Ceux-là sont conçus pour les petits ouvrages genre chaussettes ou mini-châle. Je glisse le plus petit (à l’arrière-plan) dans mon grand sac à main. Ma Princesse emporte l’autre (au premier plan) un peu partout dans son sac à dos.
Elle est à la mode, cette « trousse magique » ou « trousse carrée » comme on l’appelle sur les réseaux. Qu’est-ce qu’on la voit ! Son intérêt ? Une fois ouverte, elle forme un petit panier carré où l’on trouve très facilement ce que l’on cherche. Parfait pour dénicher le bon crayon en version trousse. En version plus grande, c’est un petit sac qui se transforme en corbeille à ouvrage nomade. Stephen West ne s’y est pas trompé : il en vend de très belles versions en cuir sur son site « Stephen & Penelope ».
J’ai fait un petit sac pour moi, taillé dans le joli tissu d’une vieille blouse, en suivant les conseils d’une vidéo YouTube. Elle est plutôt bien faite et je n’ai pas rencontré de soucis particuliers. Contrairement à la vidéo, j’ai toutefois quilté le tissu à la main façon sashiko, avec une épaisseur de molleton et une chute de lin vert foncé. En rajoutant un peu de relief sur les fleurs…
Ensuite, j’ai bien repassé mon rectangle de tissu (le fer à repasser s’invite souvent sur mes photos, c’est normal, c’est le meilleur ami de la couturière !) et je l’ai retaillé aux dimensions et à la forme requise, en conservant les restes pour faire, notamment, la poignée.
Comme on voyait pas mal les fils sur la doublure du quilt, au niveau des fleurs, j’ai décidé de les cacher avec des petits ronds de tissu, cousus à la main. J’ai aussi fait à la main les diverses surpiqûres avec lesquelles j’ai décidé de bien marquer les plis extérieurs.
La trousse terminée… Je l’adore, elle est moelleuse comme un doudou !Le sac ouvert façon “corbeille à ouvrage”…Avec mon encours du moment (si vous êtes curieux, c’est la Flying Fish Scarf de Nancy Marchant).
Pour elle, il fallait rester dans la sobriété, alors une chute de lin bleu pétrole et un motif sashiko noir. Puis c’étaient à peu de choses près les mêmes étapes, sauf que là j’ai mis une doublure noire, c’est plus chic !
J’y suis abonnée, je me tache… comme l’a très bien chanté Juliette. Et, à l’instar de sa fidèle habilleuse, j’ai tout un arsenal de petits flacons de détachants divers et variés… Hélas, ça ne marche pas toujours.
Pourtant, un vêtement taché, ce n’est pas forcément bon pour la poubelle ! Je vous passe le couplet sur la part du textile dans la pollution de la planète… Je vous fais confiance pour prendre vos responsabilités en la matière… Mais outre le côté écolo, sachant que je réalise quasiment tous mes vêtements moi-même, quand l’un d’eux est abîmé ou taché, je commence par recoudre, ravauder ou détacher, même quand ça semble perdu d’avance.
Je vais même vous donner deux astuces anti-tache : pour tout ce qui est taches de gras genre vinaigrette ou sauces diverses, j’imbibe bien la tache de… devinez… ? ce qui enlève très bien le gras dans les pubs télé ? du liquide vaisselle, bien sûr ! Le mien est sans colorants puisque je le fais moi-même, donc aucun danger de ce côté-là. Je laisse patienter une bonne demi-heure et hop, en machine. Vous me direz si ça a fonctionné pour vous ; en ce qui me concerne, je n’ai jamais été déçue. Seconde astuce : j’ai réussi à enlever d’énormes taches de rouille (je m’étais frottée à une vieille barrière…) qui n’étaient pas parties à la première machine en faisant tremper la partie du vêtement souillée dans du jus de citron fraîchement pressé. Le résultat fut miraculeux.
Hélas, ces deux taches d’encre (d’habitude je fais très attention en remplissant mon stylo mais là, je ne sais vraiment pas ce qu’il s’est passé !), le détergent spécialisé a pu les atténuer mais pas les effacer. Vous allez voir sur les photos ci-dessous qu’on ne les voit pas beaucoup, mais quand même trop pour porter ce top en lin avec le… détachement habituel. J’avais déjà eu un problème de ce type il y a quelques années et je m’étais résolue à sortir un feutre textile pour improviser une petite déco de masquage… du coup, cette fois-ci, j’ai suivi le même modus operandi, que je vous détaille en photos.
Voici les deux taches, bien atténuées mais attirant tout de même l’œil.
J’ai commencé par utiliser un stylo noir effaçable Frixion pour esquisser mon dessin. Je ne sais pas vraiment dessiner alors j’ai choisi quelque chose de facile : des plumes stylisées. Attention, avant d’utiliser ce stylo, faites un test sur une partie cachée (l’intérieur de l’ourlet par exemple) et passez un coup de fer pour vous assurer qu’il s’efface bien. Sur certains tissus, j’ai eu de mauvaises surprises !
Bien penser à recouvrir les taches…
Ensuite, j’ai choisi un feutre textile émeraude pour tracer chaque plume : un trait un peu sinueux au milieu, plus épais en bas, pour le rachis et le calamus ; des traits de taille variable de chaque côté pour les barbes du vexille (vous avez appris un mot et moi aussi !) ; une petite touffe en bas pour les barbes souples.
Et de trois ! Je remplis soigneusement de hachures la zone tracée au stylo noir, sans appuyer, en “griffant” légèrement le tissu.
Hop, un bon coup de fer sur l’envers pour fixer le dessin ! On efface le stylo noir dans la foulée : d’une pierre deux coups !
Mon dessin me semblait un peu “plat” et il me restait plein de feutres à utiliser. Mais je ne voulais pas non plus un résultat bariolé. J’ai dormi sur mon projet pour laisser décanter tout ça…
… et le lendemain, je me suis contentée de quelques hachures grises, comme un ombrage, pour donner un peu de volume. Re-coup de fer, et voilà une jolie tenue colorée, parfaite pour célébrer l’été indien !
Je vous ai parlé de crazy patchwork il y a un peu plus d’un an. Je m’en étais alors servie pour apporter une touche d’élégance nipponne à mon rituel du thé matinal. Mais ce que j’ai constaté quand on pratique ce genre de technique, c’est qu’on s’imagine finir ses chutes de jolis tissus japonais alors qu’en réalité, le stock ne baisse pas du tout – mais alors pas du tout ! En effet, pour le crazy patchwork, on a tendance à rogner les bouts pas droits des morceaux de tissu, et au final, on a l’impression qu’il en reste toujours autant.
J’ai repris la technique l’été dernier (étonnant que je ne vous aie toujours pas montré le résultat, reportez-vous à mon dernier article si vous voulez savoir pourquoi) à l’occasion d’un défi de couture lancé par Véro Pinson, la créatrice des patrons Sacôtin. Je n’ai pas moi-même participé au défi puisque je n’utilisais que des restes de tissus de mon généreux stock, mais c’était l’occasion de faire connaissance avec le modèle Samba qui a l’intérêt de posséder une poche intérieure “cachée” : parfait pour un sac de plage qu’on quitte souvent des yeux ! Pleine d’envies de vacances, je lui ai adjoint une petite trousse de toilette Fringante, que j’avais déjà réalisée pour ma fille et que j’avais adoré faire.
Commençons par le plus long : étant amatrice de tissage et l’heureuse propriétaire d’un inkle loom Ashford, je ne vais quand même pas acheter de bêtes sangles pour faire des anses de sac ! Mieux vaut craquer pour trois écheveaux de chanvre Pernelle chez Les Tricoteurs volants… J’ai découvert avec plaisir la marque française de fils végétaux Natisséa que j’aime beaucoup tricoter et tisser. Les fils ne sont pas très tordus, ce qui peut me poser des difficultés en tricot, mais les couleurs sont superbes. J’ai choisi le blanc et le bleu pour aller avec mes tissus japonais, et j’ai ajouté le jaune pour contraster parce que j’avais des envies de soleil (et que je ne pouvais vraiment pas résister à ce magnifique jaune).
Si je ne me trompe pas, c’était là ma première tentative de tissage pick-up dont je vous parlais dans mon dernier article. J’y ai pris un plaisir infini. C’est vrai que c’est très long, mais c’est si gratifiant que l’on ne voit pas le temps passer : le résultat en vaut vraiment le coup. Comme je vous le disais le mois dernier, le plus difficile est généralement de choisir la face du tissage que l’on va utiliser, mais peu importe pour des anses de sac !
Une fois ma sangle tissée, je me suis amusée avec le crazy patchwork de la trousse. La réalisation de cette dernière m’a demandé un peu d’adaptation quand je me suis aperçu que j’avais coupé mes pièces légèrement trop vite… Eh oui, la seule fois où j’ai oublié de mesurer le “carré témoin” du patron que je venais d’imprimer, il fallait que ce soit la fois où mon imprimante a décidé d’imprimer le document 10 % plus petit ! Grrrrr ! Mais bon, avec un peu de concentration et un coup de ciseau dans les fermetures à glissière, on y parvient et on obtient juste une trousse un poil plus petite. Dont la taille me convient très bien puisque je n’y mets que le strict nécessaire.
Pour le sac, j’ai alterné de grandes bandes de tissu assez régulières évoquant le ciel et la mer, avec quelques points de sashiko jaune comme des rayons de soleil. Et pour l’intérieur où je mets ma serviette humide et la base qui repose sur le sol, j’ai choisi un lin enduit beige évoquant le sable. Ces deux créations m’ont accompagnée au bord des vagues l’été dernier et m’y accompagneront à nouveau très bientôt, j’espère !
Chères lectrices, chers lecteurs, j’ai une bonne nouvelle pour vous : non, le blog n’est pas mort !
Plus de six mois sans écrire ! Je n’ai pas vu le temps passer, on dirait ! C’est clairement la plus longue pause que j’aie jamais faite. Quand j’ai ouvert la page et vu la date du dernier billet, j’ai été très choquée, croyez-moi sur parole.
Pourquoi une si longue pause ? “Elle ne va sans doute pas bien”, avez-vous peut-être pensé (pour peu que vous vous soyez posé des questions, je me doute que vous avez autre chose à faire). Eh bien, si c’est le cas, vous vous êtes trompé. Si j’ai beaucoup moins écrit ces derniers temps, c’est que je vais mieux, au contraire. Je ne vais pas vous raconter ma vie mais, pour faire simple, j’ai retrouvé le sommeil après des années d’insomnies. Eh oui… je le lisais souvent en commentaire : “Mais quand trouves-tu le temps de dormir ?” Justement, je dormais très peu, je me couchais très tard, ce qui n’est plus le cas. Du coup, j’ai beaucoup moins de loisirs et je préfère les occuper à bricoler qu’à écrire. Mais je le regrette alors, vous le voyez, j’ai retrouvé le chemin de mon clavier.
Je vous montre aujourd’hui ma dernière réalisation, mais je vous présenterai plus tard quelques bricolages plus anciens qui me tiennent quand même un peu à cœur.
L’heure des vacances a sonné et j’ai mis la dernière main à une réparation qui attendait depuis longtemps. Je préfère toujours réparer plutôt que remplacer (pensons à la planète !), mais j’avoue que, parfois, cela me rebute un peu, et donc il arrive que je fasse traîner longtemps les choses. En l’occurrence, la poignée de cette petite valise s’est déchirée il y a des années, et la dernière fois que je m’en suis servie j’ai trouvé ça vraiment casse-pieds ! J’ai donc décidé de la réparer mais pour me motiver, il a fallu que je fasse quelque chose d’un peu élaboré, il fallait que cette valise soit au final bien plus jolie qu’avant, et c’est pourquoi j’ai décidé de tisser une sangle pour remplacer la poignée, avec mon inkle loom et une technique que j’ai découverte l’année dernière, qui permet de faire de bien jolis motifs. Si cela vous intéresse, je vous informe que j’ai appris à la maîtriser grâce au livre Complementary-Warp Pick-Up de Laverne Waddington.
Ce tissage pick-up est très long, je ne vais pas vous le cacher, mais je trouve ça carrément addictif. J’adore.
En cadeau de mariage, mes parents (qui ne se doutaient pas que nous ne partirions jamais en voyage de noces !) nous ont offert une ligne de bagages de très bonne qualité – ne vous arrêtez pas à cette poignée arrachée, tout le reste est d’excellente facture, nous les trimballons depuis assez longtemps pour l’affirmer (pour info, nous fêtons cette année nos noces d’argent !). Le tissu et les fermetures sont restés impeccables mais, bizarrement, les sangles utilisées pour les lanières et autres poignées ont mal vieilli : elles se déchirent comme du papier. La poignée a donc cédé, et j’ai facilement enlevé les morceaux qui restaient, sans défaire les coutures car elles maintiennent aussi en place, derrière le tissu, un renfort pour éviter qu’il se déchire.
J’ai commencé par déterminer combien de fils il me fallait pour tisser une bande de 4 cm de large et je suis assez fière de moi car je suis arrivée à 3,8 cm, ce qui n’est pas mal du tout vu que j’ai tendance à y aller à vue de nez. J’ai sélectionné un joli motif que l’on fait normalement sur 16 fils, et je l’ai doublé, donc j’ai un motif de 32 fils avec 4 fils rouges de part et d’autre pour le border. J’ai utilisé du coton Cheope de la marque Adriafil, je trouve qu’il a la bonne grosseur pour ce genre de travail (il se tricote avec des aiguilles de 4 mm) et il y a un grand choix de couleurs.
Je n’avais besoin que d’une soixantaine de centimètres de sangle mais on ne peut pas monter une chaîne si courte sur mon inkle loom, donc j’ai tissé une sangle plus longue et j’ai gardé environ la moitié pour une future réparation.
Ce qui m’a fait réfléchir un moment, ç’a été de choisir la face de la sangle que je préférais, car cette technique de tissage est à double face. Finalement, j’ai opté pour le motif rouge sur fond noir, alors que j’avais tissé le noir sur fond rouge.
Un zigzag à la machine pour empêcher que ça se défasse et hop, j’ai coupé mes 60 cm, j’ai plié le bout de sangle en deux et j’ai fait une piqûre à la machine.
Dans une chute de cuir, j’ai découpé un rectangle à glisser à l’intérieur de ma poignée pour qu’elle ait plus de tenue et de solidité.
Ensuite, une piqûre à la machine tout autour et voilà, une belle poignée souple, douce et très mignonne !
Le plus dur a été de la coudre solidement en place. J’ai utilisé une alène automatique, qui est un petit outil bien pratique quand on doit traverser plusieurs épaisseurs : souvenez-vous que je devais percer deux épaisseurs de tissage, une épaisseur de cuir, une épaisseur de tissu et de doublure, plus le renfort qui était derrière le tissu ! Mais ce qui est compliqué, c’est qu’avec ce genre d’alène, il faut accéder à l’arrière du travail pour glisser le fil dans sa boucle, et l’envers du travail, là, c’était l’intérieur d’une petite poche… Bref, chaque point de couture a pris plusieurs minutes, alors je ne les ai pas faits très courts. Mais cela ne se voit pas trop, car ils entrent à l’intérieur du tissage.
Ce n’est pas pour m’envoyer des fleurs mais je suis absolument ravie du résultat, et très fière de moi ! Il faut absolument que je parte en week-end pour étrenner ma petite valise (presque) toute neuve !
Je sais qu’il y a des tas de clichés sur Noël, et je sais que beaucoup de gens détestent cette période, apparemment synonyme de dépenses non bienvenues, de stress au sujet des cadeaux et de l’organisation du repas, et aussi, paraît-il, de disputes familiales.
Personnellement, j’ai une autre expérience. Ce n’est pas la valeur des cadeaux qui compte, c’est d’avoir pensé à la personne qu’on aime et qu’on a envie de gâter, d’avoir essayé de deviner ce qui lui fera plaisir. Pas de stress en ce qui me concerne car j’y pense un peu tout au long de l’année (“Oh tiens, ça serait sympa, ça, pour Maman !”) et je les achète ou je les fabrique souvent bien avant décembre. Pour le dîner, c’est pas tout le temps chez moi mais le menu est généralement simple : on mange ce qu’on aime et on s’organise pour que chacun apporte quelque chose ou donne un coup de main pour ceci ou cela. On est ravis de se retrouver tous ensemble, ce qui n’arrive pas si souvent, parce qu’on n’habite pas tous au même endroit. C’est toujours une chouette soirée.
Bref j’adore Noël et je savoure ses préparatifs pendant tout le mois de décembre, ce qui me permet d’oublier un peu le climat généralement tristounet.
Et parmi mes préparatifs, le marché de Noël de ma ville, bien sûr. Voilà quelques années que j’y suis non seulement exposante mais aussi organisatrice, autant vous dire que je commence à y penser et à y travailler dès l’été… et là ça se précise, ça y est, les créatrices et les créateurs sont au taquet, demain ils débarquent, on claque des grosses bises aux habitués et on accueille chaleureusement les nouveaux avant d’investir nos tentes. En ce qui me concerne, je vais la remplir de douceur et de couleurs. Voici un petit aperçu des écharpes en mérinos et soie tombées du métier au cours des dernières semaines…
Un vieux reste de la période où j’étais passionnée par le bleu – depuis que je travaille la laine, toutes les couleurs me passionnent, mais avant cela il y a bien eu une ou deux décennies où seul le bleu a trouvé grâce à mes yeux – je ne peux pas résister à un beau tissu japonais teint à l’indigo ou imitant simplement cette palette de couleurs, imprimé ou non. J’ai un peu tendance à les collectionner, et pour ne pas m’encombrer trop, j’achète des petits coupons alors que, vous le savez si vous avez l’habitude de me lire, je ne fais pas de patchwork (en couture, c’est ma limite : pas assez soigneuse pour que mes coutures soient parfaitement alignées). Je m’en sers généralement pour réparer des vêtements façon “boro”, ce qui est peut-être bien un ancêtre ou un lointain cousin du patchwork.
Autre petit péché mignon, bien que je ne passe pas énormément de temps sur les réseaux, j’avoue que j’adore regarder des vidéos de couture. Surtout pour coudre des sacs, mais vous savez, dans la petite colonne de droite, là, celle qui finit toujours par vous tenter façon “allez, j’en regarde une dernière et je me remets au boulot” ? Oui, c’est là que je suis tombée sur un tuto crazy patchwork du Fil d’Emma qui vous met l’eau à la bouche, notamment quand vous avez la manie de ne rien jeter, pas même de tout petits morceaux de tissu un peu biscornus.
Cela faisait un moment que je voulais “rhabiller” notre plateau de petit déjeuner et je me disais que le tissu bleu se marierait très bien avec le brun chocolat de ma théière traditionnelle anglaise brown betty. Il me fallait un napperon et un cache-théière.
J’ai commencé par le napperon en utilisant la technique de crazy patch dont je viens de vous parler. C’est super facile et super amusant, j’ai adoré ! Le fait de travailler sur un support (pour moi du vieux drap trop usé même pour faire des mouchoirs) facilite grandement les choses. Une fois que j’ai couvert tout le rectangle correspondant au fond du plateau (avec une petite marge de couture), j’ai ajouté quelques points de sashiko décoratifs et ensuite j’ai posé une doublure.
Pour le cache-théière, il fallait inventer un patron, et je me suis inspirée de la forme d’une courge avec ses côtes. J’ai choisi de faire 8 “côtes” que j’ai dessinées sur un bout de papier après avoir mesuré la circonférence de la théière à 3 ou 4 endroits différents ainsi que la hauteur. Je les ai découpées dans différents tissus puis assemblées en laissant des fentes sur les côtés pour laisser émerger le bec et l’anse de la théière. J’ai fait la même chose dans du tissu uni pour la doublure. J’ai matelassé le tout pour garder le thé au chaud et voilà !
Détail amusant, j’ai cousu de petits aimants très puissants dans les coins des ouvertures du cache-théière, qui permettent de le refermer autour de la brown betty pour garder le thé chaud quelques heures (elle contient quand même 1,7 litres de thé !).
Certains voient arriver l’été avec délices pour lézarder au soleil… ce n’est certainement pas mon cas ! Comme je souffre facilement de la chaleur, je crains beaucoup les poussées de température qui m’empêchent de dormir ou de m’activer dans mon atelier !
Mais j’adore l’été pour ses fruits. J’en mange des kilos. Non seulement je les savoure des lèvres et des dents, mais je les dévore aussi des yeux ! Pour moi, il n’est (presque) rien de plus sexy qu’une belle coupe de fruits colorés et très variés qui traîne sur la table familiale en chuchotant : “Mangez-moi, mangez-moi, mangez-moi…”
Oui, mais il y a un corollaire à cela qui ne me plaît pas du tout : les moucherons, autres grands amateurs de fruits. Grrrr ! Rien ne m’énerve plus que d’en voir une nuée sur mon plafond. Ou, pire encore, sur mes fruits.
J’ai donc fini par acheter un de ces paniers à fruits et légumes asiatiques, sorte de petit garde-manger où un tulle protège les produits alimentaires précieux et fragiles que la fraîcheur du réfrigérateur abîmerait. Cela ne coûte pas très cher et on peut replier le tulle protecteur pour le ranger à plat, si besoin.
En revanche, ce n’est pas forcément très solide. Je m’attendais à voir casser une des fines éclisses de bambou mais non, bizarrement, un trou est apparu dans le tulle. Je n’ai aucune idée de la façon dont ce tulle a pu se déchirer, et je n’ose imaginer une armée de moucherons équipés de petits rasoirs qui arpenteraient mon salon en pleine nuit… Arrgh !
Mais bon, j’avais une chute de tulle gris moucheté, très chic, alors je me suis décidée à démonter et remonter la “voilette” du panier pour la remplacer. Ce faisant, je tremblais à l’idée que l’armature parte en morceaux et c’est plus ou moins ce qu’elle a essayé de faire, mais peu de choses sont impossibles à une fille entêtée armée d’une forte aiguille et de quelques mètres de fil 😉
Tant qu’à faire, j’ai même rajouté un bout de ruban pour lui faire une jolie “poignée”.
Je suis ravie de mon nouveau panier à fruits chiquissime ! Et vous, qu’en pensez-vous ?
Il suffit d’une averse pour ruiner votre chapeau préféré… et votre journée ! Non seulement j’ai repéré une décoloration sur mes beaux rubans, mais en plus, il me semble qu’ils ont légèrement rétréci, causant une sorte de “gondolage” sur la coiffe.
Ce chapeau-là est un de mes préférés, je l’ai réalisé à partir d’un cône de laine surteint qui lui donne une nuance profonde que j’adore. De tous les chapeaux que j’ai faits, les “surteints” sont mes préférés. La superposition de plusieurs couches de teinture est la meilleure technique pour obtenir des couleurs profondes et moirées. Hélas, elle n’est pas facile à réaliser dans ma minuscule cocotte, il m’arrive d’avoir des traces qui rendent le cône inutilisable ☹
Bref, je tiens beaucoup à ce chapeau-là, alors malgré un petit lumbago des familles qui me donne plutôt envie de me lover dans un fauteuil avec un bon bouquin (oui, je sais, très mauvaise idée en cas de lumbago), je suis allée à petits pas de vieille chez Mokuba m’offrir quelques merveilles. Pour me consoler. Vous me comprenez, j’en suis certaine…
Mais pourquoi m’occuper d’un feutre d’hiver en plein mois de juillet, me demanderez-vous ? Eh bien, j’ai aussi quelques autres projets à venir chez Karin Cogen (amatrice de chapeaux, j’y fais tous les miens avec son aide bienveillante !) et j’ai donc cassé ma tirelire (chez Mokuba, tout est très beau mais… très cher…) pour porter trois belles coiffures dans les prochains mois.
Première chose à faire, découdre les rubans décolorés… et mettre de côté la partie qui n’est pas abîmée. Ça peut toujours servir ! Oui, je suis la digne fille de ma mère et de ma grand-mère : on ne jette rien.Ensuite, un petit coup de fer (avec une pattemouille aspergée d’eau, bien sûr) pour remettre les bords de la coiffe bien droits…Et il n’y a plus qu’à recoudre les rubans. Aïe, en positionnant la première pièce, qu’est-ce que je vois ? Oui, vous l’avez deviné : une tache de sang. Très maladroite, je me pique souvent quand je couds à la main. Mais là, je n’avais pas vu que ça saignait un peu… Heureusement que c’était un tout petit morceau de ruban et que j’avais prévu large ! Parce que sur ce genre de support, il ne faut pas rêver, ça ne part pas.
J’ai été bien silencieuse ces derniers mois mais ne vous inquiétez pas, ce blog n’est pas mort. C’est juste que j’ai été trop occupée à créer et à faire des découvertes, parfois trop compliquées à photographier pour que je vous les montre. Mais je viens de m’apercevoir, au moment de le ranger pour le printemps (eh oui, les nuits sont moins froides…), que je ne vous ai jamais montré ce couvre-pieds qui m’est très cher.
L’amour de la couleur
C’est ce qui m’a guidée quand j’ai commencé à réfléchir à mon dernier octaédrier. Il faut dire que je porte très souvent l’écharpe tissée en février 2021. Elle est si bariolée que je peux l’assortir avec à peu près tous mes vêtements ! Terriblement pratique ! C’est une explosion de couleurs dont on me fait souvent compliment. C’est pour cela qu’en organisant l’octaédrier suivant, j’ai eu envie de me pencher sur les couleurs plus sérieusement, de manière plus organisée, et de satisfaire mon goût immodéré des chinés préparés à la cardeuse… et des palettes.
Le cardage
J’ai pris une balance, un stylo, du papier, j’ai plongé dans mes sacs de mérinos coloré et j’ai fait des tas de petits tests. J’ai mélangé des coloris deux par deux en notant bien les “recettes” et je m’en félicite, car je vais en refaire certains qui sont vraiment très beaux. J’ai obtenu 24 mini-nappes cardées de 50 grammes chacune.
Idéal pour organiser des fibres à carder : une boîte pour ranger les chaussettes…J’ai soigneusement gardé un échantillon de chaque mélange…… en notant scrupuleusement la “recette”.Superbe violet, non ?
Après ça, en suivant ma technique désormais habituelle de l’octaédrier, j’ai enveloppé chaque mini-nappe dans du papier (je n’ai pas refait la forme en octaèdre de mon tout premier octaédrier car mes paquets de fibres étaient trop volumineux) et je les ai “rangés” à l’endroit habituel, sur le mur de mon atelier, en transformant mon cadre à tapisserie en étagère provisoire.
Le filage
Au cours du mois de décembre, selon la tradition, j’ai filé chaque jour le contenu d’un des 24 paquets en suivant l’ordre des numéros. Pour que cela ne me prenne pas trop de temps, j’ai filé relativement gros. J’ai terminé le 24 après le réveillon (petit moment de calme une fois tout le monde au lit…), et à partir du 25, j’ai retordu chaque coloris sur lui-même, les uns après les autres, jusqu’à ce que ma bobine soit pleine. Là j’ai passé le fil en écheveau et recommencé à remplir la bobine. Au final, j’ai obtenu 5 écheveaux (4 écheveaux de 5 coloris et 1 écheveau de 4 coloris).
Après le blocage des écheveaux, j’ai fait une pelote par coloris en les détachant au fur et à mesure les uns des autres et hop, j’étais prête à partir en vacances !
L’ouvrage crocheté
Une semaine de vacances hivernales au coin du feu, c’était parfait pour commencer le Mystical Lanterns Blanket. Toutes mes pelotes étaient réunies dans un joli panier (vous le reconnaissez ? je vous l’ai présenté en novembre 2018). En piochant les pelotes au hasard pour associer les couleurs, j’ai fait des dizaines de “lanternes”, inlassablement, jusqu’à ce qu’il ne me reste plus de quoi tricoter un rang complet. Quand c’est arrivé, il était temps de dire adieu à l’Atlantique et rentrer à la maison…
Le travail au crochet en coursToutes les “lanternes” sont terminées !Les restes de fil : pas grand-chose !
L’assemblage
Pour assembler mes “lanternes”, j’ai choisi de réaliser un écheveau supplémentaire dans une couleur neutre : un mélange de gris et de beige (neu-tri-ssime !). J’ai donc repris le rouet et hop hop ! Le 25e écheveau !
Shaun le mouton m’accompagne toujours dans mes créations fibreuses.Là aussi, bien sûr, j’ai noté la recette, et tant mieux car j’ai dû en refaire !
Là, étape cruciale : il fallait choisir dans quel ordre j’allais assembler toutes mes “lanternes”. J’ai fait appel à un spécialiste : mon fiston, dont la patience n’a d’égal que le sens des couleurs (oui, je suis très fière de lui avoir transmis ça). Il a pris le temps de disposer les “lanternes” (je ne me souviens plus combien j’en ai fait) en faisant en sorte que l’on n’ait jamais deux fois le même coloris côte à côte. Merci mon chou !
Mon fiston au travailHop hop, fini, y a plus qu’à les assembler !
Une fois cette délicate mission accomplie, j’ai repris du service pour assembler les “lanternes” en bandes, puis pour joindre les bandes ensemble. Je n’ai pas tout à fait suivi le patron en cela que je n’ai pas réalisé les “demi-lanternes” pour obtenir une bordure droite. Je trouvais ça beaucoup plus original et sympathique de montrer les “pointes” des “lanternes”…
Assemblage en coursAu blocageLe mélange du bleu canard et d’un beau vermillon, je ne peux pas y résister.
Le petit plus
Je ne savais pas quoi faire des quelques rogatons de fil qui me restaient ! Après tout ce chiné, j’ai eu des envies de tweedé… Alors j’ai découpé ces restes de fils en petits bouts que j’ai cardés avec des fibres blanches, et j’ai filé le tout. Résultat, un bel écheveau tout moelleux qui a marqué le début de ma collection Confet’tweed. Il a trouvé preneur à la dernière édition de la Fête de la Laine de Malakoff. Un sujet dont je vais vous parler très bientôt !
Confettis de bouts de fils…Hop, dans la cardeuse !Résultat, un bel écheveau tweedé.
Voilà un long moment que je ne vous ai pas raconté mes aventures créatives ! Il faut dire que j’ai beaucoup travaillé, beaucoup cuisiné, beaucoup un tas de choses, et puis j’ai fait plein de petites bidouilles de couture, notamment pour ma cuisine. Parfois, je suis pleine d’inspiration pour inventer des aménagements pratiques. Alors, pour ne pas vous laisser croire (avec horreur !) que ce blog est en sommeil et que j’ai perdu tous mes doigts, je vous les montre… mes bidouilles de couture, bien sûr, pas mes doigts.
Deux petits berlingots en sashiko
Ils sont en jean (récup’, bien sûr), ornés de motifs sashiko (sinon on s’embête) tout simples (ça va plus vite), et garnis de gravier. À quoi servent-ils ? À entrebâiller des appareils électroménagers pour éviter les mauvaises odeurs !
Le poids de ce berlingot a été calculé au plus juste pour maintenir la mijoteuse entrouverte, mais attention – c’est très technique ! – elle sera plus ou moins ouverte selon l’endroit où on dispose le berlingot…Un petit coussin tout simple pour que le lave-vaisselle reste entrebâillé.
Un sac à suspendre
Là encore réalisé dans des chutes de tissu (j’en ai tellement !), un sac suspendu au frigo (à l’aide d’un crochet aimanté) pour ranger les capsules de lave-vaisselle (pas de panique, il n’y a pas d’enfants à la maison, et il est suspendu relativement haut). C’est un patron signé Swan Family.
Première tentative : décidément, ça bâille trop…Après avoir passé et resserré un fil de sashiko (ils sont robustes et j’avais juste la bonne couleur !) le long de l’ouverture – une affaire de dix minutes – c’est bien plus joli !
Une housse à germoir
Oh que je les aime, les pousses de soja ! Mais mon maraîcher n’en vend jamais, car cela se garde mal. Du coup… Oh que je l’aime, mon petit germoir en céramique !
Il a juste la bonne taille pour faire germer ma dose de pousses… Mais il est conseillé de les faire germer dans l’obscurité pour qu’elles ne développent pas un goût amer. Du coup, une housse vite faite ! Mais quand même brodée d’un kamon (blason) japonais chipé sur le Web.Non seulement il est joli mais, quand on ne s’en sert pas, il se transforme en étagère à épices !