Un petit parfum de Moyen Âge

bourse tricotée

Il y a longtemps qu’ils sont dans mes cassettes, ces deux écheveaux : ils datent très précisément de la rencontre du filage 2009. Lors de la traditionnelle loterie, j’avais gagné deux magnifiques écheveaux de Filorence, une artiste très douée et très modeste, qui a les “doigts verts” pour les teintures naturelles. En plus, à cette occasion, elle avait pris le temps de me montrer le beau carnet (grimoire ?) où elle note ses recettes et colle ses échantillons. Moi qui n’ai ni l’espace, ni la nature environnante, ni la patience (… la science ?) de m’y mettre, je suis émerveillée par les teintures naturelles. Ce jour-là, elle m’a dit avec simplicité, et je n’ai cessé de constater depuis qu’elle avait raison : “… et en plus, c’est fascinant, toutes les couleurs se marient parfaitement”.

Quelques minutes après, je remportais à la loterie ces deux écheveaux de fils teints naturellement, l’un très naturel mais un peu fou, l’autre carrément royal. C’est simple, à chaque fois que je l’admire, je vois Philippe le Bel arpentant les arcades marchandes du Louvre (non non, je ne suis pas du tout accro aux Rois maudits, qu’est-ce donc qui vous fait penser ça ?).

Du coup, quand je me suis enfin sentie capable de les transformer, je suis restée sur une forme très simple, pas tout à fait la fameuse aumônière médiévale chère à mon cœur, non, une petite bourse pour se promener dans les allées du Louvre dans les pas de Philippe, juste assez accueillante pour y glisser une babiole qui m’aurait tentée au détour d’une échoppe…

bourse tricotée

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *