La Rose des Vents de Poséidon

fils sssortis

Difficile, à la lecture du cours de mélanges de couleurs par cardage ou peignage de WoolWench, de ne pas se laisser tenter par toutes sortes d’expérimentations. Moi qui suis et serai toujours fidèlement amoureuse de ma cardeuse Strauch, je me suis laissé tenter par d’autres façons de carder, et c’est en lisant cet ebook exhaustif que j’ai décidé d’apprivoiser les peignes et le diz que je gardais pieusement de côté. Révélation ! Autant je ne me passerais pas de ma cardeuse, autant, oui, les peignes ont leurs usages (comme les cardes, la “blending board” ou palette de cardage… et j’espère pouvoir bientôt vous parler du fameux “hackle”). En particulier pour créer rapidement de nouveaux coloris en petites quantités.

Par exemple, pour les dix coloris photographiés, je n’ai utilisé que deux nuances de bleus pour les cinq premiers tons ; j’ai ajouté du noir et/ou du blanc en quantités variables pour les cinq autres.

Je tchatais justement avec une cliente (coucou Fabienne !) férue de freeform et je me suis dit que les mini-écheveaux pouvaient intéresser des créatrices et créateurs passionnés de couleurs et de mélanges divers. Du coup, j’ai eu envie de tester des “recettes” de dégradés avec mes chers petits peignes… J’y ai pris un plaisir énorme, tout au long de ces vingt-cinq heures de peignage, filage, retors, mise en écheveau, etc. En disposant mes rubans de laine puis mes écheveaux en rosace pour les photographier, j’ai forcément pensé à la rose des vents qui m’a donné le nom d’une nouvelle collection que j’espère très prometteuse. Et pour ce premier essai tout en nuances de bleus, quel meilleur parrain choisir que Poséidon ?

Pour vous rafraîchir la mémoire – mais pour certains et certaines d’entre vous, les années collège ne sont sans doute pas si loin – Poséidon, dans la mythologie grecque, c’est le dieu des mers et des océans. Je suis née au bord de l’Atlantique et bien que j’en vive éloignée depuis plus de la moitié de ma vie, il résonne toujours en moi, avec ses marées d’équinoxe furieuses dont les vagues vous écrabouillent sur le sable, et ses marées basses d’huile qui reflètent le soleil et les nuages… Petite fille, je me sentais à demi sirène. Le conte d’Andersen, d’ailleurs, me passionnait. Je songe déjà à des mélanges de couleurs pleins de fibres brillantes évoquant ces créatures mythiques. À bientôt, alors !

6 réflexions au sujet de « La Rose des Vents de Poséidon »

  1. Ta palette est vraiment harmonieuse. Comme toi, je ne saurais pas me passer de ma cardeuse, d’autant que je commence tout juste à découvrir ses possibilités. La blending board, je le trouve idéale pour expérimenter, ou pour les fibres difficiles comme la bourette de soie ou le lapin angora. Ces outils renouvellent notre amour du travail des fibres, c’est certain.

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