Écharpe tissée à la main

écharpe tissée

L’hiver arrive ! Cette première tentative de tissage n’est pas totalement exempte de petites imperfections, mais j’ai bien chaud au cou.

Voilà un bon moment que j’avais envie de me mettre au tissage – ou plutôt de m’y remettre car, enfant, je possédais un de ces minuscules métiers en bois qui permettent de s’y initier. Tentée de remonter toujours plus en aval des arts du fil, j’aborde un domaine apparemment peu répandu en France, où cette activité semble confidentielle.

Il m’a fallu naviguer longuement sur le Web pour trouver quelques renseignements sur le tissage en tant que hobby. Autant cela semble assez courant dans d’autres cultures, comme au Canada ou dans des pays du nord de l’Europe, autant en France, nous sommes assez rares à vouloir tisser. J’ai finalement trouvé une entreprise française vendant à distance différentes sortes de métiers, et j’ai commandé un catalogue.

La difficulté était de trouver un modèle tout simple et peu encombrant, mais tout de même pas trop petit (je n’allais pas retomber sur un métier pour enfant permettant de tisser ceintures, mini-écharpes et autres mouchoirs de poche…). La plupart des métiers commercialisés en France sont de grosses machines quasi professionnelles, à cadres et pédales, qui permettent de faire du tissage artisanal ou artistique, mais qui s’avèrent compliquées et encombrantes au point qu’une pièce entière doit leur être consacrée ! Ma tasse de thé étant de toucher à tout, et de ne m’attarder vraiment sur rien, il me fallait complètement autre chose. Et puis, franchement, mon appartement est trop petit.

J’ai donc jeté mon dévolu sur un métier “de table” très simple signé du fabricant néo-zélandais Ashford. Pour débuter, c’est à mon avis le mieux.

Dans le catalogue Ashford livré avec mon métier, j’ai découvert différentes variétés de laine (normal, je crois savoir que l’élevage du mouton est une des activités majeures de cette île) en pelotes mais aussi brute, et… des rouets pour la filer ! Honnête, j’ai annoncé à mon petit mari : “Je regrette, mon chéri, mais je remonterai sans doute jusque-là un jour, tu dois t’y attendre.” Pourquoi  n’a-t-il pas eu l’air étonné ?

Comme je débute, je n’ai pas encore acheté de fils spécifiques pour le tissage mais il me semble que les fils à tricoter fonctionnent assez bien. Ici, j’ai utilisé de la laine Bouton d’or bleue et des restes de mohair blanc (chic, je vais pouvoir mettre à profit cette nouvelle activité pour finir mes multiples pelotes entamées !).

Je l’avoue sans trop de honte, cette écharpe est loin d’être parfaite, suite à quelques bêtises que j’ai faites dès le départ. Mesurer et tendre les fils de chaîne est toute une histoire, croyez-moi, et c’est l’étape la plus importante du travail (et la plus fastidieuse) ! Tout ce qui suivra dépendra du soin qu’on y a mis. Après cela, le tissage à proprement parler est une partie de plaisir ; c’est vraiment facile. Bon, il faut attraper le coup pour obtenir une certaine régularité, mais cela, on le retrouve aussi dans le tricot, la broderie, etc.

J’espérais offrir cette écharpe à mon cher beau-père pour son anniversaire, mais vu les quelques petits défauts, je ne peux décemment pas en faire un cadeau. Elle me va très bien et me tient bien chaud ! Je la prêterai à mon petit mari s’il est très sage (puisqu’il s’est finalement chargé, miracle, de trouver un cadeau d’anniversaire à son cher papa…).

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