Encore un octaédrier

Mystical Lanterns Blanket handspun yarn filé main octaédrier rue de la laine

J’ai été bien silencieuse ces derniers mois mais ne vous inquiétez pas, ce blog n’est pas mort. C’est juste que j’ai été trop occupée à créer et à faire des découvertes, parfois trop compliquées à photographier pour que je vous les montre. Mais je viens de m’apercevoir, au moment de le ranger pour le printemps (eh oui, les nuits sont moins froides…), que je ne vous ai jamais montré ce couvre-pieds qui m’est très cher.

L’amour de la couleur

C’est ce qui m’a guidée quand j’ai commencé à réfléchir à mon dernier octaédrier. Il faut dire que je porte très souvent l’écharpe tissée en février 2021. Elle est si bariolée que je peux l’assortir avec à peu près tous mes vêtements ! Terriblement pratique ! C’est une explosion de couleurs dont on me fait souvent compliment. C’est pour cela qu’en organisant l’octaédrier suivant, j’ai eu envie de me pencher sur les couleurs plus sérieusement, de manière plus organisée, et de satisfaire mon goût immodéré des chinés préparés à la cardeuse… et des palettes.

Le cardage

J’ai pris une balance, un stylo, du papier, j’ai plongé dans mes sacs de mérinos coloré et j’ai fait des tas de petits tests. J’ai mélangé des coloris deux par deux en notant bien les “recettes” et je m’en félicite, car je vais en refaire certains qui sont vraiment très beaux. J’ai obtenu 24 mini-nappes cardées de 50 grammes chacune.

Après ça, en suivant ma technique désormais habituelle de l’octaédrier, j’ai enveloppé chaque mini-nappe dans du papier (je n’ai pas refait la forme en octaèdre de mon tout premier octaédrier car mes paquets de fibres étaient trop volumineux) et je les ai “rangés” à l’endroit habituel, sur le mur de mon atelier, en transformant mon cadre à tapisserie en étagère provisoire.

Mystical Lanterns Blanket handspun yarn filé main octaédrier rue de la laine

Le filage

Au cours du mois de décembre, selon la tradition, j’ai filé chaque jour le contenu d’un des 24 paquets en suivant l’ordre des numéros. Pour que cela ne me prenne pas trop de temps, j’ai filé relativement gros. J’ai terminé le 24 après le réveillon (petit moment de calme une fois tout le monde au lit…), et à partir du 25, j’ai retordu chaque coloris sur lui-même, les uns après les autres, jusqu’à ce que ma bobine soit pleine. Là j’ai passé le fil en écheveau et recommencé à remplir la bobine. Au final, j’ai obtenu 5 écheveaux (4 écheveaux de 5 coloris et 1 écheveau de 4 coloris).

Après le blocage des écheveaux, j’ai fait une pelote par coloris en les détachant au fur et à mesure les uns des autres et hop, j’étais prête à partir en vacances !

Mystical Lanterns Blanket handspun yarn filé main octaédrier rue de la laine

L’ouvrage crocheté

Une semaine de vacances hivernales au coin du feu, c’était parfait pour commencer le Mystical Lanterns Blanket. Toutes mes pelotes étaient réunies dans un joli panier (vous le reconnaissez ? je vous l’ai présenté en novembre 2018). En piochant les pelotes au hasard pour associer les couleurs, j’ai fait des dizaines de “lanternes”, inlassablement, jusqu’à ce qu’il ne me reste plus de quoi tricoter un rang complet. Quand c’est arrivé, il était temps de dire adieu à l’Atlantique et rentrer à la maison…

L’assemblage

Pour assembler mes “lanternes”, j’ai choisi de réaliser un écheveau supplémentaire dans une couleur neutre : un mélange de gris et de beige (neu-tri-ssime !). J’ai donc repris le rouet et hop hop ! Le 25e écheveau !

Là, étape cruciale : il fallait choisir dans quel ordre j’allais assembler toutes mes “lanternes”. J’ai fait appel à un spécialiste : mon fiston, dont la patience n’a d’égal que le sens des couleurs (oui, je suis très fière de lui avoir transmis ça). Il a pris le temps de disposer les “lanternes” (je ne me souviens plus combien j’en ai fait) en faisant en sorte que l’on n’ait jamais deux fois le même coloris côte à côte. Merci mon chou !

Une fois cette délicate mission accomplie, j’ai repris du service pour assembler les “lanternes” en bandes, puis pour joindre les bandes ensemble. Je n’ai pas tout à fait suivi le patron en cela que je n’ai pas réalisé les “demi-lanternes” pour obtenir une bordure droite. Je trouvais ça beaucoup plus original et sympathique de montrer les “pointes” des “lanternes”…

Le petit plus

Je ne savais pas quoi faire des quelques rogatons de fil qui me restaient ! Après tout ce chiné, j’ai eu des envies de tweedé… Alors j’ai découpé ces restes de fils en petits bouts que j’ai cardés avec des fibres blanches, et j’ai filé le tout. Résultat, un bel écheveau tout moelleux qui a marqué le début de ma collection Confet’tweed. Il a trouvé preneur à la dernière édition de la Fête de la Laine de Malakoff. Un sujet dont je vais vous parler très bientôt !

Un p’tit tour dans ma cuisine ?

Voilà un long moment que je ne vous ai pas raconté mes aventures créatives ! Il faut dire que j’ai beaucoup travaillé, beaucoup cuisiné, beaucoup un tas de choses, et puis j’ai fait plein de petites bidouilles de couture, notamment pour ma cuisine. Parfois, je suis pleine d’inspiration pour inventer des aménagements pratiques. Alors, pour ne pas vous laisser croire (avec horreur !) que ce blog est en sommeil et que j’ai perdu tous mes doigts, je vous les montre… mes bidouilles de couture, bien sûr, pas mes doigts.

Deux petits berlingots en sashiko

Ils sont en jean (récup’, bien sûr), ornés de motifs sashiko (sinon on s’embête) tout simples (ça va plus vite), et garnis de gravier. À quoi servent-ils ? À entrebâiller des appareils électroménagers pour éviter les mauvaises odeurs !

berlingot entrebâilleur pour mijoteuse
Le poids de ce berlingot a été calculé au plus juste pour maintenir la mijoteuse entrouverte, mais attention – c’est très technique ! – elle sera plus ou moins ouverte selon l’endroit où on dispose le berlingot…
berlingot entrebâilleur pour lave-vaisselle
Un petit coussin tout simple pour que le lave-vaisselle reste entrebâillé.

Un sac à suspendre

Là encore réalisé dans des chutes de tissu (j’en ai tellement !), un sac suspendu au frigo (à l’aide d’un crochet aimanté) pour ranger les capsules de lave-vaisselle (pas de panique, il n’y a pas d’enfants à la maison, et il est suspendu relativement haut). C’est un patron signé Swan Family.

sac suspendu
Première tentative : décidément, ça bâille trop…
sac suspendu
Après avoir passé et resserré un fil de sashiko (ils sont robustes et j’avais juste la bonne couleur !) le long de l’ouverture – une affaire de dix minutes – c’est bien plus joli !

Une housse à germoir

Oh que je les aime, les pousses de soja ! Mais mon maraîcher n’en vend jamais, car cela se garde mal. Du coup… Oh que je l’aime, mon petit germoir en céramique !

housse pour germoir en céramique
Il a juste la bonne taille pour faire germer ma dose de pousses…
housse pour germoir en céramique
Mais il est conseillé de les faire germer dans l’obscurité pour qu’elles ne développent pas un goût amer. Du coup, une housse vite faite ! Mais quand même brodée d’un kamon (blason) japonais chipé sur le Web.
housse pour germoir en céramique
Non seulement il est joli mais, quand on ne s’en sert pas, il se transforme en étagère à épices !

Embarque-moi… dans un joli sac

Que ce soit votre tricot en cours, un bouquin et une gourde pour aller buller au parc, un paquet de cahiers ou votre fuseau et vos rolags à filer, vous leur trouverez de la place dans ces nouveaux sacs réalisés à partir d’un panneau de feutre artisanal, avec une licence Sacôtin.

Des créations de la marque de patrons de sacs Sacôtin, je vous en ai montré quelques-unes récemment, tout simplement parce que je me suis vraiment laissé prendre au jeu : à chaque fois que j’en ai cousu un, c’était une petite découverte, j’apprenais de nouvelles techniques et même si, de temps en temps, je m’arrachais les cheveux (pas parce que le patron n’était pas clair mais parce que j’avais lu de travers ou que j’avais voulu aller trop vite), le résultat complètement final (après les décousages et recoutures…) était au rendez-vous. Notamment la trousse de toilette cousue pour ma fille qu’elle trouvait un peu trop sophistiquée (“Je n’ai pas vraiment besoin de tant de poches…”) et qui finalement s’est avérée parfaite (“Maman, elle est super, j’ai utilisé toutes les poches !”).

Comme la créatrice, Véro Pinson, a mis au point un système de licence très simple qui permet de coudre et vendre ses modèles en respectant sa propriété intellectuelle, j’ai décidé d’utiliser quatre panneaux de feutre artistiques que j’avais réalisés il y a quelque temps et de les inclure dans des sacs besaces simples et pratiques.

Ils sont fermés par une fermeture à glissière séparable, et il y a encore une petite pochette zippée à l’intérieur, avec mon étiquette et l’étiquette Sacôtin (plus de photos dans la boutique !). Pour mettre en valeur le feutre, le reste est noir : jean dehors pour la solidité, coton dedans, et sangle en coton tressé bien solide pour le porter en bandoulière ou à l’épaule. Faites-vous plaisir !

Fête de la Laine : encore une avalanche de couleurs…

écheveaux fractales rue de la laine mérinos soie

Cette année, vraiment, il m’en fallait, de la couleur, que dis-je ! DES couleurs. TOUTES les couleurs.

Les avalanches de mauvaises nouvelles, cette persistance guerrière incroyable (pas dans le sens où incroyable =  extraordinaire = génial, hein ? dans le sens où incroyable = j’ai du mal à croire que cela soit encore possible) en de multiples points de la planète, une angoisse croissante sur notre capacité à nous assurer le minimum vital au moment où la politique et l’écologie craquent de toutes parts : je ne sais pas comment cette année a débuté pour vous, mais pour ma part, je subis des tonnes d’angoisses anxiogènes dès que je glisse un œil hors de chez moi au propre comme au figuré – en fait surtout au figuré car, au propre, mes horaires de vie bizarres font que je croise peu de monde. Je sais, depuis 2020, ne croiser personne quand on sort, c’est aussi très inquiétant.

Bref, une fois que j’ai reçu la confirmation que ma participation à la Fête de la Laine de Malakoff – où j’ai passé de si bons moments au cours des années passées – était acceptée, mon cerveau a commencé à tourner non pas en rond, mais en multiples spirales imbriquées les unes dans les autres, quelque chose de dingue. Je suis une femme de spirale, vous l’ai-je déjà dit ? D’où ma fascination pour le travail du fil, qui est une spirale infinie, un ressenti que j’ai découvert par le passé avec le tournage.

Cette année, les organisateurs de la Fête de la Laine ont spécifiquement demandé que les exposants s’engagent pour la planète. En résumé, il fallait surtout s’assurer que notre laine vienne d’élevages respectant le bien-être animal (dans le cas de la laine, surtout, ne pratiquant pas le mulesing) et, en matière de teinture, s’engager à ne pas utiliser de produits contenant des métaux lourds.

Pour ma part, j’avais déjà fait la démarche sur le bien-être animal à la demande de certains de mes clients, et c’était le moment de s’intéresser plus précisément à la planète. Cela n’a pas été si simple que cela. Concernant les sites sur lesquels j’achète ma laine déjà teinte, ouf ! ils étaient déjà fiers de communiquer sur le fait que leurs teintures étaient labellisées Oeko-Tex (DHG et Wolllust).

Pour les teintures, en revanche, cela n’a pas été si facile. Pour celles que j’utilise le plus souvent, notamment – mes chères Dupont –, j’ai déjà eu du mal à tout simplement trouver le fabricant ! qui était en Belgique… à le joindre et obtenir sa réponse… et je le remercie de sa transparence, puisqu’il m’a fait parvenir des documents que j’ai pu soumettre à ma chimiste de service. Bilan : pas de métaux lourds. Quel poids soulevé de ma poitrine ! (Bien qu’il reste une petite culpabilité car, il ne fallait pas me voiler la face, j’aurais en fait dû m’occuper de cela bien plus tôt.)

Bref, quand j’ai reçu cette bonne nouvelle, je me suis précipitée dans ma cuisine (eh oui, on n’a pas tous l’espace disponible pour un atelier teinture), pleine d’envies de couleurs… d’arcs-en-ciel… et voilà ! J’ai encore, cette année, une belle collection d’écheveaux “Fractals” à présenter à la Fête de la Laine. Si vous ne pouvez pas nous rejoindre ce week-end à Malakoff, retrouvez-les en boutique !

écheveaux fractales rue de la laine mérinos soie
écheveaux fractales rue de la laine mérinos soie

Une nouvelle collection tout exprès pour la Fête de la Laine de Malakoff !

écheveau confet'tweed rue de la laine alpaga et laine tweedé inclusions de fils recyclés

C’est samedi et j’ai hâte de vous revoir toutes et tous, car j’ai plein de nouveautés à vous montrer, à commencer par une collection ludique : les écheveaux “Confet’Tweed”, entre le mélange de confettis et l’effet tweedé. Ils sont bien ronds et moelleux car ils contiennent 50 % d’alpaga blanc, cardé avec une fine laine mérinos et des petits bouts de fils recyclés.

Si vous souhaitez venir les papouiller à la Fête de la Laine ce week-end, tous les détails sont sur le site de l’événement.

Si vous ne pouvez pas venir mais que l’un d’eux vous fait envie, vous pouvez les retrouver en boutique.

Et si vous avez envie d’en confectionner un vous-même, suivez ce petit pas-à-pas en photos !

Comment créer un écheveau de fil tweedé avec des morceaux de fil recyclé

écheveau confet'tweed rue de la laine alpaga et laine tweedé inclusions de fils recyclés
Sélectionnez vos matériaux, ici : 50 g d’alpaga blanc, 50 g de mérinos DHG vert tendre, et les chutes de la chaîne d’un de mes tissages “Chevronnées”.
écheveau confet'tweed rue de la laine alpaga et laine tweedé inclusions de fils recyclés
Partagez tout en deux pour réaliser deux nappes identiques.
écheveau confet'tweed rue de la laine alpaga et laine tweedé inclusions de fils recyclés
Coupez les morceaux de fil en morceaux de tailles différentes, entre 2 et 5 cm.
écheveau confet'tweed rue de la laine alpaga et laine tweedé inclusions de fils recyclés
Coupez les deux mèches de laine en quatre. Déposez une fine couche de mérinos sur le plateau de votre cardeuse, et saupoudrez-la avec le quart des morceaux de fil.
écheveau confet'tweed rue de la laine alpaga et laine tweedé inclusions de fils recyclés
Recouvrez-les avec le reste du morceau de mérinos. Ensuite, faites tourner la cardeuse très lentement jusqu’à ce qu’elle ait “mangé” toutes les fibres. Donnez-lui un quart de l’alpaga, puis un nouveau “sandwich” de mérinos et de morceaux de fils. Continuez d’alterner les couches.
écheveau confet'tweed rue de la laine alpaga et laine tweedé inclusions de fils recyclés
Ôtez la nappe de votre cardeuse en récupérant les fils restés coincés entre les dents avec votre brosse de nettoyage. Vous allez à nouveau en carder, très lentement, des poignées pas trop épaisses. En tout, vous allez passer vos fibres dans la cardeuse 3 fois.
écheveau confet'tweed rue de la laine alpaga et laine tweedé inclusions de fils recyclés
Une fois votre nappe terminée, utilisez l’autre moitié des fibres pour en faire une deuxième.
écheveau confet'tweed rue de la laine alpaga et laine tweedé inclusions de fils recyclés
Déchirez la nappe en bandes plus simples à filer et filez les deux nappes sur deux bobines différentes. Si vous avez l’impression que certains fils ne sont pas bien pris dans la spirale, remettez une très fine couche de fibres par-dessus pour bien les arrimer.
écheveau confet'tweed rue de la laine alpaga et laine tweedé inclusions de fils recyclés
Vous n’avez plus qu’à retordre vos deux brins dans le sens contraire du filage et à bloquer l’écheveau !

Du nouveau en boutique côté tissage…

collection écharpes artisanales chevronnées mérinos alpaga midian ruedelalaine
Écharpe “Entre Ciel et Terre”

L’hier est loin d’être fini ! Si vous cherchez un peu de chaleur, faites un tour en boutique 😉

Enfin, un petit moment de répit qui tombait pile le même jour que le premier rayon de soleil depuis des lustres. Il n’en faut pas moins pour que je puisse organiser une mini-séance photo qui permette de rendre à peu près fidèlement les coloris de mes créations…

En l’occurrence, j’ai beaucoup tissé à l’automne pour garnir de belles choses mon stand du marché de Noël de Vanves. Mais ce week-end-là, il faisait un froid glacial ! Conséquence : une grande partie de ces nouvelles écharpes sont reparties au cou de l’une ou de l’autre. Il me restait toutefois quatre nouveautés à vous montrer.

D’abord, une nouvelle collection en collaboration avec l’artiste fileuse et dentellière Midian, qui n’a pas son pareil pour carder des nappes magnifiquement dégradées. C’est avec elle que j’ai commencé ma collection “Précieuses” en 2014 et que je l’ai poursuivie en 2017. Et il y en aura d’autres, rassurez-vous ! Elles ont beaucoup de succès et il m’en reste d’ailleurs très peu. Pour Noël dernier, Midian et moi nous sommes lancées dans une nouvelle collection, les “Chevronnées”, tissées avec une armure de chevrons (motif que j’adore !) qui met bien en valeur le contraste entre le fil dégradé de la chaîne et le fil d’alpaga très doux de la trame. Il m’en reste deux que je viens de mettre en vente dans la boutique en ligne.

collection écharpes artisanales chevronnées mérinos alpaga midian ruedelalaine
collection écharpes artisanales chevronnées mérinos alpaga midian ruedelalaine

Mais eu égard à la conjoncture de la fin de l’année 2022, qui n’était ni gaie ni chaleureuse, j’ai voulu créer aussi des étoles fantaisies colorées, larges et moelleuses, ce genre d’étole qui vous prend dans ses bras, dans laquelle on peut s’envelopper le haut du corps pour se blottir dans son canapé avec un bon bouquin et une tasse de thé. Ou de café. Ou de chocolat. Enfin, tout ce qu’il nous faut pour un moment hygge ! Je vous présente donc “Printemps d’Aphrodite” et “Ode à la Traviata”.

étole tissage artisanal fils filés au rouet
Étole “Printemps d’Aphrodite”
étole tissage artisanal fils filés au rouet
Étole “Ode à la Traviata”

Housses de coussin en sashiko

coussins en lin et sashiko

Plus ça va, moins j’achète de produits tout faits. Je suis trop déçue par leur tenue dans le temps, et je ne suis pas du genre à changer ma déco tous les six mois. Il y a quelques années, j’ai craqué pour des housses de coussin en lin dans un magasin parisien genre concept-store, une mine de belles choses et de tentations, parce que j’avais adoré les couleurs. Voici le résultat aujourd’hui : elles ont été fabriquées avec un lin si fin qu’il n’a tout simplement pas supporté que nous nous y adossions ! Un comble ! Voici des mois qu’elles partent en lambeaux.

coussins en lin et sashiko
Des housses payées cher mais vite parties en lambeaux… on ne m’y reprendra plus !

J’ai décidé de les remplacer et de les faire moi-même, cette fois-ci, car mes tiroirs regorgent de chutes de lin d’excellente qualité, bien épais (que j’achète sur le site Linoulautre), avec lequel je fais mes vêtements et je refais, petit à petit, tout mon linge de maison. Les quatre coloris que j’ai choisis sont respectivement des chutes d’un pantalon, d’une veste, de sets de table et de serviettes de table.

Je les ai agrémentées de broderies sashiko (matériel et modèles proviennent de ma chère boutique Sahiko-ya, où j’ai appris les techniques du sashiko et du boro). J’ai peiné sur le poisson (d’autant que le motif, tracé avec du carbone de brodeuse blanc, avait tendance à s’effacer au fur et à mesure des manipulation), vraiment, je préfère les motifs géométriques.

coussins en lin et sashiko
Le motif asanoha (feuille de chanvre) est long à tracer…
coussins en lin et sashiko
… mais agréable à broder, et il rend tellement bien !
coussins en lin et sashiko
Pour le poisson, ce fut une autre paire de manches, mais le résultat n’est pas mal au final.

Puisque j’étais partie sur du durable, j’ai décidé de les fermer avec une fermeture à glissière et non un simple rabat façon oreiller comme les housses que j’avais achetées (là encore, le fabricant est allé au moins cher, et pourtant je les avais payées un bon prix, ces housses ! quelle arnaque !). Pour que la tirette ne vienne pas égratigner encore davantage notre canapé en cuir qui a bien vécu (merci les chats), j’ai posé une fermeture protégée par un rabat. J’ai trouvé les explications sur le blog “Les lubies de Louise”. Ce n’est pas compliqué !

coussins en lin et sashiko
La fermeture à glissière est cachée sous un rabat.

Les coussins de garnissage, je les ai choisis il y a des années munis d’une fermeture à glissière, eux aussi, donc j’ai profité de ce rafraîchissement pour rajouter un peu de rembourrage dedans. Maintenant qu’ils sont bien gonflés et que les housses sont maintenues bien tendues par les fermetures, ils sont aussi confortables que pimpants. Et je n’ai plus honte quand j’ai un invité ou une stagiaire (avant, je les cachais, pour tout vous avouer, mais quoi de plus triste qu’un canapé tout nu !)…

coussins en lin et sashiko
Le motif shippo (sept trésors) est un des plus faciles à broder et à dessiner.
coussins en lin et sashiko
Pour le motif de libellules, j’ai fait confiance à mon inspiration mais c’est un peu vide. Je ne m’interdis pas d’intervenir à nouveau.

Et si on se chauffait au métalène?

affiche je me chauffe au métalène

Et là, je vous l’avoue tout cru, je ne me souviens plus du tout, du tout, du tout où j’ai lu cette expression. Mais elle n’est pas très connue, alors ne vous sentez surtout pas bêta si vous avez dû lire la petite note…

Si vous vivez en France, ces derniers mois, vous avez dû beaucoup en entendre (et en lire) sur la crise énergétique, sur la nécessité d’économiser l’énergie et donc, entre  autres, de diminuer le chauffage dans les logements, les bureaux, les lieux publics, etc. Bien sûr, il ne s’agit pas de nier les problèmes des personnes vivant dans des logements mal isolés qui souffrent réellement – et cruellement – du froid. Là,  clairement, il faut agir.

Mais on est aussi nombreux à avoir un copain, un voisin, un collègue qui tient encore à chauffer son appartement ou sa maison à 23 °C pour pouvoir vivre toute l’année en tee-shirt. Agaçant, hein ?

C’est le moment de laisser parler votre amour de la laine, du tricot, des belles fibres, etc. Portez haut les couleurs de votre loisir créatif préféré ! Plaidez pour la laine !

Vous pouvez obtenir gratuitement cette affiche pour l’imprimer et l’accrocher où bon vous semble : pour cela, cliquez sur le bouton vert ci-dessous pour la télécharger au format PDF. Si vous souhaitez juste la partager, utilisez les liens de réseaux sociaux pour partager le post, ou faites un clic droit sur l’image pour l’enregistrer et vous en servir à votre guise… mais dans le respect des personnes qui l’ont réalisée.

Cette affiche est issue d’une collaboration avec la talentueuse illustratrice Joëlle Wolff. Nous y avons toutes les deux passé beaucoup de temps, elle pour dessiner cet adorable Loup en pull vert, moi pour la conception et la calligraphie. Nous vous l’offrons : merci de jouer le jeu. Ne la modifiez pas, ne la détournez pas, ne supprimez pas la signature. Merci d’avance !

Losange, mon ange…

écharpe tissage artisanal cadres

Enfin, enfin j’ai pu déplier (après l’avoir dépoussiéré !!!) mon métier à cadres ! Je n’avais pas eu le temps d’y toucher depuis des années. Ne vous étonnez pas si je ne progresse pas. La faute à ma tendance à m’enterrer moi-même sous des avalanches de projets…

Mais voilà, j’avais un cadeau d’anniversaire à faire, à une personne qui apprécie mon travail, et c’est très motivant. Donc, j’ai décidé de partir sur un projet fait main de A à Z. Disons de C à Z, puisque je n’ai ni tondu les moutons, ni teint la laine.

J’ai choisi une opposition de blanc et de bleu, blanc pour faire ressortir les motifs, bleu parce que le destinataire de cette écharpe a les yeux bleus (fastoche). Pour le blanc, j’ai filé du shetland. Pour le bleu, j’ai cardé plusieurs coloris en restant sur une recette que j’aime bien, 80 % mérinos 20 % soie. Quelques heures de filage plus tard, j’obtenais deux beaux écheveaux, vite passés en pelote. Mes stagiaires connaissent bien ma routine : commencer par enrouler le fil sur une règle pour choisir le nombre de fils au centimètre, et ensuite tout roule ! On ourdit, on enfile et puis on tisse, hop hop ! Un petit motif de losanges pour changer de mes éternels chevrons que j’aime tant… que je n’arrive pas à en sortir. Mais les losanges, avouez, on n’est pas très loin des chevrons 😉

écharpe tissage artisanal cadres
écharpe tissage artisanal cadres
écharpe tissage artisanal cadres
écharpe tissage artisanal cadres
écharpe tissage artisanal cadres
écharpe tissage artisanal cadres
écharpe tissage artisanal cadres

Anti-claque-porte

bricolage cale-porte patchwork

L’été est bel et bien là, on a déjà eu un petit épisode un peu chaud-chaud-chaud… Ma spécialité, c’est de vivre dans les courants d’air quand il fait encore un peu frais à l’extérieur, puis de tout calfeutrer en attendant la prochaine accalmie du thermomètre. Mais pendant la période “courants d’air”, ce qui me tape vraiment sur les nerfs, ce sont les portes qui claquent ! Je sais, c’est un corollaire, on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre, etc.

Du coup, les garçons qui habitent avec moi calent les portes avec ce qui leur tombe sous la main : un T-shirt sale pour l’un, une vieille basket pour l’autre. On les coince dans le chambranle et hop ! plus de portes qui claquent, et le glamour est assuré 😀

Ça faisait un moment que je réfléchissais à ce petit bricolage un peu moins laisser-aller, et au moment où un certain virus que je ne nommerai pas m’a mise sur le flanc, je n’avais plus l’énergie de faire autre chose que manipuler de tout petits, petits morceaux de tissu, donc… voici mon “anti-claque-porte”. Avec sa petite bride pour le suspendre à la poignée quand on ne s’en sert pas (voui, je pense à tout). Si vous avez envie d’en fabriquer un, je vous ai concocté une petite fiche gratuite que vous retrouverez sur la page “Fiches gratuites et patrons”. Rien ne vous empêche d’agrandir le modèle pour réaliser un coussin de canapé un peu original !

bricolage cale-porte patchwork