Nous avons récemment pu offrir à notre pitchoune un “vélo suiveur”, autrement appelé “girafe” ou “troisième roue”. Pour ceux qui ne connaîtraient pas, c’est un demi-vélo d’enfant (demi-cadre, guidon, selle, roue arrière, pédalier et dérailleur à vitesses) que l’on attache derrière un vélo d’adulte. Cela permet des balades en ville sans inquiétude et des promenades qui peuvent s’éterniser un peu sans entendre toutes les deux minutes : “Quand est-ce qu’on est arrivés ? Fatiguée !”
Un petit bémol : en cas de pluie, cette position est très exposée aux projections de boue… Après avoir écumé en vain les magasins, mon petit mari m’a donc demandé une bavette semblable à celles des camions qui pendrait devant sa roue arrière et récupèrerait les giclettes de boue à la place de la figure rose de notre tête blonde.
Question matière, il fallait du souple et du résistant, de préférence résistant à l’eau et à la boue ; j’ai d’abord pensé à de la toile cirée. Mon cher époux m’en a rapporté un coupon de la droguerie voisine, dans un superbe imprimé vert pomme avec coquelicots rouges. Ça irait sûrement très bien sur une table de jardin ou éventuellement de cuisine (et encore : si l’on m’en croit, cela n’irait nulle part), mais sur un vélo d’homme… Bof, je ne trouvais pas cela très discret. J’ai alors pensé à des chutes de skaï récupérées chez ma grand-mère (je ne jette rien, elle non plus !). Elles étaient destinées à renforcer les genoux de pantalons d’enfant, mais leur couleur marron n’avait aucune chance de séduire ma petite rosomaniaque. De plus, elles me semblaient plus épaisses et plus souples que la toile cirée.
Question patron, facile, il voulait un rectangle, “avec un système qui permette de lui donner une forme”, et puis aussi “un moyen de la fixer sur le garde-boue arrière”. J’ai pieusement relevé ses cotes et taillé un rectangle auquel j’ai fait un ourlet tout simple sur les quatre côtés : dans l’ourlet des côtés les plus longs, qui n’était pas fermé, il n’avait qu’à glisser deux bouts de fil de fer pour “donner une forme” à sa convenance. En haut, j’ai ajouté deux boutonnières permettant de l’attacher au garde-boue… mais il a finalement décidé de ne pas s’en servir.
Souvent mari varie, bien folle est qui s’y fie !
L’essentiel est qu’il soit content de sa bavette…
génial ce petit proverbe…. je saurais le ressortir à l’occasion !
géniale la bavette !!!!! je viens d’apprendre ce qu’était un vélo suiveur !