Lors de la deuxième étape du défi des 5 châles en 5 jours, nous avons étudié le châle en forme de croissant. Pour le moment, c’est clairement mon type de châle préféré – j’en ai beaucoup tricoté ! – car il permet de bien s’envelopper pour les plus épais (par exemple le Celtic Myths) et se porte très bien en écharpe pour les plus fins (comme l’Abrazo, l’Out of Darkness ou l’Amour à la plage).
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“5 days, 5 shawls” : premier jour
Je vous ai parlé hier du défi des 5 châles en 5 jours que j’avais envie de suivre pour me délasser l’esprit et les doigts. J’avais filé 5 mini-écheveaux en dégradé et j’avais terriblement hâte de les tricoter. Je les avais faits plus longs que nécessaire avec l’idée d’utiliser les restes pour un tout autre projet. Amusant : l’auteur du “défi” conseille aux participants de se servir de leurs restes de fil et moi, avec mon esprit de contradiction, j’ai préparé des fils exprès en me promettant d’utiliser les restes pour autre chose ! 😀
Hier à midi, j’ai reçu le premier “patron”, qui proposait sans surprise d’explorer la forme la plus classique du châle : un simple triangle, obtenu grâce à des augmentations sur les côtés, ainsi que de part et d’autre de la maille centrale.
Le principe était de se contenter de tricoter une demi-heure en réalisant les augmentations de façon régulière, puis de rabattre toutes les mailles. Comme je ne suis pas une tricoteuse rapide et que j’adore papouiller mes filés main, je me suis offert une heure entière.
L’auteur suggérait aussi quelques variantes, pour les personnes si habituées à la forme triangulaire qu’elles risquaient de s’ennuyer à mourir avec ce premier exercice, et puisqu’il me restait pas mal de fil, j’ai choisi de faire aussi la forme “ailée” car j’en raffole…
Y sont pas crôgnons, mes mini-châles, une fois dûment bloqués ?
Le challenge “5 shawls, 5 days”
… ou, pour les lecteurs 100 % imperméables à la langue de Shakespeare, le “défi des 5 châles en 5 jours”.
Voilà qui impressionnera, j’en suis sûre, les personnes qui se demandaient déjà si je dors, la nuit 😀 !
Et qui fera lever les yeux au ciel, mode “ado saoulé”, à tous ceux qui m’entendent souvent me plaindre de mes “en cours” qui traînent…
Or justement, après un mois de décembre qui aura passé comme l’éclair entre le marché de Noël à préparer (à la fois côté stock et côté organisation, ce qui ne représente pas que cinq minutes de travail et d’investissement…) et l’inévitable course générée par les fêtes de fin d’année (même quand on s’organise au mieux pour rester simple), j’ai passé un début janvier extrêêêmement studieux de ce côté. Si si, j’ai expédié pas mal de projets en souffrance, surtout dans le domaine des raccommodages, des aménagements à réaliser dans la maison, etc. Certaines choses patientaient depuis plus de deux ans ! (Et, croyez-moi, je suis capable de procrastiner encore davantage quand une brusque envie de démarrer un nouveau projet ou juste de passer trois heures à filer me saisit 😀 )
Trois semaines de jeans recousus et autres trucs passionnants. J’ai même bien avancé sur quelques tricots entamés. Et j’ai aussi eu la sagesse de défaire et remettre en écheveaux ceux qui étaient commencés depuis trop longtemps et dont j’avais – métaphoriquement, c’est heureux – perdu le fil, et/ou fait trop d’erreurs ou eu trop de malheurs (“Mais quand cette maille est-elle tombée, sacré bon sang ???”) pour avoir envie de continuer alors que tout me disait qu’il fallait recommencer du début.
Trois semaines de rangements, de réorganisations, etc. Et le grand ménage de début d’année, par-là-dessus.
Bref, des corvées en tout genre. Ça méritait bien une petite récompense… mais quand même pas au point de me lancer dans un nouveau “vrai” gros projet (j’en ai encore trop à finir !). Alors, quand ce programme “5 shawls, 5 days” proposé par la designeuse Ahora Knits m’est passé sous les yeux (Internet est une mine de tentations abominables), je me suis dit que c’était la récréation parfaite avant de me remettre à la tâche.
Vous ne me croyez pas capable de tricoter un châle par jour pendant cette petite semaine ?
J’espère bien ! Si vous pensiez le contraire, ça m’inquiéterait carrément, je ne suis pas une mutante !
Il s’agit seulement d’un petit exercice exploratoire pour étudier diverses bases de construction selon la forme voulue. On ne tricote que des mini-châles 😉
Mais j’ai quand même eu envie d’ajouter au projet ma “patte” de fileuse, et j’ai donc commencé par filer 5 mini-écheveaux de laine mérinos suivant un dégradé obtenu par cardage (mon péché mignon). Dans mon parc adoré, les feuilles des arbres me manquent, alors je me suis inspirée du chemin qu’empruntent leurs nuances, à l’automne, pour passer du vert au jaune puis au rouille, une de mes couleurs préférées.
Au passage, j’en ai profité pour m’infliger un petit test de régularité et je ne suis pas trop mécontente de moi car sur ces 5 mini-écheveaux, 3 étaient vraiment très, très proches avec une fois 101 mètres et deux fois 100 mètres pour 20 g pile (ce qui les classe dans la catégorie light fingering). Les deux autres, en revanche, étaient à 91 et 113 mètres, hem … ils restent dans la catégorie light fingering, mais avec un écart.
L’échantillon fait 31 mailles pour 10 centimètres avec des aiguilles no 3, mais je pense que j’utiliserai des aiguilles un peu plus grosses pour tricoter les mini-châles.
Vivement le marché de Noël !
Cette année encore, je participe au marché de Noël de L’Archipel des créateurs, à Vanves. Au programme, des animations, de la musique, des saveurs et de belles créations : bijoux, céramiques, textiles, déco… et bien sûr mes écharpes tissées en fil artisanal. N’hésitez pas à venir nous voir !
C’est un week-end pour tricoter !
… et pour que vous puissiez tricoter, moi, je file… j’aime beaucoup ce principe 😉
Demain, à l’hôtel Grand Amour, rue de la Fidélité (non, ça ne s’invente pas, ça), dans la salle la mieux décorée (je l’adore), vous pourrez croiser un joyeux groupe d’amoureux et d’amoureuses de la laine… vous faire caresser les yeux par les teintes subtiles de milliers d’écheveaux teints à la main avec amour… craquer pour les gadgets géniaux et les fils de luxe des Tricoteurs volants, qui organisent l’événement… et découvrir les petites surprises tissées main que je vous réserve. Voici un sneak peek. Chut ! Surtout n’en parlez pas autour de vous ! Il n’y en aura pas pour tout le monde… 😉
Je pense déjà à Noël, pas vous ?
Comme chaque année, au nom de L’Archipel des Créateurs, je participe à l’organisation de l’exposition de créateurs qui se tient au sein du Village des Terroirs de Vanves. Pour fêter Noël, tous les Vanvéens et bon nombre de Parisiens et de résidents de la région parisienne viennent acheter les bons produits qu’ils utiliseront pour préparer leurs repas de fête, ainsi que les cadeaux qu’ils offriront à ceux qu’ils aiment. Cette année, ce sera du 14 au 16 décembre, sur la place de la République. Si vous êtes créateur et avez envie d’exposer, vous pouvez consulter le dossier d’inscription ici : Dossier Village des terroirs 2018.
Au programme : de la féerie, des spectacles, des concerts, de bonnes choses à manger et de superbes créations !
Prolongeons le plaisir de la Journée mondiale du tricot !
Le 9 juin 2018, c’est la Journée mondiale du tricot et des milliers d’événements seront organisés de par le monde. Vous avez sûrement déjà choisi le vôtre, un chouette pique-nique, un café-tricot géant, que sais-je ?
Oui, mais que faites-vous le lendemain ? Faisons de la Journée mondiale du tricot un vrai week-end tricotesque ! Ne lâchons pas si vite nos pelotes et nos aiguilles !
Enrico, des Tricoteurs volants, et Mélanie, de l’hôtel Grand Amour, ont organisé un “Tricot Market” à Paris, le dimanche 10 juin, de 11 h à 18 h 30, à l’hôtel Grand Amour. Pour en savoir plus sur l’événement, cliquez ici.
À cette occasion, ils ont convié la styliste Alice Hammer, la marieuse de couleurs La Fée Fil, les créatrices de Biches et Bûches, les mille et une tentations de la Maison Corlène et de La Cave à Laine… et moi-même. Venez nombreux admirer nos merveilles et papoter mailles, jetés et compagnie !
Que faites-vous ce week-end ?
Du 16 au 18 mars, c’est la Fête de la Laine à Malakoff !
Ne ratez pas le stand Rue de la Laine installé à la Maison de la vie associative de Malakoff, 26 rue Victor-Hugo, du samedi 16 mars à 17 h au dimanche 18 mars à 17 h.
J’animerai un atelier pour découvrir le tissage circulaire en 3D le dimanche après-midi, à partir de 14 h. Si vous avez envie d’apprendre à réaliser un petit bol en fils artisanaux et chutes de tissu, n’hésitez pas à vous inscrire en cliquant ici.
Le stand proposera quelques nouveautés en matière de filé main, notamment une collection d’écheveaux de type “fractal” pour tricoter des ouvrages à rayures complexes et vitaminées… et, bien sûr, toutes les écharpes seront du voyage, de la plus légère à la plus chaude !
Mon tablier de marché à moi
Voilà des années que je me promettais de me coudre un tablier de marché “sur mesure”. Mais vous connaissez ma propension à remettre les choses à plus tard… Cette année, je me suis enfin lancée. Il y avait deux déclencheurs : d’abord, un rapide calcul m’a fait comprendre, mercredi, que je n’aurais pas le temps de tisser une dernière petite écharpe fantaisie. Et ensuite, j’avais enfin un terminal pour accepter les paiements par carte et il allait commencer à être compliqué de centraliser le terminal, les sous, la monnaie, les chèques, un stylo pour les gens qui souhaitent justement rédiger un chèque, etc. de manière assez organisée pour pouvoir “passer la main” rapidement à une personne prête à me remplacer sur le stand pour me permettre de déjeuner, par exemple. Bref, je me suis mise à ma machine à coudre et voici le résultat.
Bien sûr, au départ, j’ai commencé à tripoter des tissus imprimés aux couleurs vives en songeant à la meilleure manière de les assortir façon patchwork… et puis je me suis dit que je ne serais pas la seule à porter ce tablier, et qu’un peu de sobriété ne nuirait pas forcément (je pense à toi, cher petit mari de Marie). Je me suis donc cantonnée à une chute de lainage à costume gris orné de fines rayures, en me réservant le droit de jouer (un peu) sur leur orientation. Vous voyez donc, de gauche à droite et de haut en bas, une poche invisible zippée pour les chèques (où je range aussi ma carte d’artisan en cas de contrôle), une pochette détachée également zippée pour la monnaie, un passant pour accrocher un stylo, une poche plate pour l’incontournable smartphone, une poche à soufflet pour le terminal de paiement et quelques badges à message tout droit sortis de la Pure Fucking Boutik de Will Argunas (“Artist Does Not Work For Free”, “Dans ARTWORK il y a WORK” et… “Élue maman la plus trash” ;-).
Si vous avez envie de faire votre propre tablier, voici comment j’ai procédé : d’abord, j’ai réfléchi à mes besoins et j’ai commencé par confectionner toutes les poches qu’il me fallait, sauf la poche invisible. Ensuite, je les ai disposées sur un morceau de papier journal pour juger de l’écartement et de l’alignement qui convenaient le mieux, puis j’ai marqué des points de repère pour délimiter la forme qu’aurait le tablier. Je n’aime pas tellement la symétrie, donc je lui ai donné une forme en pointe de trapèze, mais vous êtes libre de le faire rectangulaire ou ovale, etc. J’ai découpé cette forme pour servir de gabarit, puis j’ai coupé deux morceaux de tissu pour le tablier et sa doublure, et deux bandes de 80 cm de long que j’ai repliées en deux pour faire les attaches qui se nouent dans le dos. Après avoir réalisé la poche invisible et fixé les autres poches à leur place, il ne me restait plus qu’à assembler le tablier et sa doublure endroit contre endroit en prenant les attaches dans la couture et en laissant une dizaine de centimètres pour retourner l’ouvrage confortablement avant de bien marquer la bordure avec une dernière piqûre. Et voilà, vous n’avez plus qu’à vous lancer aussi !
Nouvelles écharpes
Voici un premier aperçu des écharpes que j’ai tissées pour le marché de Noël. J’ai beaucoup travaillé le bleu, car j’étais un peu à court, mais aussi des teintes plus douces. Comme il faisait froid, je me suis orientée vers de grandes étoles très moelleuses… mais j’ai aussi refait une nouvelle collection de Précieuses, en collaboration avec Midian, car l’aventure que nous avons commencée en 2014 n’est pas près de toucher à sa fin : elle invente tant de beaux dégradés qu’on a forcément envie de tous les essayer ! Je vous montrerai ces nouveaux modèles demain car, là, il est temps de m’atteler à mes derniers préparatifs…