Au début de l’année, Ama Yaga, fileuse et teinturière à l’association Schola Lanae, m’a proposé de participer à un joli projet : les Arthuriennes. Il s’agissait de se plonger dans les légendes arthuriennes pour y puiser l’inspiration d’un projet créatif en lien avec les arts textiles. Pour ma part, j’ai choisi le personnage d’Arthur, et si vous avez envie de savoir pourquoi, je vous propose de lire l’interview qu’a publiée Ama Yaga.
J’aurais dû terminer mon fil pour le mois de mars, mais l’inspiration a fait son chemin lentement, et réunir tous les éléments que je souhaitais inclure dans mon fil fantaisie a pris un certain temps. Je ne vais pas non plus vous faire croire que je menais ce projet exclusivement, sans me disperser en parallèle dans plusieurs autres activités : j’ai fait des démonstrations de filage à l’occasion de la tonte de printemps des fermes entourant Paris, j’ai travaillé sur une nouvelle collection de petits sacs… et bien d’autres choses. En tout cas, j’ai enfin pu m’y atteler et voici donc mon Arthur.
En ce qui concerne les fibres, j’ai choisi un dégradé de deux coloris et deux types de mérinos différents pour symboliser le temps qui passe et la vie d’Arthur, au cours de laquelle divers objets marquent certaines étapes de sa vie. D’abord, un mérinos brun naturel, assez rustique au toucher, représentant la matérialité du début de la vie d’Arthur, que j’ai mélangé en parts de plus en plus importantes avec un mérinos très fin et doux d’un bleu extrêmement clair, symbolisant son évolution spirituelle.
Parmi les objets inclus, des écailles vert marbré représentent le dragon lié à Merlin, qui a présidé à la conception d’Arthur, puis on trouve un peu de fourrure noire évoquant sa vêture, l’épée Excalibur, une couronne royale, des sequins métalliques provenant de son armure, puis une alliance et de petits morceaux de dentelle ancienne volés à la robe de Guenièvre… mais nous approchons de la fin et, telle une Parque, je dois évoquer la mort d’Arthur, le retour d’Excalibur au lac et les scintillantes larmes de la Dame du Lac venue l’emmener à Avalon. C’est là que la Parque Morta doit couper le fil… et le bloquer à jamais. L’écheveau mesure 165 mètres pour 100 grammes de fibres.
Quel beauté, merveilleux travail, merci
C’est magnifique Marie toujours au top. Bravo
VIVIANE CREA
Magnifique Marié !
Tu as pris le temps dis tu d’assembler ce dont tu avais besoin au fil de ta réflexion, le résultat est magique !
Déjà le dégradé des nappes m’a séduite, et chaque ajout est judicieusement choisi : le fil raconte une histoire !
Vas tu le tisser en un “carré -bannière murale “ ? ( je pense à Henri soudain)
Bises à toute la famille
Superbe… Beau travail de réflexion en amont. je suis totalement fan des petits cabochons !
Alors, je suis scotchée !!!
J’adore tout autant le cheminement de pensée que le choix des matériaux et bien sûr le résultat qui est bluffant !!!
« Le Graal de la Rue de la Laine »