Voilà quelques jours que je vous dévoile les nouveautés que j’ai créées pour la Fête de la Laine de Malakoff, et voici les… avant-dernières. Les dernières, je n’ai pas eu le temps de les photographier donc, si vous avez envie de les découvrir, il va falloir vous déplacer ! Ou patienter pour retrouver en boutique celles qui n’auront pas déclenché le coup de cœur. Petit indice : ce sont des sacs à ouvrage…
J’ai ressenti une grosse montée d’inspiration au début de l’hiver, pendant un séjour dans le Cotentin. Sur les bons conseils de notre logeuse, nous avions quitté notre gîte à potron-minet pour aller faire quelques emplettes gourmandes à la fantastique biscuiterie de Quinéville. En décembre, au début de la matinée, quand il fait beau, le soleil inonde cette route longeant la mer avec une sorte de précaution qui donne à chaque chose une nuance délicate. Il n’en fallait pas plus pour inventer une collection de fils. Ils seront là, dès samedi matin, à Malakoff. Une affaire d’environ 350 km… Ça, c’était le chemin de l’inspiration. Les écheveaux, eux, ont été réalisés en région parisienne avec des teintures Oeko-Tex 😉
L’hier est loin d’être fini ! Si vous cherchez un peu de chaleur, faites un tour en boutique 😉
Enfin, un petit moment de répit qui tombait pile le même jour que le premier rayon de soleil depuis des lustres. Il n’en faut pas moins pour que je puisse organiser une mini-séance photo qui permette de rendre à peu près fidèlement les coloris de mes créations…
En l’occurrence, j’ai beaucoup tissé à l’automne pour garnir de belles choses mon stand du marché de Noël de Vanves. Mais ce week-end-là, il faisait un froid glacial ! Conséquence : une grande partie de ces nouvelles écharpes sont reparties au cou de l’une ou de l’autre. Il me restait toutefois quatre nouveautés à vous montrer.
D’abord, une nouvelle collection en collaboration avec l’artiste fileuse et dentellière Midian, qui n’a pas son pareil pour carder des nappes magnifiquement dégradées. C’est avec elle que j’ai commencé ma collection “Précieuses” en 2014 et que je l’ai poursuivie en 2017. Et il y en aura d’autres, rassurez-vous ! Elles ont beaucoup de succès et il m’en reste d’ailleurs très peu. Pour Noël dernier, Midian et moi nous sommes lancées dans une nouvelle collection, les “Chevronnées”, tissées avec une armure de chevrons (motif que j’adore !) qui met bien en valeur le contraste entre le fil dégradé de la chaîne et le fil d’alpaga très doux de la trame. Il m’en reste deux que je viens de mettre en vente dans la boutique en ligne.
Mais eu égard à la conjoncture de la fin de l’année 2022, qui n’était ni gaie ni chaleureuse, j’ai voulu créer aussi des étoles fantaisies colorées, larges et moelleuses, ce genre d’étole qui vous prend dans ses bras, dans laquelle on peut s’envelopper le haut du corps pour se blottir dans son canapé avec un bon bouquin et une tasse de thé. Ou de café. Ou de chocolat. Enfin, tout ce qu’il nous faut pour un moment hygge ! Je vous présente donc “Printemps d’Aphrodite” et “Ode à la Traviata”.
Hey, le saviez-vous ? C’était la Saint-Patrick, avant-hier ! Et c’est la deuxième que, Covid oblige, nous n’avons pas passée au pub à lever nos pintes (je pense bien sûr au Patrick’s qui accueillait depuis des années nos rencontres “pub spinning” avant que le vilain virus s’acharne sur Paris).
Cela ne nous empêche pas, quand on aime la culture irlandaise, de fêter la Saint-Patrick à la maison, en famille, avec un bon repas. Ce ne sont pas les recettes traditionnelles qui manquent : irish stew, colcannon, bœuf à la Guinness… Le choix est large. Et l’office du tourisme irlandais nous a même concocté une soirée de Saint-Patrick covidienne à distance.
Mais quand on n’a pas le temps de préparer un barmbrack ou un crumble pour le dessert, quoi de plus réconfortant, pour fêter la fin de l’hiver toute proche, qu’un délicieux irish coffee réalisé avec un bon whiskey irlandais, j’ai nommé le Paddy ?
Pour ma part, la meilleure façon de le savourer, c’est en digestif, sans rien dedans (il est interdit de mettre des glaçons dans un whiskey irlandais), mais légèrement rafraîchi grâce à un verre à réserve de froid (vous le savez, depuis le temps, que je suis une geek de gadgets culinaires !!).
Pourtant, le côté sucré et onctueux, parfaitement régressif (si des parents excédés avaient l’habitude de vous mettre une dose de gnôle dans le biberon pour vous faire – enfin – dormir…) de l’irish coffee peut être de mise en ces jours de frustrations. Je l’invite donc avec plaisir dans ma collection de fils d’art “Royale au bar”.
Réchauffez, avec de l’eau bien chaude, un verre supportant les écarts de température. Traditionnellement, l’irish coffee est servi dans un verre à pied en cristal doté d’une anse… mais je ne bois pas assez d’irish coffee pour en avoir besoin, j’ai donc juste utilisé un verre bien costaud ! French touch !
Placez dans le verre 2 cuillerées à café de sucre brun bien parfumé. Ajoutez 15 cl de café chaud et mélangez. Versez ensuite dans le verre 5 cl de Paddy.
Touche finale, fouettez un peu de crème entière bien froide et nappez-en le dessus du breuvage en la faisant couler sur le dos d’une cuillère à soupe pour éviter qu’elle tombe au fond (je n’y arrive pas et j’utilise un siphon pour fouetter ma crème, chut !).
Ceci fait, mettez votre morceau préféré des Pogues (en ce qui me concerne, ce sera bien évidemment Fairytale of New York, où vous aurez le plaisir de redécouvrir un très jeune Matt Dillon) et dégustez !
Le fil
Facile, Émile : il nous faut du café… et de la crème bien mousseuse ! Pour le café, du mérinos marron très foncé, et pour la crème, de la bourrette de soie. J’ai cardé les deux très rapidement pour que la bourrette forme des petits grumeaux (le mieux est de l’accrocher directement sur le rouleau extérieur, sans la passer à l’intérieur de la cardeuse) et j’ai filé un “single” pas trop fin, que j’ai feutré lors du blocage pour éviter qu’il se délite ou qu’il bouloche une fois qu’il sera tricoté ou tissé.
Non, cette fois-ci, je ne me suis pas inspirée de la bouteille ni de l’étiquette, mais simplement du cocktail. Souvent femme varie…
Le blocage-feutrage
En ce qui concerne la technique du feutrage, commencez par filer plus fin que ce que vous souhaitez obtenir : le fil va “gonfler” lors de l’opération.
Autre chose : inutile de le mesurer maintenant, car il va rétrécir pendant le feutrage. Vous le mesurerez après séchage.
Faites votre écheveau et attachez-le très soigneusement pour éviter qu’il s’emmêle ; pour ma part, je l’attache avec des chutes de fil de couleur contrastante à six endroits différents.
Ensuite, je prépare une petite bassine d’eau très chaude et une autre d’eau bien froide. J’immerge l’écheveau dans l’eau chaude (avec des gants épais), puis je l’en sors et je le laisse tomber une demi-douzaine de fois au fond de ma baignoire, d’environ 1 mètre de haut. Je l’essore et je le plonge dans l’eau froide. Je l’agite bien puis je le laisse à nouveau tomber avant de le passer dans l’eau chaude.
Je répète ces opérations jusqu’à ce que les fils commence à se coller entre eux : ils font un petit “frrrrrrrrrr” quand on les sépare. Ensuite, j’essore le fil et je le mets à sécher. Voilà comment on apporte de la solidité à un “single” !
Le temps file à une allure ! Je ne dois pas oublier de vous présenter le deuxième épisode de ma nouvelle “saga” annuelle Royale au bar.
Comme le mois dernier, j’ai laissé mon cœur pencher du côté du rétro, du “c’était mieux avant”… 😉
J’adore les goûts mentholés, pas vous ? Le côté froid dans la bouche, comme si on croquait dans une boule de neige… Il y a bien le Get27, ou le Get31, me direz-vous, mais je le trouve – bien que la recette en soit très ancienne – so années 80 ! En tout cas la bouteille me séduit beaucoup moins que celle de la Menthe-Pastille, créée par un pharmacien à la fin du XIXe siècle. J’en ai donc commandé une sur un site d’épicerie fine et… j’ai reçu une bouteille collector qui n’avait pas du tout la même étiquette !
Cela dit, les coloris m’ont séduite et je n’ai pas fait la fine bouche. Et puis, on conservait le joli bleu-vert tendre de l’étiquette originelle.
La meilleure façon de déguster cette liqueur, à mon sens, c’est en digestif, bien frappée. Mais la marque propose diverses recettes de cocktails et j’ai testé le Parisian Mojito. Mélanger du jus de pomme et de la menthe, quelle idée ! Comme dirait l’autre : “Bizarre, vous avez dit bizarre ? comme c’est bizarre !” On dirait un peu les cocktails extravagants imaginés par ma chère Juliette !
Certes, le goût est surprenant, mais pas désagréable du tout, et d’une grande fraîcheur. Un peu comme de mordre dans une pomme glacée…
Le Parisian Mojito
Choisir un joli petit verre comme ces adorables gobelets que mon homme m’a offerts pour Noël, en “verre marin glaz” créé par Lucile Viaud, une spécialiste en géoverrerie. Il a découvert son verre “glaz” à base de coquilles d’huîtres à l’atelier de notre cher Thomas, chez qui nous avons expérimenté le soufflage du verre. Mais un verre à cocktail conique fera aussi l’affaire.
Verser dans un shaker 40 ml de Menthe-Pastille, 30 ml de jus de pomme et 20 ml de jus de citron jaune.
Remplir le shaker de glaçons aux deux tiers et agiter énergiquement pendant 7 à 10 secondes.
Filtrer dans un verre sans glace mais préalablement rafraîchi, garnir de feuilles de menthe, et déguster.
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération.
Le fil
J’ai eu envie d’approcher les coloris de l’étiquette par la teinture, cette fois, et je me suis aperçue très vite que parmi la soixantaine de teintures liquides Dupont que j’ai l’habitude d’utiliser, ne n’avais aucun des quatre coloris (bleu-vert tendre, rouille, moutarde, bleu nuit) nécessaires. Je me suis donc installée tranquillement avec un pinceau, du papier, un compte-gouttes et plein de petits pots pour essayer de les obtenir patiemment, en rajoutant une goutte de ci, une goutte de ça… C’est un peu de l’alchimie ! 😊 Mais c’est une activité très agréable qui me relaxe totalement.
Je m’en suis servie pour teindre une mèche mérinos et soie, en conservant un peu de blanc ici et là. Filage simple, retors deux brins… mais le résultat ne m’a pas convaincue : je trouvais les couleurs délavées. J’ai donc recommencé l’opération (heureusement, j’avais noté mes “recettes”) en teignant quatre fois 10 grammes de fibres séparément. J’ai ajouté 10 g de fibres blanches, j’ai déchiré tout cela en petits morceaux que j’ai filés les uns après les autres avant de retordre le fil sur lui-même. Quand on compare les deux écheveaux, la différence ne saute pas aux yeux, mais le second me plaît bien davantage.
L’année dernière, j’ai dû abandonner bon nombre de projets créatifs ; ç’a été une année difficile pour bon nombre d’entre nous, et en ce qui me concerne, ce sont les loisirs qui ont “souffert”.
Je ne suis pas certaine que 2021 sera meilleure, mais je ne me sens pas capable de renoncer encore une fois à explorer le filage sous toutes ses formes : j’en ai besoin, tout simplement ! J’ai donc décidé de commencer une nouvelle “collection”.
En 2020, de nombreux Français coincés chez eux par le confinement ont découvert le plaisir de faire du pain. Comme j’avais déjà exploré ce chemin, je me suis amusée avec d’autres découvertes culinaires, et pourquoi pas la mixologie ? Des cocktails bien frais et légers pour les fameux apéros du week-end avec ou sans copains en vidéoconférence, avec ou sans applaudissements… mais souvent avec des bulles 😉
C’est très facile, pour un commerçant alimentaire, de me pousser à glisser une nouvelle liqueur parfumée dans mon Caddie : il suffit de faire une jolie étiquette, un beau flacon, et hop ! Je ne peux pas résister. Quand j’ai vu ce coffret de liqueur St-Germain, avec ses deux superbes verres, je n’ai pas pu résister. Je savais que ma tribu allait se moquer de moi, ils me connaissent comme s’ils m’avaient tricotée et je me fais souvent traiter de “tête de gondole”.
Bon, mais une fois achetée, il fallait la goûter, cette liqueur aux fleurs de sureau. Heureusement, la marque propose toutes sortes de recettes de cocktails sur son site, la plus emblématique étant le spritz.
Bizarrement, le site de cette marque française mélange textes en anglais et en français, et je n’ai trouvé nulle part de bouton pour choisir sa langue. Peut-être un défaut d’affichage sur mon navigateur ?
Je vous ai en tout cas traduit la recette ci-dessous.
Le St-Germain Spritz
Remplir de glaçons un verre highball (aussi nommé tumbler ou long drink).
Ajouter 40 cl de liqueur St-Germain, 60 cl de blanc pétillant (type prosecco, saumur, ou pourquoi pas du champagne) et 60 cl d’eau gazeuse.
Bonne dégustation !
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération.
Le fil
Bon, quittons le comptoir (virtuel) et intéressons-nous un peu à cette nouvelle collection exploratoire : “Royale au bar”. Elle consiste à s’inspirer de la bouteille, de son contenu, du cocktail réalisé, ou bien des trois à la fois. Ici, j’ai voulu copier la couleur de la liqueur elle-même, en ajoutant une touche de doré évoquant l’encadrement de l’étiquette, et travailler sur la structure du fil pour obtenir un effet de bulles.
Question couleur, j’ai eu la flemme de sortir mon matériel de teinture (elle commence bien, cette reprise… 😀 ), et je me suis dit que ce serait sympa de mélanger plusieurs coloris de mérinos déjà teint par cardage. Cela donne un fil chiné et j’adore tout ce qui est chiné, pas vous ?
Avant de passer un mélange en cardeuse, si je cherche à obtenir une couleur particulière, je fais de tous petits échantillons pour savoir quels coloris mélanger, et dans quelles proportions. Pour cela, l’idéal est une paire de peignes. Là, j’ai dû faire cinq essais avant d’arriver à un coloris qui me convienne, et j’ai utilisé quatre coloris différents, deux en grande quantité, et deux en petite touche. Car, dans cette liqueur dorée, il y a une pointe de vert…
Pour rendre les “bulles”, j’ai décidé de faire un fil câblé et “coilé”. Ces fils sont souvent assez gros, mais rien n’empêche de les faire plus fins, il faut pour cela que le premier filage soit bien fin. Il faut aussi que le fil “d’âme” des coils soit fin, mais résistant aussi. J’ai utilisé un fil métallisé Gunold, qui s’est super bien prêté à l’exercice des coils.
Si vous ne savez pas faire des coils, c’est assez simple : on retord le fil de mérinos et le fil métallisé en tenant le premier à 90° du second pour qu’il s’enroule autour en spirale bien serrée. Ensuite, nouveau retors (je vous ai dit que ce serait un câblé !) : j’ai mis le fil en pelote à l’aide de ma pelotonneuse, j’ai attrapé les deux extrémités et je l’ai tout simplement retordu sur lui-même. Les coils se sont imbriqués les uns dans les autres en produisant l’effet de bulles recherché.
Ah, je ne vous ai pas dit si le St-Germain Spritz était bon : oui, c’est très agréable, sucré comme un bonbon, léger en alcool car il y a beaucoup d’eau et de glaçons.
Je retrouve doucement le chemin de mon (hum, mes !) rouet(s), quel bonheur ! La section des “Roses des vents” de la boutique était vide depuis le printemps, c’était très dommage, car je prends beaucoup de plaisir à les imaginer, à les filer et à les présenter. Voici donc une petite nouvelle : Artémis ! Elle propose des tons directement hivernaux… car je ne suis pas sûre d’avoir le temps d’en faire une avant Noël, mais qui sait ?
Voilà un moment que je n’avais pas pu m’atteler à une nouvelle “Rose des vents” ; c’est un travail de longue haleine mais très relaxant, un excellent projet pour commencer l’année, donc ! Cette fois-ci, j’ai filé un fil un peu plus gros. La palette de couleurs est romantique à souhait, idéale pour ramener Eurydice des enfers, qu’en pensez-vous ?
C’est la plus grande, et c’est l’écheveau qui m’amuse le plus car il est “dynamique”, comme disent nos amis anglo-saxons – parce que, de par sa structure, il est “élastique”. Inspirée par les entrelacs représentés sur cette boîte de cookies, j’ai suivi à la lettre les instructions du Spinner’s Book of Yarn Designs – une bible s’il en est ! – pour réaliser un bouclé, et l’auteur a un faible pour les bouclés “élastiques”… Après avoir réalisé celui-ci, je la comprends. Je pourrais le tripoter pendant des heures 🙂
C’est toujours un apaisement de parvenir à la fin d’un projet, on est fier d’être allé au bout de son propos, et on dégage un horizon pour en lancer plein de nouveaux…
Vous ne vous attendez plus à me voir finir un jour ma collection “Ma boîte préférée” mais vous avez bien tort, car c’est en bonne voie. Voici donc… encore une boîte de macarons. Je suis une incorrigible gourmande, c’est officiel, et une Parigote indécrottable ! 😀
J’ai essayé de rendre la teinte vert-jaune du côté de la boîte en cardant plusieurs nuances de vert et de jaune, mais je n’y suis pas parvenue. C’est un exercice terriblement difficile !
Cet été, j’ai dû passer quelques jours à Copenhague pour suivre un événement sportif (alors là, avouez que c’est la dernière chose que vous attendiez de moi !!! :-D). Je n’étais jamais allée au Danemark et j’appréhende toujours un peu de visiter un pays dont je ne parle pas la langue, mais ce fut tout de même une agréable expérience… et ce petit voyage me réservait une surprise énorme.
Voyez-vous, je suis une passionnée de réglisse ; d’aucuns font des folies pour quelques bouchées de chocolat, moi, c’est la réglisse. Et là où je n’ai pas de chance, c’est que je fais partie d’une minorité et qu’on trouve de moins en moins de bonbons de réglisse en France.
Quand j’étais petite, ma mère savait que si elle voulait me faire plaisir, il fallait m’offrir un assortiment de réglisses Florent et elle n’y manquait pas. Hélas, nous n’habitions pas en France et il fallait attendre un voyage pour s’en procurer. Autant dire que j’essayais de faire durer ces gourmandises le plus longtemps possible… Puis je suis venue vivre en région parisienne, mais, hélas, la réglisserie Florent avait été rachetée et sacrifiée sur l’autel des bonbons modernes. On trouve encore ici et là quelques pâles succédanés de réglisse à la violette, mais mon palais est encore en deuil.
Pourquoi nous raconte-t-elle ses histoires de bonbons, êtes-vous en train de vous dire… Eh bien, figurez-vous que dès le pied posé dans l’aéroport, j’ai découvert que j’arrivais au pays des mangeurs de réglisse ! C’était un aéroport très moderne, qui ressemblait beaucoup plus à un centre commercial, avec plein de marques de luxe et non pas un, mais deux magasins de réglisses là où nous, Français, aurions certainement installé des chocolatiers. Il s’agissait de boutiques de la chaîne Lakrids.
J’ai ramené de ce voyage une foultitude de paquets de réglisses divers et variés, et les semaines suivantes furent l’occasion de dégustations pleines de surprises, des meilleures aux plus épouvantables. Nos chocolatiers rivalisent eux aussi d’originalité pour sublimer leur art avec toutes sortes d’ingrédients délicieux ou bizarres : on a tous eu, un jour, un mouvement de recul en piochant dans un assortiment. Par exemple, mon fils change de couleur s’il tombe sur un fourrage à la noix de coco. Je vous laisse imaginer ma tête la première fois que j’ai goûté des réglisses au chlorure d’ammonium. Mais pourquoi ? pourquoi ??? tiennent-ils à avoir l’impression de lécher la caisse du chat ?
Bref, je n’ai rien contre certains réglisses légèrement salés, mais celui au pipi de chat, ce fut certainement ma pire expérience.
La meilleure était celle du Lakrids n° 3 (même si j’aime aussi beaucoup le n° 1). Ces réglisses-là sont très doux et contiennent de la purée de fruits rouges. Dé-li-cieux. D’ailleurs, il n’y en a plus du tout… du coup, j’ai mis du fil dans la boîte pour ajouter un élément à ma collection “Ma boîte préférée” 🙂