Comment “inventer” une trousse à outils

diy faire une trousse cuisine japonaise

J’ai profité du confinement pour découvrir la cuisine japonaise. Pour vous, ça sera certainement autre chose, mais on peut avoir envie de réunir dans une (jolie si possible) trousse un certain nombre d’outils qui sont réservés à un certain usage. Aujourd’hui, j’avais envie de partager avec vous ma démarche, que j’ai aussi utilisée pour mon “tablier de marché”. Le principe : au lieu de prendre crayon et papier pour créer un patron, commencer par les poches.

Là, j’avais besoin de ranger une cuiller à riz, un couteau bien aiguisé (pour découper le poisson des sushis), des baguettes, une natte pour les makis, un petit livre de recettes et des moules pour onigiris, sushis et gyozas (des accessoires que j’ai reçus sous la forme d’un kit fourni dans une grosse boîte encombrante, sauf le moule à onigiris que j’ai acheté à part).

diy faire une trousse cuisine japonaise

Donc, comme je vous l’ai expliqué pour mon “tablier de marché”, ma première démarche pour ce genre d’ouvrage n’est pas de créer une sorte de sac et ensuite de trouver un emplacement pour chaque objet. Au contraire, j’ai commencé par réaliser les poches de chaque objet, puis je les ai disposées sur ma surface de travail afin de déterminer à quoi ressemblerait la trousse finale.

Par exemple, pour le couteau, pas question d’utiliser du joli tissu qui risquait de s’user très vite au contact de la lame : j’ai tracé le contour de cette dernière sur un bout de papier, puis j’ai ajouté une marge de couture et j’ai découpé deux morceaux dans une chute de cuir. Astuce : pour avoir un joli résultat, j’ai découpé le premier morceau, j’ai déposé de la colle à cuir sur 1 mm de bordure (sauf en haut bien sûr ! et j’ai laissé 1 cm de bords libres en haut pour pouvoir faire mes surpiqûres confortablement) avec un coton-tige, j’ai collé ce morceau sur un autre bout de cuir et j’ai ensuite coupé le bout du dessous au bord, avec un cutter rotatif. Résultat : impec !

diy faire une trousse cuisine japonaise
diy faire une trousse cuisine japonaise
diy faire une trousse cuisine japonaise

Ensuite, j’ai mesuré les autres objets et réalisé les poches correspondantes dans des restes de tissu japonais. Ah ! oui, je ne vous l’ai pas encore dit : cette trousse ne m’a rien coûté puisque je n’ai employé que des chutes d’ouvrages précédents (notamment une jolie veste façon kimono dont je me suis fait cadeau en début d’année – je ne vous l’ai pas montrée parce que j’ai eu la flemme de poser pour la photo, hi hi). Pour la plupart, des poches plates, plus une à soufflet pour glisser le petit livre de recettes et les moules à sushis et onigiris, que j’ai décidé de réunir.

diy faire une trousse cuisine japonaise
diy faire une trousse cuisine japonaise
diy faire une trousse cuisine japonaise

Restait à concevoir le corps de la trousse et la fermeture.

Pour ce genre de chose, avec des objets disparates à ranger, je vais au plus simple : tout disposer sur une surface plate qui sera enroulée, comme pour les pochettes à embouts d’aiguilles circulaires que j’ai déjà créées par le passé. Il m’est aussi arrivé d’en créer une pour un passionné de photo qui souhaitait ranger des accessoires (genre filtres) dans une housse bien moelleuse.

diy faire une trousse cuisine japonaise

Après avoir réalisé les patrons des poches, puis les poches elles-mêmes, je les ai alignées sur mon plan de coupe avec l’espacement que je souhaitais et j’ai déterminé la taille du fond, que j’ai coupé avec quelques centimètres de marge. J’ai ajouté un rabat en haut pour être sûre que rien ne tomberait quand je transporterais la trousse.

diy faire une trousse cuisine japonaise

Pour la partie extérieure, plus visible, j’ai eu envie d’être un peu plus décorative, mais il ne me restait plus grand-chose comme chutes de tissu. Je ne suis pas une fana de patchwork, mais j’aime bien assembler des bandes de tissu en “log cabin”, ça permet vraiment d’aller jusqu’au bout de tous les restes… Par contre, c’est super géométrique… peut-être un peu trop pour moi… alors, en surfant un peu sur la Toile, j’ai découvert le crazy log cabin, et ça, ça m’a bien plu. J’ai donc assemblé un certain nombre de bouts de rien du tout que j’aurais sans doute jetés dans d’autres circonstances, j’ai retaillé le résultat à la mesure de mon rectangle de base, et j’ai assemblé le tout (avec un molleton entre les deux pour donner du corps à la trousse).

Pour la fermeture, vous vous étonnerez sans doute que je ne m’y sois pas prise plus en amont. Cela m’aurait permis de prévoir des boutonnières ou des fixations magnétiques. Mais je n’avais pas envie de quelque chose d’aussi précis, parce qu’avec ce genre de trousse, on peut avoir envie de rajouter un nouvel outil ou accessoire, et du coup cela ne fermera plus. Pour rester dans la “japonaiserie”, j’ai donc décidé de tisser un galon rond au kumihimo, et il ne m’a fallu ensuite que quelques minutes pour broder des passants avec le même fil (dédoublé) pour le maintenir en place, en haut et en bas de la trousse, à environ un tiers de la hauteur. Allons vers la facilité et l’improvisation ! 😊

diy faire une trousse cuisine japonaise

Et voilà ! Toutes mes petites affaires ont trouvé leur place, et je ne vais plus me demander dans quel tiroir les gentilles personnes qui vident le lave-vaisselle les ont glissées (est-ce que je ne vis pas dans le luxe le plus total ? eh oui, chez moi il y a plein de petits lutins magiques qui ont la gentillesse de ranger la vaisselle propre ! “Femme comblée, je suis !” aurait pu dire Yoda s’il avait eu deux chromosomes X – mais après tout, c’est peut-être le cas, il me semble bien que les créateurs de Star Wars ne se sont pas encore penchés sur sa formule ADN).

Et maintenant, que vous proposer si vous avez envie de vous lancer dans la cuisine japonaise ? Découvrir les mangas et la série de La Cantine de minuit, bien sûr (en anglais : Midnight Diner: Tokyo Stories), et le livre de recettes qui va avec !

diy faire une trousse cuisine japonaise

C’est la saison des sacs… je transporte aussi mon “marudai” !

sac marudai kumihimo cordons japonais

Il y a quelque temps que j’ai commencé à réaliser des cordons et des lacets en kumihimo.

C’est un art japonais trrrès ancien qui consistait (et consiste toujours) à tresser des lanières et cordons de toute sorte pour fermer les vêtements avant l’invention du très récent bouton mais pour aussi orner des armures ou des épées, entre autres. Moi qui aime bien réaliser les choses d’un bout à l’autre, cela me convenait tout à fait pour fabriquer des coulisses de petits sacs, de pantalon, etc.

J’ai commencé avec une banale rondelle de mousse, mais je n’arrivais pas à faire des cordons réguliers et j’ai vite compris (grâce à mon expérience en tissage) que c’était une question de tension. Après avoir un peu économisé, je me suis donc offert un marudai (le “tabouret” de tissage) et des tamas (les poids), ainsi que deux livres très bien faits.

Il ne me restait plus qu’à confectionner quelques sachets en chutes de tissu pour ranger les tamas, pour réaliser le contrepoids que l’on accroche au cordon en cours de tressage (lesté avec une poignée de billes que mon fils m’a gentiment cédées : il suffit d’en ôter ou d’en rajouter pour l’équilibrer selon le nombre de tamas utilisés)… Et aussi, bien sûr, un sac plus grand pour ranger le marudai (le modèle que je possède est démontable : le socle, la partie supérieure que l’on appelle “miroir” et les quatre pieds se dévissent, ce qui le rend tout à fait transportable bien qu’il soit assez lourd) ainsi que les livres.

sac marudai kumihimo cordons japonais
Un ouvrage de huit fils (donc huit “tamas”) presque terminé sur le “marudai”.
sac marudai kumihimo cordons japonais
Le contrepoids.
sac marudai kumihimo cordons japonais
Les sachets de rangement.

J’ai complété le tout avec une anse dans des coloris assortis, tissée à l’aide de mon inkle loom.

Bien sûr, les cordonnets fermant les sachets et celui qui clôt le sac lui-même, cousu à la façon d’un brandebourg, ont tous été réalisés à l’aide du marudai. J’avoue que, même si le disque en mousse a trouvé sa place dans une des poches du sac, le marudai est beaucoup plus confortable et efficace (et j’adore la petite musique des tamas qui se heurtent légèrement lorsqu’on alterne leurs positions). Je le garde donc, mais seulement au cas où mon fils déciderait de se mettre un jour aux bracelets brésiliens !

sac marudai kumihimo cordons japonais
sac marudai kumihimo cordons japonais
Un brandebourg à ma façon…

Un sac de transport pour inkle loom

tissage inkle loom
tissage inkle loom

Vous me connaissez, j’adore fabriquer des sacs et pochettes adaptés au rangement de ci ou ça.

Par exemple, quand j’ai acheté mon Knitter’s Loom, il n’était pas encore à l’époque vendu avec son sac de transport, et j’en ai fait un sur mesure, avec de belles anses en tissage aux cartes, et toutes les petites poches nécessaires pour ranger le matériel, navettes et autres.

Quand j’ai abandonné mon inklette pour le modèle plus grand (et un peu plus encombrant), j’ai eu envie d’en faire autant. J’ai tellement de chutes de tissu que c’est typiquement le genre de projet que je peux lancer quand il me passe par la tête, sans attendre !

D’abord, j’ai bricolé une sorte de couverture de carnet pour ranger mes lisses. C’est un truc tout simple mais j’en suis très fière, c’est tellement pratique ! Bien sûr, on peut les mettre dans un sachet en plastique, mais elles ont tendance à s’emmêler. Là, j’ai cousu vite fait une pochette rectangulaire, puis j’ai coupé deux morceaux de carton dans lesquels j’avais pratiqué un trou rond (oublié de photographier cette étape ! désolée !), à 1 cm du bord, au milieu du bord long. Dans ces trous, j’ai inséré deux aimants. J’ai glissé le premier morceau de carton au fond de ma pochette (avec l’aimant à gauche), je l’ai maintenu en place par une piqûre et j’ai glissé le second à la suite (avec l’aimant à droite). Il ne restait qu’à replier le tissu vers l’intérieur et refermer le tout avec une couture invisible. Quand on plie en deux cette sorte de carnet sans pages, les aimants le maintiennent fermé. Je range mes lisses à l’intérieur et elles se tiennent bien sages. Il faut dire que de mignons petits moutons roses et bleus les surveillent 😉

tissage inkle loom
tissage inkle loom

Le sac en lui-même est tout simple, rectangulaire, avec des coins rabattus à l’intérieur (de la largeur de l’inkle loom). J’ai cousu à l’avant des petites poches pour ranger mon “carnet” à lisses, ma navette et mes cartes. Il ne restait plus qu’à tisser un beau galon, avec un motif tout simple (pas besoin de recourir aux cartes) – là, j’ai quand même cardé un peu de laine colorée pour obtenir des teintes les plus proches possibles des moutons imprimés sur mon tissu et j’ai filé juste ce qu’il me fallait pour tisser ce galon. Une fois coupé en deux, hop hop, deux jolies anses bien douces et assez larges pour ne pas blesser l’épaule quand on transporte l’inkle loom. Dans le sac, je range aussi mon livre de motifs, The Weaver’s Inkle Pattern Directory d’Anne Dixon…

tissage inkle loom
tissage inkle loom
tissage inkle loom
tissage inkle loom
tissage inkle loom
tissage inkle loom

Mon “octaédrier” de l’avent 2018

boîte origami calendrier de l'avent

OK, je dois être la seule personne à vous parler de calendrier de l’avent en janvier. Vous vous dites aussitôt : “Comme d’habitude – et comme le lapin d’Alice au pays des merveilles – elle est en retard !” Mais non, pour une fois, je suis très en avance.

J’adore commencer l’année avec un joli projet, et je me suis dit que j’allais partager celui-ci avec vous. Je pensais même vous proposer de vous joindre à moi.

Beaucoup de professionnels commercialisent, dès octobre ou novembre, des calendriers de l’avent sur absolument tous les thèmes, le plus répandu étant le chocolat. Dans ma famille, ce n’était pas une habitude, mais j’avoue que l’idée d’une petite surprise quotidienne n’est désagréable à personne. C’est pourquoi j’ai confectionné, il y a quelque temps, un calendrier de l’avent brodé à l’intention de mes enfants, que je garnis de chocolats tous les 1er décembre depuis des années (le calendrier, pas les enfants, quoique ceci entraîne cela).

Des calendriers de l’avent dédiés au filage ont commencé à apparaître ici et là sur la Toile, ce qui m’a donné une idée créative : me confectionner mon propre calendrier de l’avent à filer (sur le principe qui m’est cher, “On n’est jamais si bien servi que par soi-même”). Oui, mais où serait la surprise si je choisissais les fibres moi-même ? Fastoche, j’ai la réponse : compte tenu de ma très mauvaise mémoire, il suffit de préparer le calendrier en question longtemps à l’avance… et la surprise sera là. Début janvier, ça fait assez longtemps, qu’en pensez-vous ?

Vous le saviez, j’aime parier sur le long terme 😉

Si vous avez une mémoire d’aigle, passez votre chemin, mais si, comme moi, vous avez la tête si pleine de projets que vous passeriez votre temps à les oublier si vous n’en gardiez une trace écrite, peut-être aimerez-vous participer à l’aventure.

Voici ce que je vous propose : occupons la première partie de l’année à garnir notre calendrier, puis oublions-le (mais pas trop) dans un placard et redécouvrons-le le 1er décembre, prêt à nous enchanter en nous proposant de démarrer un nouveau projet de filage !

Quel projet ? Ce sera à vous de voir… dans un an. Bien des options s’offrent à vous :

– filer chaque petite poignée de fibres dans la journée, sur un fuseau, et obtenir 24 pelotons pour tricoter un châle rayé, tisser un ouvrage bariolé ou crocheter un morceau de freeform, etc. ;

– attendre le dernier jour et carder une énorme nappe fantaisie, ou un beau paquet de rolags ;

– filer chaque lot de fibres l’un après l’autre pour obtenir un gros écheveau autorayant ;

– je vous laisse imaginer d’autres solutions !

Cette semaine, première semaine de l’année (mais vous pouvez commencer plus tard si vous le souhaitez), est la plus chargée, car je prépare mes contenants. Ensuite, chaque semaine, je les garnirai d’une poignée de fibres de mon choix. Si j’arrive à tenir le rythme, je devrais avoir fini lors de la semaine 25, soit aux alentours du solstice d’été. Mais bien sûr, prendre un peu de retard n’a aucune importance. À ce moment-là, je pourrai fourrer tous mes paquets-surprises dans une boîte ou un carton et les percher en haut d’une étagère, puis les oublier jusqu’au premier décembre. Alors, qui est partant pour “épargner” des fibres jusqu’à l’hiver prochain, tel un écureuil des noisettes ?

Revenons à nos contenants : comme je sacrifie religieusement chaque année au rituel des cartes de vœux, le mois de janvier, pour moi, est souvent placé sous le signe du papier. Je me propose donc de réaliser 24 petites boîtes en joli papier. Je me suis inspirée d’un tuto du site Little Idea, et j’ai dessiné un gabarit pour réaliser une boîte capable de contenir une poignée de fibres à filer, que vous pouvez télécharger sur ma page de patrons gratuits si vous avez envie de suivre mon exemple (mais vous pouvez aussi utiliser des sachets, enveloppes, ou ce que vous voulez). Les instructions pour l’impression et le pliage sont fournies avec. La boîte est en forme d’octaèdre, d’où le nom de mon “octaédrier”.

En ce qui concerne le papier, j’ai décidé d’utiliser un assortiment Artemio (le choix ne manque pas !) et de coller sur mes boîtes, pour les numéroter, de gros chiffres découpés avec ma découpeuse Silhouette Portrait (une bonne copine 😉 dans du papier autocollant, à l’aide de polices de caractères variées (si vous avez aussi une découpeuse Silhouette, vous pouvez télécharger le fichier ici). Que pensez-vous du résultat ?

boîte origami calendrier de l'avent boîte origami calendrier de l'avent boîte origami calendrier de l'avent

Si vous souhaitez voir ce que je mettrai chaque semaine dans mes boîtes en papier, vous pouvez visiter mon compte Instagram, car je ne vais pas faire un post par semaine sur ce blog et embêter tout le monde. Je compte toutefois publier un article récapitulatif en juin, et reparler du sujet… et bien, en décembre 2018, naturellement ! Rendez-vous est pris !

boîte origami calendrier de l'avent

Mon tablier de marché à moi

pochette ceinture pour faire les marchés

Voilà des années que je me promettais de me coudre un tablier de marché “sur mesure”. Mais vous connaissez ma propension à remettre les choses à plus tard… Cette année, je me suis enfin lancée. Il y avait deux déclencheurs : d’abord, un rapide calcul m’a fait comprendre, mercredi, que je n’aurais pas le temps de tisser une dernière petite écharpe fantaisie. Et ensuite, j’avais enfin un terminal pour accepter les paiements par carte et il allait commencer à être compliqué de centraliser le terminal, les sous, la monnaie, les chèques, un stylo pour les gens qui souhaitent justement rédiger un chèque, etc. de manière assez organisée pour pouvoir “passer la main” rapidement à une personne prête à me remplacer sur le stand pour me permettre de déjeuner, par exemple. Bref, je me suis mise à ma machine à coudre et voici le résultat.

Bien sûr, au départ, j’ai commencé à tripoter des tissus imprimés aux couleurs vives en songeant à la meilleure manière de les assortir façon patchwork… et puis je me suis dit que je ne serais pas la seule à porter ce tablier, et qu’un peu de sobriété ne nuirait pas forcément (je pense à toi, cher petit mari de Marie). Je me suis donc cantonnée à une chute de lainage à costume gris orné de fines rayures, en me réservant le droit de jouer (un peu) sur leur orientation. Vous voyez donc, de gauche à droite et de haut en bas, une poche invisible zippée pour les chèques (où je range aussi ma carte d’artisan en cas de contrôle), une pochette détachée également zippée pour la monnaie, un passant pour accrocher un stylo, une poche plate pour l’incontournable smartphone, une poche à soufflet pour le terminal de paiement et quelques badges à message tout droit sortis de la Pure Fucking Boutik de Will Argunas (“Artist Does Not Work For Free”, “Dans ARTWORK il y a WORK” et… “Élue maman la plus trash” ;-).

Si vous avez envie de faire votre propre tablier, voici comment j’ai procédé : d’abord, j’ai réfléchi à mes besoins et j’ai commencé par confectionner toutes les poches qu’il me fallait, sauf la poche invisible. Ensuite, je les ai disposées sur un morceau de papier journal pour juger de l’écartement et de l’alignement qui convenaient le mieux, puis j’ai marqué des points de repère pour délimiter la forme qu’aurait le tablier. Je n’aime pas tellement la symétrie, donc je lui ai donné une forme en pointe de trapèze, mais vous êtes libre de le faire rectangulaire ou ovale, etc. J’ai découpé cette forme pour servir de gabarit, puis j’ai coupé deux morceaux de tissu pour le tablier et sa doublure, et deux bandes de 80 cm de long que j’ai repliées en deux pour faire les attaches qui se nouent dans le dos. Après avoir réalisé la poche invisible et fixé les autres poches à leur place, il ne me restait plus qu’à assembler le tablier et sa doublure endroit contre endroit en prenant les attaches dans la couture et en laissant une dizaine de centimètres pour retourner l’ouvrage confortablement avant de bien marquer la bordure avec une dernière piqûre. Et voilà, vous n’avez plus qu’à vous lancer aussi !

Organiseur de tissage

corbeille pour matériel de tissage

Il y a deux choses à savoir sur moi : je déteste jeter, et j’aime bien avoir tout mon matériel sous la main quand je bricole.

Lorsque ma fille a mis de côté sa corbeille à papier en métal mauve (eh oui ! elle est sortie, définitivement je crois, de sa période rose & mauve !), je n’ai pas eu le cœur de la jeter. Après tout, elle était encore en excellent état… Elle est donc restée à traîner sur un de mes bureaux-établis plus d’un an avant que je me décide à en faire quelque chose. Et je me suis décidée : des chutes de lin, de tissu imprimé et de cuir, deux attaches parisiennes et hop !

À présent, avant de me mettre à tisser, j’ai tout sous la main : passette, ciseaux, grosses aiguilles, navette, règle pour enrouler le fil et choisir mon peigne, et trois petites poches pour les canettes numérotées que j’utilise lorsque je tisse une trame en dégradé. Au milieu, je place la pelote du fil de chaîne, histoire qu’elle n’aille pas valdinguer autour des pieds de table pendant l’ourdissage…

C’est décidé, j’adore cette corbeille reconvertie en “seau à tissage” !

Remerciements tout particuliers à mon Homme qui a gentiment percé, de toute la force de ses petits muscles, des trous dans le métal pour que je puisse passer mes attaches parisiennes à travers 🙂

corbeille pour matériel de tissage corbeille pour matériel de tissage

Un peu de rangement…

tiroirs

Dans mon petit bureau-atelier, comme tous les bricoleurs et toutes les bricoleuses, j’en accumule, du matériel… Quand en plus on travaille la laine et qu’on thésaurise les tissus, il faut beaucoup de place ! J’ai réussi à occuper tout l’espace situé sous cette bergère avec six tiroirs plus qu’artisanaux. Ce sont de simples cartons : j’ai dû surfer longtemps pour trouver la longueur et la largeur idéales, permettant d’occuper tout l’espace sans en perdre un centimètre ; il m’a suffi de les couper avec un bon cutter pour les ramener à la hauteur désirée.

Des morceaux de cordelière d’une quarantaine de centimètres, passés à travers la paroi et noués au bout, ont donné en quelques minutes des poignées très convenables. De vieilles serviettes de table collées dessous avec de l’adhésif double face leur permettent de glisser facilement et silencieusement sans rayer le plancher.

Et, cerise sur le gâteau, il me restait un tout petit bout du papier peint fleuri qui orne les murs : cela m’a permis de décorer les trois “tiroirs” du devant pour un look très coordonné ! Un peu kitch mais bien pratique, croyez-moi. Vous me connaissez… Ils sont déjà bourrés à craquer.

tiroirs