
J’y suis abonnée, je me tache… comme l’a très bien chanté Juliette. Et, à l’instar de sa fidèle habilleuse, j’ai tout un arsenal de petits flacons de détachants divers et variés… Hélas, ça ne marche pas toujours.
Pourtant, un vêtement taché, ce n’est pas forcément bon pour la poubelle ! Je vous passe le couplet sur la part du textile dans la pollution de la planète… Je vous fais confiance pour prendre vos responsabilités en la matière… Mais outre le côté écolo, sachant que je réalise quasiment tous mes vêtements moi-même, quand l’un d’eux est abîmé ou taché, je commence par recoudre, ravauder ou détacher, même quand ça semble perdu d’avance.
Je vais même vous donner deux astuces anti-tache : pour tout ce qui est taches de gras genre vinaigrette ou sauces diverses, j’imbibe bien la tache de… devinez… ? ce qui enlève très bien le gras dans les pubs télé ? du liquide vaisselle, bien sûr ! Le mien est sans colorants puisque je le fais moi-même, donc aucun danger de ce côté-là. Je laisse patienter une bonne demi-heure et hop, en machine. Vous me direz si ça a fonctionné pour vous ; en ce qui me concerne, je n’ai jamais été déçue. Seconde astuce : j’ai réussi à enlever d’énormes taches de rouille (je m’étais frottée à une vieille barrière…) qui n’étaient pas parties à la première machine en faisant tremper la partie du vêtement souillée dans du jus de citron fraîchement pressé. Le résultat fut miraculeux.
Hélas, ces deux taches d’encre (d’habitude je fais très attention en remplissant mon stylo mais là, je ne sais vraiment pas ce qu’il s’est passé !), le détergent spécialisé a pu les atténuer mais pas les effacer. Vous allez voir sur les photos ci-dessous qu’on ne les voit pas beaucoup, mais quand même trop pour porter ce top en lin avec le… détachement habituel. J’avais déjà eu un problème de ce type il y a quelques années et je m’étais résolue à sortir un feutre textile pour improviser une petite déco de masquage… du coup, cette fois-ci, j’ai suivi le même modus operandi, que je vous détaille en photos.

Voici les deux taches, bien atténuées mais attirant tout de même l’œil.

J’ai commencé par utiliser un stylo noir effaçable Frixion pour esquisser mon dessin. Je ne sais pas vraiment dessiner alors j’ai choisi quelque chose de facile : des plumes stylisées. Attention, avant d’utiliser ce stylo, faites un test sur une partie cachée (l’intérieur de l’ourlet par exemple) et passez un coup de fer pour vous assurer qu’il s’efface bien. Sur certains tissus, j’ai eu de mauvaises surprises !

Bien penser à recouvrir les taches…

Ensuite, j’ai choisi un feutre textile émeraude pour tracer chaque plume : un trait un peu sinueux au milieu, plus épais en bas, pour le rachis et le calamus ; des traits de taille variable de chaque côté pour les barbes du vexille (vous avez appris un mot et moi aussi !) ; une petite touffe en bas pour les barbes souples.

Et de trois ! Je remplis soigneusement de hachures la zone tracée au stylo noir, sans appuyer, en “griffant” légèrement le tissu.

Hop, un bon coup de fer sur l’envers pour fixer le dessin ! On efface le stylo noir dans la foulée : d’une pierre deux coups !

Mon dessin me semblait un peu “plat” et il me restait plein de feutres à utiliser. Mais je ne voulais pas non plus un résultat bariolé. J’ai dormi sur mon projet pour laisser décanter tout ça…

… et le lendemain, je me suis contentée de quelques hachures grises, comme un ombrage, pour donner un peu de volume. Re-coup de fer, et voilà une jolie tenue colorée, parfaite pour célébrer l’été indien !