Encore un octaédrier

Mystical Lanterns Blanket handspun yarn filé main octaédrier rue de la laine

J’ai été bien silencieuse ces derniers mois mais ne vous inquiétez pas, ce blog n’est pas mort. C’est juste que j’ai été trop occupée à créer et à faire des découvertes, parfois trop compliquées à photographier pour que je vous les montre. Mais je viens de m’apercevoir, au moment de le ranger pour le printemps (eh oui, les nuits sont moins froides…), que je ne vous ai jamais montré ce couvre-pieds qui m’est très cher.

L’amour de la couleur

C’est ce qui m’a guidée quand j’ai commencé à réfléchir à mon dernier octaédrier. Il faut dire que je porte très souvent l’écharpe tissée en février 2021. Elle est si bariolée que je peux l’assortir avec à peu près tous mes vêtements ! Terriblement pratique ! C’est une explosion de couleurs dont on me fait souvent compliment. C’est pour cela qu’en organisant l’octaédrier suivant, j’ai eu envie de me pencher sur les couleurs plus sérieusement, de manière plus organisée, et de satisfaire mon goût immodéré des chinés préparés à la cardeuse… et des palettes.

Le cardage

J’ai pris une balance, un stylo, du papier, j’ai plongé dans mes sacs de mérinos coloré et j’ai fait des tas de petits tests. J’ai mélangé des coloris deux par deux en notant bien les “recettes” et je m’en félicite, car je vais en refaire certains qui sont vraiment très beaux. J’ai obtenu 24 mini-nappes cardées de 50 grammes chacune.

Après ça, en suivant ma technique désormais habituelle de l’octaédrier, j’ai enveloppé chaque mini-nappe dans du papier (je n’ai pas refait la forme en octaèdre de mon tout premier octaédrier car mes paquets de fibres étaient trop volumineux) et je les ai “rangés” à l’endroit habituel, sur le mur de mon atelier, en transformant mon cadre à tapisserie en étagère provisoire.

Mystical Lanterns Blanket handspun yarn filé main octaédrier rue de la laine

Le filage

Au cours du mois de décembre, selon la tradition, j’ai filé chaque jour le contenu d’un des 24 paquets en suivant l’ordre des numéros. Pour que cela ne me prenne pas trop de temps, j’ai filé relativement gros. J’ai terminé le 24 après le réveillon (petit moment de calme une fois tout le monde au lit…), et à partir du 25, j’ai retordu chaque coloris sur lui-même, les uns après les autres, jusqu’à ce que ma bobine soit pleine. Là j’ai passé le fil en écheveau et recommencé à remplir la bobine. Au final, j’ai obtenu 5 écheveaux (4 écheveaux de 5 coloris et 1 écheveau de 4 coloris).

Après le blocage des écheveaux, j’ai fait une pelote par coloris en les détachant au fur et à mesure les uns des autres et hop, j’étais prête à partir en vacances !

Mystical Lanterns Blanket handspun yarn filé main octaédrier rue de la laine

L’ouvrage crocheté

Une semaine de vacances hivernales au coin du feu, c’était parfait pour commencer le Mystical Lanterns Blanket. Toutes mes pelotes étaient réunies dans un joli panier (vous le reconnaissez ? je vous l’ai présenté en novembre 2018). En piochant les pelotes au hasard pour associer les couleurs, j’ai fait des dizaines de “lanternes”, inlassablement, jusqu’à ce qu’il ne me reste plus de quoi tricoter un rang complet. Quand c’est arrivé, il était temps de dire adieu à l’Atlantique et rentrer à la maison…

L’assemblage

Pour assembler mes “lanternes”, j’ai choisi de réaliser un écheveau supplémentaire dans une couleur neutre : un mélange de gris et de beige (neu-tri-ssime !). J’ai donc repris le rouet et hop hop ! Le 25e écheveau !

Là, étape cruciale : il fallait choisir dans quel ordre j’allais assembler toutes mes “lanternes”. J’ai fait appel à un spécialiste : mon fiston, dont la patience n’a d’égal que le sens des couleurs (oui, je suis très fière de lui avoir transmis ça). Il a pris le temps de disposer les “lanternes” (je ne me souviens plus combien j’en ai fait) en faisant en sorte que l’on n’ait jamais deux fois le même coloris côte à côte. Merci mon chou !

Une fois cette délicate mission accomplie, j’ai repris du service pour assembler les “lanternes” en bandes, puis pour joindre les bandes ensemble. Je n’ai pas tout à fait suivi le patron en cela que je n’ai pas réalisé les “demi-lanternes” pour obtenir une bordure droite. Je trouvais ça beaucoup plus original et sympathique de montrer les “pointes” des “lanternes”…

Le petit plus

Je ne savais pas quoi faire des quelques rogatons de fil qui me restaient ! Après tout ce chiné, j’ai eu des envies de tweedé… Alors j’ai découpé ces restes de fils en petits bouts que j’ai cardés avec des fibres blanches, et j’ai filé le tout. Résultat, un bel écheveau tout moelleux qui a marqué le début de ma collection Confet’tweed. Il a trouvé preneur à la dernière édition de la Fête de la Laine de Malakoff. Un sujet dont je vais vous parler très bientôt !

Octaédrier : la fin de l’aventure

écharpe tissée main fils fuseau octaédrier

C’est un long projet, non ? Trois ans ! Comme je vous l’ai déjà dit en décembre dernier, je l’ai commencé en 2018… Je l’ai abandonné, oublié, repris… et finalement, en décembre 2020, j’ai pris le temps de retordre chaque jour une ou deux petites “tortues” de fil coloré. Au final, j’ai obtenu plus de 1 000 mètres de fil, mine de rien ! Et 26 coloris différents…

écharpe tissée main fils fuseau octaédrier

Quand j’ai commencé à mettre mes fibres de côté, je l’ai fait complètement au hasard : je n’avais pas d’idée précise en tête. Mais quand j’ai vu s’accumuler mes bébés pelotes, j’ai senti qu’il était impossible de les séparer… trop mignonnes ! Comment les réunir en un seul et même ouvrage ? J’ai pensé tricot, mais le fil était toujours assez fin (je ne sais pas filer gros au fuseau) et je me suis dit que, là encore, ça allait prendre des années, et que je risquais de le laisser de côté souvent. Donc j’ai pensé tissage. En trois jours, c’était plié.

écharpe tissée main fils fuseau octaédrier

Ce qui m’a fait le plus réfléchir était la manière d’organiser mes 26 coloris. Ce tissage allait être bien bariolé ! Mais je ne voulais pas gâcher de fil, il fallait donc bien en utiliser la moitié pour monter la chaîne. Comme les fils n’avaient pas tout à fait la même grosseur, je me suis dit que prendre la moitié des coloris pour la chaîne et l’autre moitié pour la trame était peut-être un peu risqué. Le plus prudent était d’utiliser la moitié de chaque coloris pour la chaîne, et le reste pour la trame. Pour cela, je me suis tout simplement munie d’une balance de précision (la plupart des mini-pelotes ne pesaient pas 10 g).

écharpe tissée main fils fuseau octaédrier

En plus, je préférais que chaque coloris se trouve à la fois en chaîne et en trame pour qu’ils se croisent : cela permettait de voir chaque coloris “pur” en carré individuel, ici et là, tandis que des centaines d’autres coloris (je vous laisse faire le calcul) allaient naître des croisements de fils de coloris différents. Vous me suivez toujours ? 😉

écharpe tissée main fils fuseau octaédrier

Bon, mais l’ordre des coloris ? Là, je n’ai pas eu trop envie de me casser la tête. Je ne voulais pas un arc-en-ciel fondu, mais bien des contrastes francs. J’ai donc commencé par classer mes pelotes… en arc-en-ciel. Vous le savez, que j’ai l’esprit de contradiction !

écharpe tissée main fils fuseau octaédrier

Ensuite, j’ai placé le noir au milieu et j’ai échangé les places d’une pelote sur deux : une verte contre une rose, etc. Il n’y avait plus qu’à monter la chaîne. J’ai commencé par le milieu pour pouvoir m’autoriser à faire d’autres échanges si l’ouvrage n’était pas bien centré sur le peigne, mais au final, je n’en ai pas eu besoin. Le processus était long mais simple : je plaçais la pelote sur la balance et je tirais mes longues boucles de fil, je coupais le fil et l’attachais à la baguette d’ensouple arrière quand j’approchais de la moitié du poids.

écharpe tissée main fils fuseau octaédrier

J’enroulais ensuite le reste du fil sur une navette – heureusement que j’en ai beaucoup ! Mais je n’en possède tout de même pas 26 et j’ai dû mettre deux coloris sur chaque navette, ce qui est parfois un peu casse-pieds au moment du tissage. Et bien sûr, j’ai rangé les navettes dans le bon ordre pour reproduire, sur la trame, les rayures de couleur de la chaîne. Un exercice méditatif très agréable.

écharpe tissée main fils fuseau octaédrier

La neige est arrivée, le froid aussi, j’ai donc pu porter mon écharpe sitôt après le blocage ! Je l’ai même un peu prêtée… hum, juste pour la photographier. J’y tiens jalousement ! Car, comme vous pouvez vous en douter, elle va avec absolument TOUS mes vêtements et mes chapeaux ! 😊

Edit : Pour répondre aux questions que l’on m’a posées ici et là, l’écharpe mesure 2 mètres de long (sans les franges) et 50 centimètres de large. Il me reste 34 grammes de fil. Je peux être satisfaite de mes calculs visant à optimiser au maximum ma matière première !

écharpe tissée main fils fuseau octaédrier

Octaédrier… je persiste et signe !

calendrier de l'avent octaédrier filage artisanal

Même si je me laisse parfois déborder, je ne suis pas du genre à lâcher le morceau (surtout quand il est appétissant). Au cours de ce mois de décembre, j’ai donc encore travaillé sur mon “octaédrier”, commencé en 2018 (pour mettre les fibres de côté), continué en 2019 (pour les filer au fuseau) et terminé ou presque en 2020 (pour les retordre). Pas tout à fait terminé, car il me reste à en faire quelque chose, de ces petites “tortues” enfin retordues !

Voici le résultat : un bel écheveau de plus de 1 000 mètres pour environ 255 grammes. J’ai attaché tous les fils ensemble pour les bloquer, puis je les ai séparés pour obtenir une pleine corbeille de petites pelotes prêtes à être utilisées. Je pense les tisser toutes ensemble ; je m’attends à une écharpe très bariolée, mais sera-t-elle à mon goût, moi qui hésite toujours à mélanger trop de couleurs ? L’avenir me le dira. En tout cas, si elle me plaît, nul doute que je pourrai la porter tous les jours, car elle devrait s’assortir d’une manière ou d’une autre à tous mes vêtements (et mes chapeaux) ! 😀

calendrier de l'avent octaédrier filage artisanal

J’ai hâte de pouvoir sortir mon métier à tisser et vous montrer le résultat. Après avoir été privée de tissage pendant si longtemps, j’espère vraiment m’y mettre le plus tôt possible (appel aux bonnes volontés familiales… car je vais devoir mobiliser la grande table pendant quelques heures, le montage de la chaîne ne va pas être simple).

J’ai longtemps réfléchi à ce projet, même – et surtout ! – quand je ne pouvais pas y consacrer de temps. Tisser tous ces fils, les marier dans un seul et même projet me paraît indispensable. Je n’ai pas le cœur à achever ce projet en fourrant ces adorables petites pelotes dans un sac ou un panier avec l’idée d’y recourir quand j’aurai besoin de telle ou telle couleur pour une autre création : comment pourrais-je les séparer ? Du fond de leur corbeille (faite main !), on dirait une couvée de poussins multicolores… et on ne sépare pas une fratrie.

Mais je ne vais pas oublier mon fiasco de 2019 : je n’ai pas réussi à filer tous les octaèdres de fibres en temps et en heure. Pas étonnant, car je filais au fuseau et surtout, je filais beaucoup trop fin (au fuseau, je ne peux pas m’en empêcher). Et surtout, j’ajoutais cela à toutes sortes d’autres projets, et en période de fêtes et de marché de Noël, c’est justement là que j’ai le moins de temps libre.

Pas question de renoncer à ce calendrier de l’avent qui me plaît beaucoup pour autant. Simplement, j’ai tiré les leçons de ce retard. Si je veux réussir mon octaédrier 2021, il faut que je mette toutes les chances de mon côté : il faut que le projet soit réaliste, et il faut que j’aie, cette fois, un vrai projet en tête, pas juste un plaisir gourmand lancé en l’air. Et il ne faut pas que je travaille à quoi que ce soit d’autre pendant cette période, en tout cas en matière de fibres.

Mon projet pour 2021 et 2022 est de réaliser quelque chose de plus ambitieux. Si je peux m’attendre à au moins 24 coloris différents, pourquoi pas un plaid au crochet ? C’est un exercice que j’aime beaucoup, je me suis régalée en réalisant le plaid “Nuts About Squares”. Je suis tentée par le Mystical Lanterns Blanket de Jane Crowfoot, mais je me doute que d’ici deux ans, je risque d’être alléchée par bien d’autres choses… par exemple, je pourrais avoir envie de m’attaquer à un travail de tricot type entrelacs. Pourquoi pas.

En tout cas, il me faudra plus de fil, sans doute d’un plus gros calibre. Et si je veux plus de fil, il faut que je file au rouet, sinon je n’y arriverai jamais. J’ai déjà évalué que j’avais passé plus de cent heures à filer cet octaédrier au fuseau ! Il faudra aussi que je travaille avec un échantillon de base pour que la grosseur des fils soit homogène.

J’adore les coloris chinés et j’ai été trop longtemps éloignée de ma chère cardeuse, bien que j’aie pu filer au moins une “Rose des vents” cette année. Peut-être que ce serait l’occasion de me régaler de mélange chinés… Si tout va bien, je pourrais donc passer mon mois de janvier à créer des couleurs inédites – au moins 50 grammes chacune, si je veux avoir de quoi obtenir un plaid assez grand pour bouquiner au chaud un soir d’hiver ! – et à les stocker pour Noël 2021. Et vous, vous n’êtes pas tenté(e) par l’aventure ?

Le retour de l’octaédrier !

calendrier de l'avent octaédrier filage origami

Je suis obligée de l’avouer, c’est devenu une vraie légende dans la famille, mon octaédrier.

Un calendrier de l’avent qui dure non pas 24 jours, mais plusieurs années, avouons que ce n’est pas banal !

Mais ils me connaissent, ils savent que j’ai tendance à inventer mille projets à la seconde et à en démarrer presque tous les jours, et ils avaient bien deviné que je ne pourrais pas tenir les délais – surtout pendant un des mois les plus chargés de l’année, où je m’investis à la fois dans les joyeuses fêtes à fêter en famille, et dans le marché de Noël de ma ville, où je suis à la fois exposante et organisatrice. Bref, d’après eux, je ne suis même pas capable de me tenir au simple fait de manger un chocolat par jour, alors filer une poignée de fibres au fuseau…

Mais revenons au début de l’aventure : dès janvier 2018, je présentais aux lectrices et lecteurs de ce blog mon idée d’un calendrier de l’avent que l’on prépare au début de l’année pour le savourer 12 mois plus tard. Je l’ai baptisé “octaédrier” parce que j’avais glissé des poignées de fibres à filer dans des boîtes en origami en forme d’octaèdres.

Au début, ça s’est bien passé : j’ai confectionné assez rapidement les 24 petites boîtes et je les ai garnies chaque jour d’une poignée de fibres piquées dans mes stocks, ou parfois offertes par des copines fileuses amusées par cette aventure. Et comme prévu, je les ai toutes empilées dans un sac en papier en attendant l’hiver, tel un écureuil ses noisettes. Mais, déjà, je me réservais sans le savoir un piège à moi-même : d’un jour à l’autre, je bourrais mes petites boîtes de plus en plus… ah là là… ma gourmandise, vraiment, me perdra un jour.

En me relisant, je vois que j’avais prévu de faire un post récapitulatif de tous mes “remplissages d’octaèdre” au mois de juin, mais on dirait bien qu’il est “passé à l’as”, comme disait ma grand-mère. Si cela vous amuse, vous pouvez les revoir sur mon compte Instagram avec le hashtag #octaédrier.

Toutefois, fin novembre, j’étais fidèle au poste pour transformer toutes ces petites boîtes en un véritable calendrier de l’avent, en les suspendant à un cadre à tapisserie qui est toujours accroché à l’un des murs de mon atelier. Et le 1er décembre, je vous garantis que j’étais bien à l’heure pour cueillir le premier “fruit” (il suffisait de tirer sur le fil, qui se cassait assez facilement) et commencer à filer.

Comme c’était une très petite quantité de fibres, il me paraissait normal de les filer sur un tout petit fuseau. Mais là, je me tendais sans le savoir un second piège : sur un petit fuseau, j’ai l’habitude de filer plutôt fin. Ça n’en finissait pas. Impossible de tout faire en une journée – que dis-je ? En une soirée. Vous savez, ce petit moment où tout le monde est couché et où on peut enfin s’offrir du temps pour soi, après la journée de travail, les corvées domestiques et les rigolades en famille ou entre copains.

Bref, ça a dérapé assez vite, je ne pouvais pas suivre le rythme. Les jolis “fruits” sont restés suspendus une partie de l’année 2019… J’étais prise par une myriade d’autres projets, tous aussi alléchants… J’ai été inconstante… En juillet 2019 (elle est passée où, cette année 2019 ? aucune idée !!), j’ai décroché ce qui restait – quasiment la moitié, honte ! – et j’ai tout fourré dans un sac pour y travailler pendant mes vacances. Et je n’y ai pas touché. J’avais emmené aussi d’autres choses à filer, qui sont passées devant ! Honte, honte ! (Je ne sais pas résister à une “Rose des vents”…)

En décembre 2019, un peu échaudée, j’ai laissé tomber l’idée du calendrier : j’étais à fond dans ma nouvelle collection d’écharpes, les “Sismogrammes”, j’ai adoré faire ça, c’était presque hypnotique. Et ensuite, j’ai tenu absolument à terminer mes écheveaux du “Thème du mois” du forum Tricotin, sur lesquels j’avais également trouvé le moyen de prendre du retard. Toujours quelque chose à faire, quoi !

Puis 2020 est arrivé. Quand les événements que vous savez se sont déroulés et que je suis entrée en confinement avec ma petite famille, j’ai dû mettre de côté la plus grosse partie de mes moments créatifs en matière de tissage et de filage, car mon atelier s’était transformé en bureau pour divers membres de la tribu, dont moi-même. C’était une chance que nous puissions tous continuer nos activités professionnelles et estudiantines, mais c’était quand même aussi un crève-cœur, d’une certaine manière. Et là, j’ai retrouvé ce plaisir de filage si simple, si facile à prendre et à laisser, si peu encombrant : mon petit fuseau, et mes octaèdres pleins de délicieuses fibres préparées par moi-même pour un futur que, en 2018, je n’imaginais pas si sombre.

Avant la fin du confinement, tout était filé, et j’étais en possession de 26 adorables petites “tortues” de fil plutôt fin. Pourquoi 26 et pas 24 ? Parce que dans deux de mes octaèdres, j’avais mis deux poignées de fibres différentes, et au final je n’ai pas eu envie de mélanger les couleurs.

calendrier de l'avent octaédrier filage origami

J’ai été ravie de terminer enfin cet octaédrier. J’adore arriver au bout d’un projet, même si je suis parfois capable de mettre des années à le faire.

Mais, soyons honnête, je n’étais pas vraiment au bout… Donc mon esprit joueur a chaussé à nouveau ses bottes de sept lieues, et j’ai préparé mon octaédrier de Noël 2020.

Je vous défends de rire !

En fait, si, riez tant que vous voudrez, on en a tous bien besoin en ces temps difficiles 🙂

Toutes ces petites “tortues” devaient maintenant être retordues… Je n’utilise que très rarement des fils monobrin… Donc, j’ai préparé un nouvel octaédrier. Je conserve le nom, mais je n’ai pas eu envie de refaire 24 octaèdres, j’aime la nouveauté ! J’ai trouvé sur le blog L’Atelier des gourdes le patron d’une adorable petite boîte en forme d’étoile. J’en ai confectionné 24 en trois tailles différentes (vous vous souvenez ? j’avais de plus en plus de fibres, donc des “tortues” de plus en plus grosses), j’ai glissé mes “tortues” dedans et elles me semblaient si mignonnes que je n’ai pas eu envie d’attendre la fin novembre pour les suspendre à mon mur.

Cette fois, j’ai confectionné les étoiles en papier blanc (un grammage supérieur au papier machine ordinaire, peut-être du 120 g/m2), je les ai suspendues à mon cadre à tapisserie puis j’ai peint les chiffres dessus au pinceau.

Serai-je capable, cet hiver, de respecter les dates et de retordre une “tortue” par jour ? Ma foi, l’avenir nous le dira, je n’ose plus prendre de paris !!! 😀

calendrier de l'avent octaédrier filage origami
calendrier de l'avent octaédrier filage origami

L’octaédrier, mon calendrier de l’avent pour fileuse

calendrier de l'avent diy octaédrier filage

J’ai enfin ressorti les 24 petites boîtes de mon octaédrier… Quoi-t-est-ce ? Il s’agit du calendrier de l’avent surprise que je me suis offert à moi-même en début d’année. De début janvier à fin juin, j’ai garni des petites boîtes en papier de fibres, une par semaine environ. Puis j’ai tout rangé dans un placard, je temps d’oublier ce que j’y avais mis. Et comme nous sommes au dernier jour de novembre, je les ai toutes suspendues sur un support (vous avez peut-être reconnu un cadre à tapisserie Ashford…).

Et voilà, il n’y a plus qu’à tendre la main et décrocher un joli fruit, une poignée de fibres à donner à mon petit fuseau préféré !

Si vous vous êtes laissé tenter par ma proposition et sa petite fiche gratuite, n’oubliez pas que décembre commence demain, et sortez votre octaédrier. Si vous êtes très bricoleur, il est encore temps d’en confectionner un. D’ailleurs l’idée n’est pas réservée aux fileuses ou fileurs : vous pouvez y glisser quelques mètres de fil à tricoter pour confectionner de chouettes chaussettes à rayures ou une écharpe, pourquoi pas ?

calendrier de l'avent diy octaédrier filage calendrier de l'avent diy octaédrier filage calendrier de l'avent diy octaédrier filage

Mon “octaédrier” de l’avent 2018

boîte origami calendrier de l'avent

OK, je dois être la seule personne à vous parler de calendrier de l’avent en janvier. Vous vous dites aussitôt : “Comme d’habitude – et comme le lapin d’Alice au pays des merveilles – elle est en retard !” Mais non, pour une fois, je suis très en avance.

J’adore commencer l’année avec un joli projet, et je me suis dit que j’allais partager celui-ci avec vous. Je pensais même vous proposer de vous joindre à moi.

Beaucoup de professionnels commercialisent, dès octobre ou novembre, des calendriers de l’avent sur absolument tous les thèmes, le plus répandu étant le chocolat. Dans ma famille, ce n’était pas une habitude, mais j’avoue que l’idée d’une petite surprise quotidienne n’est désagréable à personne. C’est pourquoi j’ai confectionné, il y a quelque temps, un calendrier de l’avent brodé à l’intention de mes enfants, que je garnis de chocolats tous les 1er décembre depuis des années (le calendrier, pas les enfants, quoique ceci entraîne cela).

Des calendriers de l’avent dédiés au filage ont commencé à apparaître ici et là sur la Toile, ce qui m’a donné une idée créative : me confectionner mon propre calendrier de l’avent à filer (sur le principe qui m’est cher, “On n’est jamais si bien servi que par soi-même”). Oui, mais où serait la surprise si je choisissais les fibres moi-même ? Fastoche, j’ai la réponse : compte tenu de ma très mauvaise mémoire, il suffit de préparer le calendrier en question longtemps à l’avance… et la surprise sera là. Début janvier, ça fait assez longtemps, qu’en pensez-vous ?

Vous le saviez, j’aime parier sur le long terme 😉

Si vous avez une mémoire d’aigle, passez votre chemin, mais si, comme moi, vous avez la tête si pleine de projets que vous passeriez votre temps à les oublier si vous n’en gardiez une trace écrite, peut-être aimerez-vous participer à l’aventure.

Voici ce que je vous propose : occupons la première partie de l’année à garnir notre calendrier, puis oublions-le (mais pas trop) dans un placard et redécouvrons-le le 1er décembre, prêt à nous enchanter en nous proposant de démarrer un nouveau projet de filage !

Quel projet ? Ce sera à vous de voir… dans un an. Bien des options s’offrent à vous :

– filer chaque petite poignée de fibres dans la journée, sur un fuseau, et obtenir 24 pelotons pour tricoter un châle rayé, tisser un ouvrage bariolé ou crocheter un morceau de freeform, etc. ;

– attendre le dernier jour et carder une énorme nappe fantaisie, ou un beau paquet de rolags ;

– filer chaque lot de fibres l’un après l’autre pour obtenir un gros écheveau autorayant ;

– je vous laisse imaginer d’autres solutions !

Cette semaine, première semaine de l’année (mais vous pouvez commencer plus tard si vous le souhaitez), est la plus chargée, car je prépare mes contenants. Ensuite, chaque semaine, je les garnirai d’une poignée de fibres de mon choix. Si j’arrive à tenir le rythme, je devrais avoir fini lors de la semaine 25, soit aux alentours du solstice d’été. Mais bien sûr, prendre un peu de retard n’a aucune importance. À ce moment-là, je pourrai fourrer tous mes paquets-surprises dans une boîte ou un carton et les percher en haut d’une étagère, puis les oublier jusqu’au premier décembre. Alors, qui est partant pour “épargner” des fibres jusqu’à l’hiver prochain, tel un écureuil des noisettes ?

Revenons à nos contenants : comme je sacrifie religieusement chaque année au rituel des cartes de vœux, le mois de janvier, pour moi, est souvent placé sous le signe du papier. Je me propose donc de réaliser 24 petites boîtes en joli papier. Je me suis inspirée d’un tuto du site Little Idea, et j’ai dessiné un gabarit pour réaliser une boîte capable de contenir une poignée de fibres à filer, que vous pouvez télécharger sur ma page de patrons gratuits si vous avez envie de suivre mon exemple (mais vous pouvez aussi utiliser des sachets, enveloppes, ou ce que vous voulez). Les instructions pour l’impression et le pliage sont fournies avec. La boîte est en forme d’octaèdre, d’où le nom de mon “octaédrier”.

En ce qui concerne le papier, j’ai décidé d’utiliser un assortiment Artemio (le choix ne manque pas !) et de coller sur mes boîtes, pour les numéroter, de gros chiffres découpés avec ma découpeuse Silhouette Portrait (une bonne copine 😉 dans du papier autocollant, à l’aide de polices de caractères variées (si vous avez aussi une découpeuse Silhouette, vous pouvez télécharger le fichier ici). Que pensez-vous du résultat ?

boîte origami calendrier de l'avent boîte origami calendrier de l'avent boîte origami calendrier de l'avent

Si vous souhaitez voir ce que je mettrai chaque semaine dans mes boîtes en papier, vous pouvez visiter mon compte Instagram, car je ne vais pas faire un post par semaine sur ce blog et embêter tout le monde. Je compte toutefois publier un article récapitulatif en juin, et reparler du sujet… et bien, en décembre 2018, naturellement ! Rendez-vous est pris !

boîte origami calendrier de l'avent

Calendrier de l’avent

calendrier de l'avent

Quand je vous disais que j’avais du retard ! Je vous le montre en ce dernier jour de janvier, avant que ne soit définitivement terminée la saison des fêtes et des vœux.

Les petits personnages brodés sont tirés d’une petite brochure Rico Design trouvée chez ma mercière, Christmassy Messengers. J’ai travaillé à base de restes de lin et de fils à broder, je n’ai eu à acheter que deux ou trois échevettes. Le lin rouge, je l’ai obtenu en teignant du lin blanc, car je n’avais pas envie de racheter du tissu – j’en ai déjà par-dessus la tête – donc j’ai teint juste le morceau qu’il me fallait. Les petites pochettes destinées à recevoir les chocolats sont ornées de chiffres en fil métallisé posé au point de Boulogne (je vous l’avais dit, qu’il me plaisait). J’ai dû travailler sans relâche toute la fin novembre, en cachette de ma fille, pour qu’elle ait la surprise au premier décembre ; la dernière nuit de novembre, il a fallu rester debout tard… pour un calendrier qu’elle n’a pas remarqué au premier abord en rentrant dans le salon… mais lorsqu’elle l’a enfin vu, elle l’a apprécié à sa juste valeur, et elle a continué tous les soirs en réclamant son chocolat, jusqu’au soir de Noël.

calendrier de l'avent