Ce soir je serai la plus belle…

paréo

C’est pour une occasion spéciale que j’ai eu besoin d’une tenue un peu habillée… La voici, la voilà… un poil froissée car je l’ai portée et mise dans la valise et, pardon pardon ! Toute occupée à des folies de tricot et de tissage, je n’ai pas pris le temps de la repasser !

J’avais un paréo acheté cet été 10 € sur un marché de Dordogne, dont le tissu m’avait carrément séduite ; vous l’avez déjà peut-être remarqué, j’adore les paréos alors que je n’en porte jamais. Ou plutôt si, mais toujours le même, que ma môman et mon pôpa m’ont ramené du Sénégal il y a une vingtaine d’années (time flies). Mais j’adore les tissus des paréos, et depuis que je suis “sortie du placard” – depuis que j’ai arrêté de porter du noir pour faire croire que j’étais très élégante et beaucoup moins ronde – je n’hésite pas à me tailler dedans hauts colorés et pantalons souples. En général, il y a juste le bon métrage. Celui-ci, dans des tons que j’affectionne, est une merveille de tissage souple et aérien, avec ici et là un fil argenté pour le côté chic (la photo ne lui rend pas hommage). Il donne carrément des envies de tissage.

Je suis revenue sur le patron de mon top “4 bémols”, pas du tout prête à lâcher l’affaire, et j’ai soigneusement repris mes mesures pour les comparer à celles de la pochette. Pas à tortiller, j’avais choisi la bonne taille. Pourquoi était-ce dix fois trop grand, alors ? J’ai bien étalé la feuille à patrons et mesuré les pièces, effarée de l’amplitude prévue. Je ne suis pas experte mais là… ! Bref, j’ai décidé de tenter la plus petite taille (j’en entends rigoler dans le fond) et j’ai sorti un paréo passe-partout, pas très gai (hum, un cadeau qu’on m’a fait il y a bien longtemps en espérant m’amincir… amie bien intentionnée…), pour faire un essai. C’était un essai alors je n’allais pas finasser, j’ai tout fait à la surjeteuse rapidement, un petit ourlet roulé pour les bords, hop ! Eh bien, il m’allait tout à fait correctement. Décidément ! Il faut y aller avec précaution avec les patrons Buttericks ! Quand je pense qu’ils conseillent de couper directement la feuille ! Comment on fait si on se loupe, on rachète un autre patron ??? Pour ma part, ma môman m’a bien appris à toujours décalquer mon patron sur du papier de soie. Je dois avouer que c’est une des étapes qui me plaisent le moins, mais je m’y tiens (rrrhôô là là, ce que je suis raisonnable).

Une fois rassurée, j’ai pris mon dernier paréo en date, le turquoise (non, elle n’est toujours pas finie, ma crise de turquoise !), et j’y suis allée très soigneusement. J’ai trouvé un reste de tissu assorti pour tailler une parementure, j’ai coupé puis assemblé sans trop de problème, mis à part quelques fautes d’inattention, mais j’ai décousu et recousu, et j’ai même réussi à gratter de quoi me faire un sac assorti !

Je suis repartie sur l’adorable modèle Attrait du fil, que j’ai déjà fait il y a quelque temps – ô surprise, c’était déjà un sac “bémol” ! décidément !!! –, mais avec quelques modifications : la partie inférieure est moins haute faute de tissu ; les coins du bas ne sont pas arrondis ; j’ai fait deux et non pas une poche cachée dans le sac, mais elles sont fixées à la doublure, car le tissu du sac est trop fragile. Le résultat est craquant. Trop contente. Franchement, n’hésitez pas à tester le pas à pas très bien fait d’Attrait du fil, il n’y a qu’une après-midi de travail et on ne le regrette pas.

Vous allez rire mais je n’ai pas jeté les minuscules chutes de tissu qu’il restait, non plus que les franges du paréo. J’aime trop ce tissu pour en jeter un seul gramme. J’ai l’intention de les effilocher pour les intégrer à un filage… la suite au prochain numéro.

sac

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