Ceinture tissée

ceinture tissée sur inkle loom

Dans un de mes magasins de tissu préférés, chez Jhin (quelle caverne d’Ali Baba ! que de tentations !), j’ai trouvé un superbe patron de yukata (peignoir d’été japonais), et j’en avais justement promis un à mon petit Prince. Il a choisi un beau tissu bleu à vagues pointillées, qui s’est avéré très agréable à travailler. Le patron était entièrement en japonais mais, avec un peu d’application, j’ai réussi à tout comprendre (je n’en suis pas peu fière). De toute manière, quand je l’ai acheté, la vendeuse m’a affirmé que si je ne comprenais pas quelque chose, je n’avais qu’à repasser la voir pour me le faire expliquer.

Une fois le vêtement fait, il lui fallait une ceinture, pas un vrai obi mais une ceinture plus étroite pour le fermer. Il faut dire que mon petit Prince avait pris l’habitude de le fermer avec sa ceinture d’aikido, d’un jaune qui me piquait carrément les yeux ! Ouille, ouille ! J’ai donc sorti mon inkle loom et quelques mètres de coton plus loin, tadam ! Une jolie ceinture… Le motif qu’il a choisi est très simple, et sort du livre The Weaver’s Inkle Pattern Directory d’Anne Dixon.

ceinture tissée sur inkle loom
ceinture tissée sur inkle loom
ceinture tissée sur inkle loom

Plutôt que de faire une finition à franges, j’ai utilisé les derniers centimètres de tissu qui me restaient pour réaliser une bordure cousue. Il suffit de sécuriser le tissage avec un ou deux zigzags à la machine et de l’enfermer dans une bande de tissu pliée en deux, et hop, le tour est joué ! (Je précise que cela va plus vite et que le résultat est plus joli si on fait les finitions à la main…)

ceinture tissée sur inkle loom

Nuts About Squares

couverture crochetée en coton Nuts about squares

C’est le nom d’un projet de crochet dans lequel je me suis laissé entraîner au printemps ! Facebook est une horreur pour cela : comme si j’avais le temps de me lancer dans de nouvelles choses, alors que j’en ai déjà tant en cours ! De mémoire, c’est Marthe Lecaplain, la fondatrice de NaturalWoolPlace, qui a montré cette photo à laquelle je n’ai pas pu résister.

Le patron était donné sur le blog It’s All In A Nutshell, à raison d’un modèle de carré par semaine. J’ai pour une fois laissé toute créativité de côté et je me suis contentée d’un des trois kits de couleurs proposés (comme l’été arrivait, j’ai choisi le coton, faisant une exception à ma passion pour la laine, et il était très agréable à travailler). C’était un plaisir de se laisser prendre par la main et guider de A jusqu’à Z, pour changer. Chaque carré avait droit à une vidéo explicative sur YouTube : impossible de se tromper ! Et j’ai appris plein de choses en matière de motifs en relief. Au final, j’adore le résultat, et je ne manquerai sûrement pas de me laisser tenter à nouveau… Je me connais 😉

Si vous avez envie de découvrir chaque carré individuellement, les photos sont dans mon espace Ravelry.

couverture crochetée en coton Nuts about squares

Noël blanc sur Ouessant

filage artisanal laine et coton

Brr, le temps s’est bien rafraîchi, c’est de saison ! J’ai donc proposé aux fileuses et fileurs du forum Tricotin, ce mois-ci, le thème “Bien au chaud”. Je leur ai demandé comment ils s’y prenaient pour faire un fil bien chaud, à s’enrouler autour du cou en écharpe ou en col moelleux, ou dans lequel tricoter le “shrug” destiné à nous protéger des courants d’air.

On dit que les fils “woolen” sont les plus chauds car ils captent beaucoup d’air. Pourtant, on file rarement un vrai fil “woolen”. La recette consacrée : utiliser des fibres cardées en rolag et les filer en long draw sans les lisser ni les surtordre. Le fil obtenu sera plus fragile car il aura tendance à boulocher, certes, mais il sera plus léger et plus moelleux. Ply Magazine a consacré tout un numéro à cette technique.

C’est ce que j’ai voulu essayer de faire. J’ai donc cardé mes fibres (en ajoutant des bouloches de coton pour faire la “neige” et rester dans le thème…) et j’ai roulé les nappes pour faire une sorte de rolag géant que je comptais étirer depuis le bout. Mais ce n’était pas très pratique, donc je me suis contentée d’en arracher des poignées que j’ai filées sur le pli en long draw. J’ai ensuite retordu le fil sur lui-même (les bouloches de coton ne sont pas toutes restées dedans, comme c’est souvent le cas, donc il y avait de la fausse neige un peu partout par terre dans mon atelier, ce qui a beaucoup fait rire le passeur d’aspirateur), et voilà “Noël blanc sur Ouessant” !

filage artisanal laine et coton filage artisanal laine et coton filage artisanal laine et coton

L’Amour à la plage

L'amour à la plage châle des Tricoteurs volants

Pour ceux qui ne vivent pas en région parisienne, je vous l’apprends peut-être : en ce moment, il fait chaud, vraiment chaud, vraiment trop chaud.

Je vous le dis, au lieu de traîner derrière mes volets fermés, j’irais bien à la plage… Ah oui tiens, la plage !

“L’Amour à la plage”, c’est pas seulement la mignonne petite chanson d’été signée Niagara qu’on a adorée il y a longtemps – pour ceux qui sont assez âgés – c’est aussi un adorable modèle de châle d’été signé Les Tricoteurs volants.

J’ai réalisé le mien avec un délicieux fil lin et coton teint à la main “Pelagia” de Borgo de’ Pazzi qu’on sent à peine, et des perles en verre vert qui me rappellent les bouées qu’on accrochait aux filets pour les aider à flotter… il y a encore plus longtemps que mon époque Niagara !

Un modèle qui m’a beaucoup plu, pas trop difficile mais pas trop simple, idéal pour s’initier aux rangs raccourcis, avec une bordure perpendiculaire comme j’aime (et oui, je sais, c’est mon petit côté maso).

Aujourd’hui, pas question de porter un châle, il fait trop chaud. Mais à la première occasion… peut-être le prochain pub spinning… aoû, tcha-tcha-tcha ! 😉

Jean recyclé à filer

filage fantaisie jean recyclé

Celles et ceux qui me connaissent “en vrai” savent qu’en matière de filage, je peux parfois me montrer retorse et manipulatrice ! Si si ! J’en ai encore donné une preuve dernièrement, quand j’ai eu envie de coton recyclé pour un fil fantaisie sur le thème du jean.

Que faites-vous, quand vous avez besoin de quelques dizaines de grammes de fils de jean, de la même longueur que les fibres que vous filez habituellement ? Facile : vous coupez les jambes d’un jean de votre fils (ça lui apprendra à trouer tous ses pantalons aux genoux, dorénavant il portera des shorts) et vous récupérez le tissu que vous découpez en carrés de 7 à 8 cm. Il ne “reste plus” qu’à les effilocher fil par fil, et vous récupérez des bouts de fils à la bonne longueur pour les fourrer dans votre cardeuse, avec du coton, de la soie de bananier, du lin, bref tout ce dont vous avez besoin pour réussir votre effet de texture.

Comment ? Vous trouvez cela très long et fastidieux d’effilocher des petits bouts de tissu ? Oui, mais vous avez une astuce pour que ça aille quatre fois plus vite… Il faut juste faire preuve d’un peu de manipulation retorse.

Surtout, ne pas aborder les futurs esclaves frontalement. Vous arrivez dans le salon avec vos bouts de jean dans un petit panier, l’air de rien, et vous vous installez devant la télé en commençant à effilocher. Riiiiip… riiiiiiiiiip… riiiiiiiiip…

Vous l’aviez prévu, c’est le plus petit qui craque en premier.

— Mais qu’est-ce que tu fais, maman ?

— Ben, tu vois, je m’amuse à effilocher ces morceaux de tissu pour récupérer les fibres.

— Tiens… tu fais comment ? Je peux essayer ?

Et hop, premier esclave sur le canapé, à côté de vous, au travail. Riiiip… riiiip…

La grande fille mettra environ une heure à mordre à l’hameçon (prudente, vous n’aviez pas choisi de regarder une de ces sanglantes séries de vampires où elle ne peut lâcher l’écran des yeux). L’Homme craquera bien plus tard, mais c’est lui qui en fera le plus. Deux jours après, vous êtes en possession de 50 grammes de fibres de jean, et vous n’avez rien eu besoin de demander à qui que ce soit !

Voilà comment j’ai obtenu des fibres à filer originales tout à fait gratuitement, limite écolo. Fiston a un nouveau short pour l’été, et moi, j’ai pu carder plein de fibres végétales, pour changer de la laine, et faire ce fil fantaisie que je compte bien intégrer à un futur tissage 🙂

filage fantaisie jean recyclé

Collier ou écharpe ?

écharpe d'été en coton

C’est un peu les deux : une écharpe d’été. Pour celles – et ceux – qui aiment avoir toujours quelque chose autour du cou, mais qui n’ont pas envie d’avoir trop chaud… puisque c’est le fil 100 % coton que j’ai filé pour le thème du mois de juillet du forum Tricotin. Il est vraiment très doux, mais aussi pas mal texturé, et pour bien voir son aspect perlé j’ai créé un modèle tout aéré et biaisé qui tire-bouchonne naturellement. Deux grosses perles en métal, des pampilles réalisées avec des restes de fil, et hop ! il n’y a plus qu’à inventer mille et une manières de le nouer.

écharpe d'été en coton écharpe d'été en coton

Burkina !

burkina norah gaughan

C’est le nom de ce pull très ajouré signé Norah Gaughan. J’ai adoré tricoter son “Sous Sous” (vous pouvez aussi le voir sur Ravelry) et dès que je l’ai eu terminé, je n’ai eu qu’une envie, en commencer tout de suite un autre !

L’été approchait, aussi j’ai choisi ce modèle ajouré, “Burkina”, pour lequel j’ai cardé ensemble du coton et de la ramie avant de les filer et de les retordre à trois brins (navajo). Le fil est lourd, avec un beau tombé ; il est doux, brillant et frais : juste parfait pour moi qui ai toujours trop chaud…

Le tricotage du pull m’a pris beaucoup moins de temps que celui du Sous Sous et si je l’ai trouvé un peu répétitif (on fait quatre fois la même chose…) j’avoue que je me suis quand même bien amusée. Et donc, vous l’avez deviné… je commence à chercher quel sera mon prochain pull de Norah Gaughan (abandonnant cruellement le reste de la famille au froid ! mais après tout, chacun son tour ;-).

Légèreté d’été

filage coton

Pour ce mois de juillet, j’ai proposé aux fileuses et fileurs du forum Tricotin d’oublier un peu les fibres animales !

Vous portez beaucoup de laine en été, vous ? Moi pas. Même pour me couvrir les épaules lorsque l’on dîne dehors, et que la fraîcheur tombe, l’été, en bonne traditionnaliste, je préfère les fibres végétales (à l’exception bien sûr de la soie, qui est de toute saison…). Sur ce forum, on en parle beaucoup moins que des fibres protéiniques. Il est pourtant possible de travailler le coton, le lin, la ramie, l’ortie, la soie de bananier… et les nouvelles viscoses obtenues à partir de bois de rose, d’algues, de soja, de bambou, que sais-je ! Mais il est vrai que la production des viscoses détourne de leur usage les personnes sensibilisées à l’écologie, car elle recourt à des produits chimiques et salit beaucoup d’eau, me suis-je laissé dire.

Alors, moi, j’ai fait simple : pas de viscose ni rien, mais un fil 100 % coton.

Pour l’instant, j’ai beaucoup de progrès à faire en matière de teinture du coton (je n’obtiens que des teintes délavées avec mes Jacquard, tout conseil est le bienvenu), donc j’ai décidé de carder des cotons colorés de la marque DHG, je les trouve doux et brillants. J’ai fait les rolags directement sur la cardeuse.

Jusqu’à présent, j’avais surtout filé mon coton sur une charkha, en long draw, et j’obtenais un fil assez fin et régulier ; là, j’ai eu envie d’avoir à peu près ce que je fais habituellement avec la laine, un fil moyen un peu texturé. Donc j’ai fait comme si je filais de la laine, avec mon mouvement le plus simple (short backward draw). Grâce au réglage fin de l’Aura, cela s’est fait sans mal avec un pédalage un peu lent. Le retors, lui, n’a vraiment posé aucun problème.

Le fil qui en résulte est doux et solide, j’aime l’aspect un peu perlé qui se sent bien sous les doigts. À refaire en plus grande quantité avec un peu (ou beaucoup…) de soie pour un petit gilet d’été ou un cache-épaules !

filage coton filage coton filage coton

Treize étapes de frivolité…

Frivolité

Tat It And See, vous connaissez ? C’est un patron mystère proposé étape par étape par la créatrice Jane Eborall. Chaque publication propose quelques boucles ou chaînes, et bien sûr on attend avec impatience la suivante en se demandant ce qu’on peut bien être en train de faire… On imagine un escargot, un lapin, un crocodile… Mais au bout du compte, c’était une paire de ciseaux ! Je me suis bien amusée et surtout j’ai eu l’occasion de progresser en découvrant de nouvelles techniques et en pratiquant celles qui m’étaient moins familières : ça y est, le “split ring” ne me fait plus peur du tout 🙂

Un bracelet en frivolité

bracelet frivolité

On se laisse facilement séduire par ces petites navettes qui n’ont l’air de rien… Je continue mon apprentissage de la frivolité avec un bracelet inspiré d’un dessin du livre Accessoires en frivolité. Tout léger léger, il sait se faire oublier mais aussi remarquer 😉 J’ai choisi un fermoir magnétique, c’est bien pratique et cela ne risque pas trop de s’ouvrir tout seul vu le poids du bracelet.

bracelet frivolité