Il suffit d’une averse pour ruiner votre chapeau préféré… et votre journée ! Non seulement j’ai repéré une décoloration sur mes beaux rubans, mais en plus, il me semble qu’ils ont légèrement rétréci, causant une sorte de “gondolage” sur la coiffe.
Ce chapeau-là est un de mes préférés, je l’ai réalisé à partir d’un cône de laine surteint qui lui donne une nuance profonde que j’adore. De tous les chapeaux que j’ai faits, les “surteints” sont mes préférés. La superposition de plusieurs couches de teinture est la meilleure technique pour obtenir des couleurs profondes et moirées. Hélas, elle n’est pas facile à réaliser dans ma minuscule cocotte, il m’arrive d’avoir des traces qui rendent le cône inutilisable ☹
Bref, je tiens beaucoup à ce chapeau-là, alors malgré un petit lumbago des familles qui me donne plutôt envie de me lover dans un fauteuil avec un bon bouquin (oui, je sais, très mauvaise idée en cas de lumbago), je suis allée à petits pas de vieille chez Mokuba m’offrir quelques merveilles. Pour me consoler. Vous me comprenez, j’en suis certaine…
Mais pourquoi m’occuper d’un feutre d’hiver en plein mois de juillet, me demanderez-vous ? Eh bien, j’ai aussi quelques autres projets à venir chez Karin Cogen (amatrice de chapeaux, j’y fais tous les miens avec son aide bienveillante !) et j’ai donc cassé ma tirelire (chez Mokuba, tout est très beau mais… très cher…) pour porter trois belles coiffures dans les prochains mois.
Voilà un moment que je vous parle de mes aventures de modiste apprentie (non, pas “modeste” ! vous me connaissez tout de même ! 😉 )… Bloquée comme tout le monde par le confinement, j’ai travaillé mon look avec des chapeaux de toutes les couleurs, assortis à mes châles ou à mes sacs préférés. Du coup, j’ai beau les empiler – pratique car ils ont tous la même forme : elle me plaît beaucoup – ça finit par ne plus rentrer dans les boîtes. Mais je n’ai pas tellement de place non plus… Pourtant, les boîtes (une pour les feutres, une pour les panamas) sont posées sur des étagères dont l’espacement permettait d’accueillir des boîtes un peu plus grandes. Toutefois, pas facile de trouver des boîtes vraiment sur mesure dans le commerce, et puis je n’allais pas jeter les miennes qui n’ont qu’un an, alors qu’il est si simple de les agrandir un peu !
Si vous avez le même problème, je vous livre mon petit bricolage : il suffit d’ajouter une bordure supplémentaire, ici en carton mince (il doit juste supporter le poids du couvercle) et recouvert de papier kraft blanc. J’ai mesuré le diamètre extérieur de la boîte, j’ai divisé le chiffre par deux et j’ai coupé deux bandes de carton de cette longueur (plus pratiques à manipuler qu’une longue bande !) et de 14 cm de haut (10 cm hors de la boîte, 4 cm à l’intérieur pour le collage). Je les ai recouvertes de papier pour un fini plus propre, puis je les ai légèrement retaillées pour qu’elles correspondent mieux au diamètre intérieur et je les ai collées en place. Après séchage, j’ai recouvert tous les collages de bande gommée blanche (il m’en restait de mes anciens ouvrages d’encadrement…) pour renforcer le tout. Une petite après-midi de bricolage pour un résultat fructueux, maintenant chaque boîte peut contenir 4 ou 5 chapeaux empilés !
J’en profite pour vous présenter mes deux derniers couvre-chefs, toujours réalisés chez Karin Cogen. Cette fois, j’ai commandé moi-même des cônes de feutre que j’ai surteints dans ma petite cocotte, avec mes teintures habituelles (des Landscapes et des Dupont), avant d’aller les mettre en forme à l’atelier. Je suis passée du gris au vert mousse et du bleu roi au bleu canard (ou vert émeraude, ça dépend un peu des éclairages). J’ai travaillé en superposant plusieurs couches de teinture successives, ce qui donne beaucoup de profondeur à la couleur, mais la photo ne le montre pas. Ça ne m’empêche pas d’être ravie du résultat, ces deux-là sont mes petits favoris… pour l’instant !
… Je fais lentement l’abandon Du grand manteau qui me calfeutre, Et je tire mon espadon ; Élégant comme Céladon, Agile comme Scaramouche, Je vous préviens, cher Mirmydon, Qu’à la fin de l’envoi, je touche !
Cyrano de Bergerac, Edmond Rostand, 1897
En véritable passionnée de Cyrano, je n’allais quand même pas vous laisser échapper à cette petite citation alors que je prévoyais de vous parler d’un chapeau de feutre… mais j’avoue que je n’en suis pas encore au point de réaliser un chapeau à large bord digne de notre cher bretteur (déjà, il faudrait que je me trouve un troupeau d’autruches ou autres volatiles pour les plumes !).
Pour en revenir à mes bricolages de l’année, je vous ai parlé des chapeaux de paille réalisés cet été dans l’atelier de Karin Cogen, en voici la suite logique… et hivernale. Ou plutôt, automnale, en ce qui concerne celui-ci, puisque je l’ai porté tout l’automne.
Alors, je sais, des chapeaux en feutre, j’en ai déjà fait. Mais c’était avec la technique du feutrier, et non celle du chapelier. Et j’avais très envie d’explorer cette dernière, d’abord pour mon propre usage, et ensuite parce qu’elle devait nécessairement m’aider à améliorer mon travail de feutrière.
Karine m’a donc appris à partir d’un cône de laine tout prêt pour mettre en forme un chapeau sur le même modèle que ceux que j’ai faits en paille cet été, et qui me va plutôt bien. Le travail du cône de feutre est très différent de celui de la paille, mais très plaisant aussi, et le résultat m’a tellement séduite que j’ai eu envie d’autres chapeaux. Vous me connaissez, j’aime la couleur : j’avais commencé par un feutre marron parce que c’est facile à assortir (et parce qu’il va très bien avec le sac en cuir réalisé chez Sofia), mais j’ai vite pensé aux vestes et manteaux que je porte l’hiver, à mes écharpes, cols et châles préférés, et il m’en a fallu plus.
Mais j’avais envie de personnaliser cela, en commençant par la couleur. J’en arriverai peut-être à feutrer mes propres cônes, mais pour commencer simplement, je me suis dit que je pourrais déjà jouer avec mes flacons de teinture… Patience ! Je vous en parlerai bientôt !
Avec le surcroît d’activité lié à la pandémie, je suis toujours éloignée de mon métier à tisser (mais j’ai pu retrouver mon rouet par courts instants – j’espère pouvoir vous montrer bientôt le résultat !).
En attendant, je continue ma découverte d’autres domaines créatifs, ce qui m’a donné l’opportunité de réfléchir à mon look. J’ai longtemps cru que je n’avais pas “une tête à chapeaux”, selon l’expression consacrée, et j’ai finalement découvert qu’en fait, je n’avais juste jamais porté un chapeau qui m’aille.
L’année dernière, j’ai offert un stage à mon amoureux, chapophile convaincu depuis toujours, pour apprendre à faire un panama. En passant encore une fois par la plate-forme Wecandoo. Il est revenu avec un très beau couvre-chef qui lui va comme un gant, et qui m’a rendue un peu jalouse… J’ai donc à mon tour découvert le tout petit atelier de Karin Cogen pour m’en faire un également.
Elle m’a proposé plusieurs cônes de paille et j’en ai choisi un noir sur lequel des petites bouboules en relief me rappelaient immanquablement les écheveaux texturés que j’adore bricoler avec mon Aura. Ensuite, elle m’a montré comment le façonner sur une forme en bois de la taille de mon crâne, avec un fer et une pattemouille. La sensation malléable et souple de la paille m’a beaucoup plu ! C’est un travail délicat mais pas trop, et Karin est un très bon professeur, elle partage son savoir avec simplicité et douceur, l’ambiance était vraiment agréable.
Après séchage (le stage se fait en deux fois), il s’agissait de poser le ruban intérieur, cousu à la main à tous petits points dans la coiffe. Une étape très importante, car tout le confort du chapeau en dépend. Et, avec l’aide de Karin, une étape réussie : une fois le chapeau sur ma tête, je le sens à peine, mais si une bourrasque souffle, il reste quand même bien en place. Ensuite, le ruban décoratif, et Karin avait deux rouleaux de cette couleur mordorée, ni jaune ni verte, que j’adore (il n’y a qu’à voir le nombre de tricots que j’ai pu faire avec des fils dans ces tons-là). Je me suis amusée à superposer un ruban étroit ton sur ton par-dessus un autre, plus large. Et enfin, pour finir, recouper le bord à la bonne largeur (mes yeux sont protégés du soleil mais mon visage n’est pas caché) et le border d’un dernier ruban, à cheval, pour une finition impeccable.
J’ai adoré faire ce “comme un panama” (les vrais sont fabriqués en Amérique du Sud, bien sûr). C’était un peu comme de la sculpture, mais la légèreté du matériau était très agréable. Le chapeau terminé ne pèse que 54 grammes ! La paille est aérée, si bien que lorsqu’il fait chaud, je sens le vent passer à travers et me rafraîchir le sommet du crâne, c’est un vrai plaisir. Je l’adore, je l’ai porté tout l’été. Je me sens élégante et originale… et je n’ai pas besoin de me coiffer 🙂
Du coup, en rentrant de vacances, j’ai eu envie d’en faire un autre, cette fois-ci assorti à mon joli panier rustique, que j’utilise comme sac à main. J’ai donc choisi une paille claire, plus classique, et un ruban violet. Cette fois, Karin n’a presque pas eu besoin de m’aider car je me souvenais des étapes, et toutes les mesures avaient été prises la fois précédente. Oui, bien que je me sente élégante et originale, ma tête n’a pas enflé, un miracle !!
Le mois de janvier marque traditionnellement la saison des bonnes résolutions ; si vous avez la malchance de lire beaucoup de magazines dits “féminins”, vous avez dû, cette année encore, subir nombre d’injonctions à ce sujet… Pour ma part, il y a longtemps que j’ai cessé de promettre d’être moins gourmande, ou de terminer tous mes encours avant de commencer de nouveaux projets (ce qui équivaut aussi au “péché” de gourmandise). Cela m’est impossible à tenir et cela va tout simplement à l’encontre de ma personnalité. Mieux vaut prendre la résolution d’accepter une bonne fois pour toutes qui je suis !
Mais apparemment, les nouveaux dirigeants de ma piscine
favorite, eux, ont pris la bonne résolution de se conformer aux habitudes
générales, et ils ont choisi de rendre l’usage du bonnet de bain obligatoire.
Pour ma part, je suis contre : il suffit de demander aux nageurs de s’attacher
les cheveux, ce que j’ai toujours fait, pour épargner un peu les filtres. Et j’ai
eu le temps de remarquer, au fil des ans, que lorsque les gens sont
“dépersonnalisés” – cachés derrière un bonnet et un masque ou de grosses
lunettes – leurs compétences sociales s’amenuisent, et la simple courtoisie
leur semble hors de propos, quitte à forcer le passage dans la file de nage d’un
bon coup d’épaule ou de pied lorsqu’ils l’estiment nécessaire 🙁
Trêve de débat : le bonnet de bain étant devenu obligatoire,
il me fallait désormais ce “précieux sésame” pour pouvoir m’offrir une heure de
détente dans l’eau. Déjà, pas question d’utiliser l’affreuse capote anglaise en
silicone qu’on doit enfiler avec précaution et un tant soit peu d’acharnement
(comme le condom qui lui ressemble), tout en s’arrachant une poignée de cheveux
au passage – comme si j’en avais trop…
Un bonnet en jersey irait peut-être. J’en ai acheté un sans l’essayer, taille XL, mais quand je l’ai enfilé sur mon pauvre crâne, l’élastique était tellement serré que j’ai eu l’impression d’avoir déménagé au pays (et au siècle) où serrer la tête d’un prévenu dans un étau était une forme de torture efficace. Encore un peu, et j’avouais mon âge et mon poids ! Adieu à ce vilain machin.
Pourtant, mon tour de tête est pile dans la moyenne du crâne
féminin. Mettons que je sois trop sensible à la contrainte… 🙂
Il ne me restait plus qu’à renoncer à nager (snif), espérer de trouver une piscine moins conformiste en acceptant de gaspiller en transport des heures que je ne passerais pas à filer, teindre, tisser ou tricoter (liste non exhaustive), ou… faire un bonnet qui conviendrait à mon anatomie trop sensible.
Première cuillerée : le patron
Merci à Internet, j’ai trouvé facilement un patron gratuit et très simple : Noé le bonnet, sur le blog “Étoffe malicieuse”. Seulement trois bouts de tissu et un morceau d’élastique, le programme n’était pas indigeste.
Deuxième cuillerée : la teinture “shibori”
J’aime la couleur, quelles que soient les circonstances, et pas question de confectionner ce bonnet en Lycra noir. La dépersonnalisation, la morosité et l’uniformisation ne passeront pas par moi – j’adore La Servante écarlate, mais à condition qu’elle reste du domaine de la fiction !
Et j’étais pressée : pas envie de chercher un tissu original
adapté à la confection d’un bonnet de bain, car ils sont assez rares en magasin
et l’achat sur Internet, en pleines grèves (j’attends toujours un courrier
international qui a été posté avant Noël…), me promettait quelques semaines
sans nager. Vous le savez déjà, la patience n’est pas mon fort 😉
Heureusement, j’avais dans mes tiroirs un coupon de jersey
de Nylon blanc acheté il y a belle lurette, à l’époque où j’avais le fantasme –
toujours pas réalisé – de me coudre un maillot de bain sur mesure. J’en ai
découpé trois rectangles correspondant à la taille des pièces du bonnet, avec
une bonne marge, et j’ai commencé par les teindre en bleu turquoise.
Il y a une raison chimique à la chose que j’oublie à chaque
fois, mais le Nylon se teint très bien avec des teintures pour fibres
protéiniques (j’ai utilisé de la peinture pour soie Dupont), il avale même
mieux et plus vite la teinture que la laine ou la soie ! C’est
impressionnant !
Une fois ces bouts de Nylon secs, j’ai préparé mon shibori : après avoir plié les pièces en deux, j’ai cousu une série de demi-cercles le long de la bande centrale, et des demi-cercles concentriques au milieu des deux côtés. Je vous offre une petite astuce : ce tissu est très glissant et il est presque impossible de marquer un pli au fer, alors j’ai tout simplement vaporisé un peu de colle repositionnable en bombe sur l’envers avant de le plier. Il a ensuite été très facile de placer mes points de couture et de serrer le motif. Cela fait, j’ai replacé mes morceaux de tissu dans un bain de teinture bleu-violet (l’essentiel de la colle a disparu).
J’ai toujours du mal à être patiente avant de défaire le
shibori, une fois que la teinture a pris. Compte tenu de la facilité du Nylon à
gober les pigments, je n’ai pas attendu le séchage ; dès que l’eau a été
bien claire et suffisamment refroidie pour m’éviter de me brûler, j’ai cassé le
fil et déplié mon shibori. Le motif, très classique, me plaisait beaucoup. Vous
verrez les traits de crayon qui ont guidé ma couture sur la photo : ils
partiront au prochain lavage.
Troisième cuillerée : la couture
Après séchage, la découpe du tissu et l’assemblage ont été des jeux d’enfant. J’ai choisi un élastique très mou pour la bordure car comme je n’avais pas l’intention de plonger (interdit, ça aussi) ni de nager le crawl (berk 😀 ), ce bonnet n’avait pas besoin d’être serré. Sur la marotte “nue” où je l’ai placé pour la photo, il a l’air lâche et gondole un peu, mais sur ma tête, il va très bien. Toutefois, vous ne verrez jamais de photo du bonnet porté, j’ai encore ma dignité !
Et hop… au bain ! Bonnet testé et approuvé. Je ne suis
pas sûre que la teinture résiste longuement au chlore, mais il me reste du
tissu et je suis impatiente de tester d’autres motifs de shibori et d’autres
couleurs 😉
Au passage, je me félicite que ce bonnet ne m’ait rien coûté,
puisque je n’ai eu qu’à puiser dans mes réserves de tissu et de chutes d’élastique.
Je ne suis pas près de prendre la bonne résolution de réduire mes stocks en me
débarrassant de tout ce dont je ne me suis pas servie dans l’année écoulée…
cela marche peut-être pour les geeks de la mode, mais cela va complètement à l’encontre
de tout fonctionnement créatif.
Je ne sais pas comment j’ai pu faire, avec mes gènes, un
enfant aussi frileux, spécialement des oreilles. Mais, d’une certaine manière,
c’est un avantage, je vais pouvoir le couvrir de laine toute sa vie ! 🙂
Bien que frileux, il n’est quasiment jamais malade, c’est
peut-être parce qu’il se couvre bien et se gave de miel comme un ourson
toxicomane. Pourtant, quand une virulente épidémie de grippe a touché la moitié
de sa classe, plus la maîtresse, il a ramené le virus à la maison et nous l’avons
tous hébergé chacun à notre tour… J’espérais passer au travers mais, non, je l’ai
finalement attrapé.
La meilleure façon de lutter contre cet hôte indésirable est de se couvrir de laine (veste, grosses chaussettes, châle… vive le tricot !), de se préparer une généreuse théière de thé et d’attendre que ça se passe en réorganisant sa to-do list pour repousser aux calendes grecques tout ce qui demande un peu trop d’énergie. Parfois, même tenir un fuseau à bout de bras peut sembler épuisant ! Mais, rester allongée à regarder le plafond, c’est au-dessus de mes possibilités. Il me fallait donc un tout petit projet, pas trop lourd, pour m’occuper trois jours en attendant que mon organisme terrasse l’Influenza.
Je me suis souvenue de ce modèle farfelu aperçu sur Ravelry, le Bokaclava, inspiré du démon-gargouille Bok, personnage de la série culte Doctor Who. Il était si rouge qu’il ne pouvait que plaire à mon petit prince, puisque c’est sa couleur préférée. Je lui ai proposé l’idée, il a accepté, à condition de faire l’impasse sur la grosse langue – ça c’était too much pour lui. Je me suis donc attelée au projet, petit, rapide et amusant à faire, et j’ai réalisé mon propre Bokaclava, sans la langue et avec un col roulé un peu plus long, histoire de bien protéger mon frileux pour sa prochaine bataille de boules de neige…
Mes amis et mes proches m’entendent souvent pester contre le monstrueux stock de tissus, laine, boutons, perles, fils, apprêts, fermetures, thermocollants et autres matériaux que j’accumule avec boulimie depuis des années et que je ne sais plus où ranger. D’ailleurs je les range si mal qu’il ne m’est pas toujours possible de mettre la main sur ce dont j’ai besoin au moment adéquat ! Je crois que beaucoup de créateurs se retrouveront dans cette description… En tout cas, ce mois-ci je vide tous mes placards, tiroirs et surtout étagères pour procéder à un grand classement qui, je pense, va me ternir occupée un certain temps. À son issue, je vais d’ailleurs sûrement avoir deux ou trois trucs à donner, tenez-vous aux aguets ! 😉
Mais parfois, cette oppressante masse de brimborions due à ma manie de ne jamais rien jeter a du bon. Par exemple, quand j’ai eu envie de coudre pour gâter un couple d’amis et leurs deux petites filles, de passage en France, je n’ai eu qu’à puiser dans mes réserves de coupons et micro-chutes de tissu, de boutons, de fils à broder, et voici le résultat.
Pour les fillettes, un chapeau orné d’une fleur kanzashi et un doudou inspiré du modèle de Malo l’Agneau que j’ai réalisé il y a deux ans avec un kit de La Sardine.
Pour les parents, un porte-monnaie suivant un modèle Créatissus et un étui à lunettes de mon cru, sur la base d’un tissu inspiré du plan des rues de Paris. Un petit souvenir de leur balade en France !
Tout ça emballé dans des sacs en papier journal, fermés par un brin de raphia de fleuriste… la récup, toujours la récup ! Enfin non, le raphia est quand même neuf 😉 Ma chère fleuriste a accepté de m’en commander tout une botte chez son fournisseur, c’est très pratique.
Il me restait du fil rouge après avoir confectionné le Nid de la Mère des Dragons que je vous ai montré un peu avant Pâques… Le métier circulaire était toujours sur ma table de travail… J’ai eu envie de tester une idée qui me trottait dans la tête depuis que j’ai feutré mon Bibi d’extraterrestre en l’honneur de L’Exoconférence d’Alexandre Astier (ce spectacle est à nouveau en tournée, je vous conseille de ne pas le manquer s’il passe près de chez vous !).
Où en étais-je ? Me voilà troublée par Alexandre ! 😀
Bref, j’avais envie de marier tissage circulaire et petite “galette” feutrée pour un bibi très texturé… C’est chose faite. Naturellement, on ne pouvait pas se passer de plumes, il me restait quelques-unes de ces irrésistibles plumes de marabout rouges… Au fil du tissage, je me suis dit (et mes lectrices de Facebook étaient du même avis !) que, forcément, il fallait une voilette.
Mais j’avais une autre idée, qui impliquait aussi des “piques” feutrées… heureusement il me restait du fil… et donc, un second bibi rouge est né. Chacun a son caractère : mystère d’un regard dérobé derrière une voilette pour l’un, petites cornes coquines pointées vers le ciel pour l’autre. Lequel préférez-vous ?
Inspiré par L’Exoconférence d’Alexandre Astier, ce bibi pas comme les autres m’a servi à pratiquer quelques-unes des techniques apprises lors du stage de feutrage Pam de Groot du mois d’août. Très amusant à faire ! J’ai envie de recommencer !
Voilà longtemps que mon cycliste adoré ne m’avait pas passé commande. Enfin si, il y a plusieurs mois qu’il m’a demandé ce bonnet coupe-vent en feutre très fin pour protéger son cou et ses oreilles lors des longues balades hivernales. Tout à ma langueur de début d’année, j’ai laissé traîner… et quand j’ai fini par me décider, le printemps était là ! Faut-il qu’il soit patient !
Heureusement pour moi, une vague de froid tardive m’a aidée à sauver l’honneur. Il a pu tester ce bonnet 80 % mérinos 20 % soie moulé à même son crâne de vainqueur 😉 (ce qui n’est pas une sinécure, car mon chevalier a une grosse tête pour contenir son fier cerveau ; heureusement, il n’a pas rechigné à se faire shampouiner de manière un peu musclée jusqu’à ce que la chose soit parfaitement adaptée !) lors d’une longue sortie en plein blizzard (j’exagère à peine) et n’a pas demandé une version améliorée. Peut-être n’a-t-il pas apprécié le shampoing feutrant, finalement ?