Peau d’Âne voulait une robe couleur du temps… je me contenterai d’un poncho couleur d’automne. C’est ma saison préférée – les températures fraîchissent et je peux enfin sortir mes châles, pulls, bonnets et écharpes de leurs boîtes et housses protectrices. Quel bonheur de s’emplir les yeux des mille couleurs que prennent les feuilles des arbres en octobre et en novembre !
Au cours des dernières années, j’ai accumulé plusieurs projets de tricot dans ces tons-là et j’ai soigneusement mis de côté tous les restes de pelotes dans un petit sac. C’est bien la raison d’être de ce petit métier que j’adore et qu’Ashford a baptisé “Knitter’s Loom”, autrement dit “métier de l’amateur de tricot” : permettre d’utiliser facilement nos restes de fil pour se faire de belles écharpes assorties à nos bonnets, cols et mitaines.
Cette année, après une longue période éloignée du métier à tisser, j’ai à nouveau pu faire des projets : un nouveau marché de Noël se profile ! Croisons les doigts pour que celui-là ne soit pas annulé… J’ai des milliers d’idées, il faut juste que je me réorganise pour dégager assez de temps. Comme mise en bouche, j’ai décidé que “charité bien ordonnée commence par soi-même” : rien ne me motiverait plus que d’entamer enfin mon cher poncho.
Pas de défi technique à relever : pour ce genre de poncho (qui ressemble un peu à un plaid), il suffit de tisser deux rectangles que l’on attache ensuite l’un à l’autre en nouant les franges (visualisez la technique ici). Les miens font environ 100 × 60 cm, c’est peut-être un peu grand, mais il me protège les mains. Et il me reste plein de fil !