Voici mes deux dernières créations en matière de corsetterie, superbement mises en valeur par leur nouvelle propriétaire respective (rien à voir avec ce que donne un corset présenté sur un mannequin de couturière !). Tous deux sont construits sur le même modèle très simple que mon “corset de princesse”, mais ornés de dentelle et rebrodés de perles (même si cela n’est pas toujours visible sur les photos…). Pour le second, j’ai même essayé de mettre au point un écrin en cartonnage, mais je n’ai malheureusement pas pu y accorder autant de temps que je l’aurais souhaité (il y avait de l’anniversaire dans l’air !). À peaufiner.
Étiquette : corset
Le corset de la danseuse
Je continue à vous montrer les corsets réalisés au cours des derniers mois… Celui-ci, la faute à la soie rouge et aux dentelles noires rebrodées de perles, de paillettes et de fil métallisé, m’évoque irrésistiblement le costume des danseuses de saloon revisité par le western… comme l’étourdissante guêpière rouge de Claudia Cardinale dans Les Pétroleuses (courez donc découvrir ce sublime western français filmé au quinzième degré) !
Corset de princesse
Je m’aperçois que j’ai un peu oublié de vous montrer les deux corsets que j’ai réalisés l’année dernière…
Voici déjà le premier, très “princesse” avec ses dorures ! Ce sont le tissu chatoyant et les œillets en forme de marguerite qui font tout (encore une fois les fournitures viennent de chez Alysse Création), car autrement il est vraiment tout simple. Il s’agit du kit de corset victorien sans goussets (le modèle avec goussets que j’avais réalisé pour le “corset de la noyée” m’était un peu large). Il est extrêmement confortable. Je le porte par-dessus une blouse toute simple en mousseline de soie, elle aussi réalisée à partir d’un patron Simplicity trouvé chez Alysse.
Sur cette photo, le corset ne paye pas vraiment de mine car il n’est pas lacé serré (mon mannequin est moins plantureux que moi). Porté, il a une très jolie ligne.
Le corset de la noyée
La noyée ou la sirène… ? Je sais que ces teintes bleutées ne font pas l’unanimité parmi les copines 😉 mais c’est mon truc à moi. J’ai donc teint séparément le coutil, la dentelle, le biais et le lacet pour faire de ce corset une harmonie de bleus délavés comme je les aime. Je vous ai déjà parlé de mes déboires dans ce domaine, je ne suis pas douée pour teindre le coton, et j’ai dû m’y prendre à plusieurs fois pour obtenir un résultat qui me semble acceptable… C’est dit, même en suivant tous les modes d’emploi, toutes les astuces trouvées sur Internet, le Procion et moi, c’est pas du tout, mais alors pas du tout du tout le coup de cœur. Pourtant, le résultat me plaît. Je suis un peu moins contente des photos car le mannequin n’est pas à ma taille, donc le corset n’a pas son allure réelle. Il va falloir que je me goupille une séance photos “en situation”… à l’occasion.
P.S. Dois-je vraiment préciser qu’il s’agit du kit de corset victorien à goussets de chez Alysse ?
Son tout premier serre-taille…
Les passions ne sont pas forcément contagieuses, mais il y a tout de même des préoccupations qui font tache d’huile dans les familles. Ainsi, mon petit prince âgé de quatre ans, qui, contrairement à mon neveu au même âge, est bien incapable de discerner une Mercedes d’une Peugeot, sait parfaitement ce que c’est qu’un corset…
Pas étonnant donc qu’à dix ans, ma princesse ait eu très envie d’avoir son premier serre-taille. D’autant que Mardi gras approche (enfin, nous savons tous que c’est passé, mais à l’école, la fête déguisée est encore à venir, pour cause d’emploi du temps et de vacances).
La mère indigne et surtout très occupée que je suis n’a pas pris le temps de mettre à la taille d’une fillette de six ans toutes les pièces du patron de son serre-taille (provenant de l’inratable kit de chez Alysse, dont je vous ai montré ma première réalisation il y a déjà un an et demi ! comme le temps passe !)… Eh oui… Je me suis en fait contentée d’utiliser mon propre patron et de supprimer quelques pièces pour obtenir le tour de taille adéquat.
Je partais bien sûr du principe que ma fille en pleine croissance n’allait pas “se serrer”, donc je n’ai pas cherché la solidité et j’ai pris des tissus tout simples. Un lot de coupons du Fil d’Emma, pour ne pas la citer (sauf que si, hé hé ;-), qui attendait sagement dans mes tiroirs cette jolie occasion. Je suis nulle en patchwork et je ne saurais dire si “Emma” est la reine du tissu à patchwork en France, mais je ne me lasse pas de recourir à ses lots de coupons, assortis avec un goût si sûr que je lui fais confiance les yeux fermés. Là, par exemple, je n’ai pas utilisé un “assortiment” au complet, mais je pense que pour un vrai serre-taille adulte, ils devraient suffire, à condition de les renforcer avec un thermocollant pour plus de solidité. Pour une finition très éloignée des costumes pour enfants en satin de polyester cheapissimes, j’ai voulu fignoler les détails : mon coup de cœur, les œillets “marguerite” et les ferrets finissant le laçage, des petits plus que je ne trouve que chez Alysse.
Voilà le résultat, vite fait mais bien fait, qui lui a causé un plaisir immense et lui va comme un vase en cristal à la plus belle rose du jardin. Je lui ai demandé de le présenter sur une robe noire pour la photo, mais je crois bien qu’elle a prévu de le porter sur la robe “Lady Marianne” que j’ai conçue pour elle. Et, à sa demande et à celle de son père (il n’a pas encore trop la mentalité taliban à vouloir soustraire sa ravissante fille à toutes les convoitises et se laisse tout simplement séduire en bon gros ours), je vais devoir faire d’autres robes “Lady Marianne” dans des coloris assortis au serre-taille… À moins qu’on ne me demande des serre-taille assortis à… Non, décidément, la couture qu’on réalise pour se faire plaisir, cela ne s’arrête jamais, car on a toujours envie de marier ceci avec cela. Et tant pis pour la confection toute grise ! Ma machine ne connaît pas la crise !
Un serre-taille de duchesse
Une femme en lingerie élégante, un corset à l’ancienne, un serre-taille comme dans les films, cela fait fantasmer certains hommes. Moi, ce qui me fascinait, c’était la confection de ce genre de vêtement ou d’accessoires, et pas seulement parce que, dans ma taille à moi, cela n’existe pas, ou bien c’est très moche. Je me disais qu’il ne pouvait pas y avoir plus compliqué que ça, en couture.
Et puis j’ai vu qu’il y avait chez Alysse Créations, le site où je commande une partie de mes fibres, une section “Corsetterie” avec toutes les fournitures nécessaires, et même des kits ! Je n’avais jamais rencontré ce genre de produits sur les sites de loisirs créatifs (je sais, l’expression recouvre beaucoup de choses et n’est pas forcément appropriée). Ce n’était donc pas réservé aux professionnels ?
Après avoir tourné un peu autour de l’idée, j’ai finalement craqué (je fais ça très bien 😉 et j’ai acheté un kit pour réaliser un serre-taille. Cela me paraissait le plus simple, pour commencer.
Eh bien, et si je vous avouais que, à la réception, j’ai sorti et examiné tous les éléments du kit, lu les explications et rangé tout ça dans un joli panier où c’est resté plusieurs mois ? Je n’osais pas m’y mettre, de peur de gâcher le tissu…
Et puis, finalement, je me suis lancée, en suivant pas à pas les explications très détaillées et en m’appliquant le plus possible. Ben oui, en couture, il m’arrive de bâcler un peu certaines étapes qui me cassent les pieds ; là j’ai été irréprochable ! Et, pour une fois, je suis très contente du résultat. Certes, je ne vais pas vous dire que les œillets du dos sont tous impeccablement alignés. Bien que j’aie la pince ad hoc, j’ai toujours du mal avec les œillets (et pourtant j’adore ça, si je m’écoutais j’en mettrais partout !). Mais une fois le laçage effectué, cela ne se voit pas trop. J’adore surtout le petit busc, devant, qui permet de mettre et enlever le serre-taille ou le corset toute seule et de ne pas défaire entièrement le laçage une fois qu’il est correctement réglé. Je me faisais toute une histoire de la pose de ce busc, eh bien ! non, si l’on suit les explications, c’est vraiment tout simple.
Bref, je suis emballée, et je réfléchis déjà à un vrai corset…
Sans compter, je m’en suis rendu compte en poussant la porte de cette partie du site que je ne connaissais pas, qu’il y a aussi à vendre une tripotée de patrons de costumes d’époque ! Arrgh ! Tentation, quand tu nous tiens !
Mais quand aurai-je l’occasion de porter serre-taille, corset et costume victorien ou médiéval, me demanderez-vous ? Jamais, bien sûr. Donc, je les mets tranquillement chez moi, pour travailler. Au grand étonnement du facteur… quand il vient m’apporter mon colis de chez Alysse… 😀