“Ma boîte préférée”

fil d'art dans une boîte

J’essaie de rattraper mon retard sur ma collection “Ma boîte préférée”, mais ce ne fut pas chose facile pour celle du mois de mai ! Si je vous dis que j’ai passé quasiment autant de temps à dénicher les bonnes breloques qu’à filer le fil, vous ne me croirez pas… et pourtant, j’exagère à peine.

Il fallait bien un rouet sans peur et sans reproche comme l’Aura pour faire passer à travers l’orifice les 15 breloques en forme de tour Eiffel… merci Majacraft !

Un collier

collier en fil fantaisie

Les fêtes sont passées, avec leur lot de clinquant et de paillettes. Pour la Saint-Sylvestre, vous vous êtes peut-être mis(es) sur votre 31 (c’était de circonstance…). Moi, ma faiblesse, ce sont les beaux bijoux ; je ne suis pas très sensible aux matières précieuses mais j’adore les pièces artisanales soignées, surtout les perles au chalumeau.

Du coup, j’ai proposé aux fileuses et fileurs du forum Tricotin de créer un écheveau qui puisse être porté comme un collier !

Moi, je suis partie de très belles perles au chalumeau signées Catherine Gendreu, auxquelles j’ai ajouté quelques autres perles de différents formats tirées de mes divers sacs à malice… Puis j’ai cardé des rolags de laine et soie pour aller avec. Je voulais que les perles ressortent bien donc je suis restée dans des tons pastel en ce qui concernait les fibres.

J’ai enfilé les plus grosses perles sur des mèches individuelles de laine pour les inclure lors du filage du premier brin ; pour ce qui est des perles de rocaille, je les enfilais directement sur le fil au fur et à mesure.

Ensuite, pour obtenir de la texture, j’ai fait successivement deux retors navajos et un retors andin, ce qui m’a donné un métrage permettant d’enrouler le fil trois fois autour du cou, façon sautoir. C’est le léger excès de torsion donné pendant le dernier retors qui fait twister le fil sur lui-même.

“Mon livre de chevet”

écheveau filé main avec perles

D’accord, d’accord, il n’est pas vraiment sur ma table de chevet. Il est sur mon bureau. Et je m’en sers très souvent, car il a réponse à tout ou presque… même s’il est parfois horripilant quand je mets un temps fou à trouver dans laquelle de ses 1 600 pages il traite du sujet qui m’intéresse – par exemple si on accorde ou pas tel passé composé dans un emploi bien spécifique – et qu’il me dit que “on peut écrire les deux”. Argh ! 😉 Certes, une consultation du Grevisse (ce n’est pas son titre, c’est vrai, mais c’est comme ça qu’on l’appelle entre nous), ce n’est jamais rapide, et en plus il pèse son poids (plus de deux kilos et demi, si vous vous posiez la question). Pourtant, avouez qu’en plus de représenter une faramineuse somme de connaissances sur la langue française, c’est un bel objet !

Je ne pouvais passer à côté de ce cher bouquin pour ma collection “Mon livre de chevet”. J’ai donc réalisé un écheveau jouant sur le blanc et le noir pour évoquer sa couverture, orné d’une cinquantaine de perles alphabet (sainte patience).

écheveau filé main avec perles

L’Amour à la plage

L'amour à la plage châle des Tricoteurs volants

Pour ceux qui ne vivent pas en région parisienne, je vous l’apprends peut-être : en ce moment, il fait chaud, vraiment chaud, vraiment trop chaud.

Je vous le dis, au lieu de traîner derrière mes volets fermés, j’irais bien à la plage… Ah oui tiens, la plage !

“L’Amour à la plage”, c’est pas seulement la mignonne petite chanson d’été signée Niagara qu’on a adorée il y a longtemps – pour ceux qui sont assez âgés – c’est aussi un adorable modèle de châle d’été signé Les Tricoteurs volants.

J’ai réalisé le mien avec un délicieux fil lin et coton teint à la main “Pelagia” de Borgo de’ Pazzi qu’on sent à peine, et des perles en verre vert qui me rappellent les bouées qu’on accrochait aux filets pour les aider à flotter… il y a encore plus longtemps que mon époque Niagara !

Un modèle qui m’a beaucoup plu, pas trop difficile mais pas trop simple, idéal pour s’initier aux rangs raccourcis, avec une bordure perpendiculaire comme j’aime (et oui, je sais, c’est mon petit côté maso).

Aujourd’hui, pas question de porter un châle, il fait trop chaud. Mais à la première occasion… peut-être le prochain pub spinning… aoû, tcha-tcha-tcha ! 😉

Love in a Mist

châle dentelle love in a mist

Un petit châle d’été, un peu perlé, vite tricoté… J’adore les modèles de la créatrice Boo Knits et j’ai trouvé le “Love in a Mist” presque trop simple ! J’ai utilisé les perles triangulaires recommandées, même si au départ je ne les aime pas trop, et j’ai dû admettre que le rendu était très agréable. C’est décidé, il faut que je participe à son prochain MKAL (mystery knit-a-long)…

châle dentelle love in a mist châle dentelle love in a mist châle dentelle love in a mist

Châle “Out of Darkness”

châle boo knits out of darkness tricot dentelle

En concevant cet écheveau de fil dentelle d’un dégradé très subtil – du gris au bordeaux avec une pointe de violet (très difficile à photographier !) – j’avais en tête de réaliser un des châles de la talentueuse styliste Boo Knits (je les adore…). Finalement, c’est la longueur de l’écheveau qui a “choisi” le modèle pour moi. En effet, quand on a un dégradé qui va d’un bout à l’autre du fil, si on n’utilise que la moitié de la pelote, eh bien… vous avez tout compris, on n’a que la moitié des couleurs 😉

J’ai donc choisi l’Out of Darkness, que je n’avais pas encore fait. Il me semblait élégant mais relativement simple, et juste de la bonne taille pour être porté négligemment, comme une écharpe.

En fait, j’ai été surprise par sa facilité d’exécution. Moi qui suis habituellement du genre à me tromper tout le temps et à mettre des anneaux marqueurs un peu partout, j’ai pu me laisser guider par la simplicité du motif, où les perles (comme d’habitude elles n’apparaissent pas vraiment sur la photo…) faisaient des repères fort pratiques. En fait, comme souvent, le moment le plus délicat fut le blocage 😉

Journey to the Golden Fleece : je rencontre la Déesse

journey to the golden fleece

Les modules du Journey to the Golden Fleece n’arrivent que toutes les six semaines, mais parfois il faut plus de temps pour relever le défi que représente chaque épreuve à passer.

Pour mon quatrième “module”, je me suis plongée dans le luxe sans hésitation – la Déesse ne le méritait-elle pas ? Donc, forcément, un fil 100 % soie. Maulbère, qui plus est. Parce que c’était la fibre la plus précieuse que j’avais sous la main à cette époque, et aussi parce que filer de la soie maulbère sans la “couper”, ce n’est pas vraiment une sinécure, et c’est ce que le “voyage” implique aussi : repousser ses limites. Histoire d’aller encore plus loin dans le luxe, j’ai tiré de mon stock de trésors une poignée de perles baroques dont les nuances se mariaient parfaitement, comme par un fait exprès, avec la soie que j’avais teinte moi-même en utilisant des pigments Landscapes (de mémoires, trois teintures superposées pour obtenir l’exacte nuance de gris que je souhaitais).

J’ai gardé sur le coin d’une table ces fibres brillantes et ces superbes perles pendant quelques semaines en réfléchissant à la façon dont j’allais les filer, je vous l’avoue. J’hésitais… J’étais très contente de ma teinture et je ne voulais pas gâcher mes fibres… Et puis j’ai craqué pour les magnifiques fiches de “recettes” conçues par Woolwench et Spin Artiste, les Yarn Architecture Recipe Cards, et quand je les ai reçues, comment ne pas être séduite par le fil baptisé “Tahitian Pearls” ? Quelle  coïncidence ! C’est donc la structure que j’ai choisie. Ce n’est pas pour m’envoyer des fleurs, mais j’adore le résultat. Je trouve que le lustre de la soie et le satiné des perles se marient à merveille.

Anneaux marqueurs

anneaux marqueurs

Rien ne me ravit plus que le mélange du bois et du métal. On trouve aujourd’hui facilement des assortiments de perles réalisées avec des graines ou des petits bouts de bois. J’ai fait ces anneaux en assemblant un de ces assortiments, et un assortiment de perles en métal, et en utilisant quelques mètres de coton ciré et des tubes à écraser.

La démarche est si facile que je n’ai pas besoin de vous faire un tuto… La première précaution à prendre concerne le choix de vos produits ; si vous ne voulez pas vous esquinter les doigts et finir par pousser des rugissements en trépignant (si si, j’en suis parfaitement capable), commencez par comparer le diamètre de votre fil à celui du trou des perles. Le fil doit y passer plié en deux, donc essayez de trouver du coton ciré assez fin (entre 0,5 et 1 mm).

Coupez autant de morceaux de coton que vous ferez d’anneaux (ici il y en a 20 car j’avais 20 perles en bois dans mon petit sachet, et franchement, dès qu’on commence à faire un peu de dentelle, 20 est un tout petit minimum ;-), d’une longueur de 15 cm, pliez-les en deux et fermez-les avec un nœud.

Enfilez dessus votre choix de perles. Comment attirer votre coton plié en deux à travers la perle ? Selon le diamètre, votre équipement et votre patience, plusieurs astuces sont possibles. Vous pouvez utiliser une aiguille à perler, un enfile-aiguille, un petit crochet… ou simplement un bout de fil de Nylon ou de coton bien solide plié en deux aussi.

Bloquez les perles contre le nœud du fil et empêchez-les de sortir de la boucle avec un tube à écraser (il faut une petite pince pour cela). Si le diamètre du trou de la perle est supérieur à la largeur du tube une fois qu’il est écrasé, elle ressortira ; pour l’éviter, changez l’ordre des perles ou ajoutez une perle plus petite avec un trou moins gros.

Mon stockage préféré pour ces petits accessoires de tricot, c’est un anneau de classeur : cela se trouve dans les magasins de papeterie et fournitures de bureau et ça sert vraiment à plein de choses. Ils sont parfois un peu durs à ouvrir et fermer au début, mais ils finissent généralement par s’assouplir à l’usage.

anneaux marqueurs anneaux marqueurs anneaux marqueurs

Le Cloud Illusions de Boo Knits

châle cloud illusions
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Le Cloud Illusions est un très beau modèle que l’on doit à une styliste talentueuse, Boo Knits. Je ne l’ai pas trouvé difficile à réaliser, et si le rang de rabattage à picots peut paraître un peu fastidieux, le résultat vaut l’effort de patience… Bon, de peur de manquer de fil (comme d’habitude…) j’ai fait la version la plus courte, que l’on peut à peine se passer autour du cou, mais je trouve cela plus facile à porter au quotidien qu’un vrai châle. Ce magnifique écheveau Malabrigo que m’a ramené Zouzou de San Francisco (excusez du peu !), en plus d’être dans mes couleurs, est d’une douceur exquise… Mais je me demande si ce modèle en particulier n’aurait pas mérité un fil uni. En plus, c’est un châle perlé : avouez que cela ne vous avait pas sauté aux yeux ? J’avoue que j’ai encore une fois été un peu tiède dans le choix de mes perles… dont le coloris ne ressort pas du tout. J’essaierai d’en tirer la leçon, mais c’est apparemment pour moi une leçon difficile à apprendre !

châle cloud illusions châle cloud illusions