !). Elle se tricote avec des aiguilles numéro 6, alors je savais que cela monterait vite !
Bon, j’ai commencé par faire un rectangle (avec une petite bande de côtes torsadées au bas pour dire que j’y avais mis tout de même une touche de fantaisie, et puis pour éviter que ça roulotte). Qui s’est divisé en deux après avoir atteint la longueur nécessaire pour former deux écharpes à enrouler autour du cou pour fixer le plastron. Au bout des écharpes, encore un bout de côtes. J’ai envisagé de belles franges mais me suis dit qu’elles risquaient de se prendre dans la fermeture Éclair d’un éventuel blouson et que j’aurais des plaintes. Avec cette grosse laine, deux ou trois soirs devant la télé et il a eu son “plastron”.
Au bout de quelques jours, il s’est plaint que ledit plastron s’enroulait sur lui-même… J’ai donc relevé quelques mailles sur les côtés pour rajouter deux bandes de côtes. Depuis, je n’ai pas eu d’autre plainte, mais on ne sait jamais ! Le cycliste est râleur !
Bavette bien faite pour roue de vélo
Nous avons récemment pu offrir à notre pitchoune un “vélo suiveur”, autrement appelé “girafe” ou “troisième roue”. Pour ceux qui ne connaîtraient pas, c’est un demi-vélo d’enfant (demi-cadre, guidon, selle, roue arrière, pédalier et dérailleur à vitesses) que l’on attache derrière un vélo d’adulte. Cela permet des balades en ville sans inquiétude et des promenades qui peuvent s’éterniser un peu sans entendre toutes les deux minutes : “Quand est-ce qu’on est arrivés ? Fatiguée !”
Un petit bémol : en cas de pluie, cette position est très exposée aux projections de boue… Après avoir écumé en vain les magasins, mon petit mari m’a donc demandé une bavette semblable à celles des camions qui pendrait devant sa roue arrière et récupèrerait les giclettes de boue à la place de la figure rose de notre tête blonde.
Question matière, il fallait du souple et du résistant, de préférence résistant à l’eau et à la boue ; j’ai d’abord pensé à de la toile cirée. Mon cher époux m’en a rapporté un coupon de la droguerie voisine, dans un superbe imprimé vert pomme avec coquelicots rouges. Ça irait sûrement très bien sur une table de jardin ou éventuellement de cuisine (et encore : si l’on m’en croit, cela n’irait nulle part), mais sur un vélo d’homme… Bof, je ne trouvais pas cela très discret. J’ai alors pensé à des chutes de skaï récupérées chez ma grand-mère (je ne jette rien, elle non plus !). Elles étaient destinées à renforcer les genoux de pantalons d’enfant, mais leur couleur marron n’avait aucune chance de séduire ma petite rosomaniaque. De plus, elles me semblaient plus épaisses et plus souples que la toile cirée.
Question patron, facile, il voulait un rectangle, “avec un système qui permette de lui donner une forme”, et puis aussi “un moyen de la fixer sur le garde-boue arrière”. J’ai pieusement relevé ses cotes et taillé un rectangle auquel j’ai fait un ourlet tout simple sur les quatre côtés : dans l’ourlet des côtés les plus longs, qui n’était pas fermé, il n’avait qu’à glisser deux bouts de fil de fer pour “donner une forme” à sa convenance. En haut, j’ai ajouté deux boutonnières permettant de l’attacher au garde-boue… mais il a finalement décidé de ne pas s’en servir.
Souvent mari varie, bien folle est qui s’y fie !
L’essentiel est qu’il soit content de sa bavette…
Une pochette pour transporter une chemise
Mon petit mari fait ses vingt kilomètres aller-retour chaque jour pour se rendre à son cher bureau (ce qui, en passant, lui fait des jambes de rêve)… il lui arrive donc de temps en temps de lui demander de mettre mes aiguilles diverses et variées à son service.
Un trajet de dix kilomètres à bonne allure, autant le faire confortablement habillé ; ensuite, pas question de passer la journée dans une chemise imbibée de transpiration ! Mon chéri préfère donc porter un tee-shirt, tant qu’il pédale et n’enfile chemise et cravate qu’une fois arrivé au bureau. Et il m’a demandé une pochette pour transporter sa chemise pliée et repassée sans la froisser.
Une fois la chemise repassée, il la replie autour d’un carton matelassé et recouvert de papier par mes soins, pour qu’elle reste bien en forme.
La voici pliée !
La pochette a été réalisée dans ma matière préférée, un lainage anthracite. J’ai rigidifié les côtés par deux cartons eux aussi recouverts d’un beau papier (je ne peux pas m’empêcher de préférer que les choses soient bien faites et agréables à l’œil).
Il n’y a plus qu’à glisser la chemise entre ces deux cartons et à bien clore la pochette grâce à sa fermeture en Velcro. Elle est prête à voyager dans les meilleures conditions !
Petit détail, les cartons sont fixés à travers les côtés de la pochette par un rivet façon jean. Les coutures sont faites au point élastique sur l’extérieur de la pochette, ce qui lui donne une ligne plus affûtée.