“Reine des Neiges”

col tricoté

Un cadeau très bling-bling pour une grande ado qui va bientôt fêter son anniversaire…

Le fil est très brillant, argenté : c’est un “alliage” de mérinos gris très clair et de glitz blanc aux proportions 50-50, que j’ai fait avec ma cardeuse. J’ai filé pour obtenir un fil épais et assez vaporeux, mais j’ai toujours beaucoup à apprendre en matière de régularité… Le fil est retordu avec un fil de Lurex blanc en provenance de Bergère de France. Le côté argenté et brillant est tout à fait au rendez-vous.

Le modèle est tout droit tiré d’une de mes récentes acquisitions, Mes accessoires signés : la Droguerie, à trouver dans la célèbre boutique parisienne ou sur son site. Il n’est pas trop compliqué, j’ai appris les mailles glissées et je me suis familiarisées avec les nopes (je n’en avais jamais fait aux aiguilles). Selon les habitudes de la Droguerie, il est possible de fabriquer une broche assortie pour le fermer mais j’ai affaire à une ado très passionnée de marques qui n’aimera déjà pas forcément ce cadeau “fait main” et sans étiquette… Donc je me suis procuré une épingle à l’effigie de son lapin préféré.

Bonnet de fillette

bonnet en laine

C’est avec la laine de mon “ratage” de “Jardin imaginaire” que j’ai tricoté ce bonnet tout simple, orné d’un gros pompon. En effet, ma petite princesse, qui a l’œil, a tout de suite accaparé la mèche “ratée” en exigeant un tricot. Vu qu’il n’y en avait que 100 g, je ne voyais pas trop quoi faire d’autre qu’un bonnet… J’ai donc filé un gros célibataire dodu (au passage, vous avez vu ? j’ai trouvé une pelotonneuse, petite mais très pratique, sur eBay !) que j’ai tricoté en côtes 3/3, aux aiguilles circulaires, pas très différemment du cache-théière que je vous ai présenté hier ! Le pompon part un peu dans tous les sens, mais c’est comme ça que je les aime.

Cache-théière en laine élastique

cache-théière

À quoi bon avoir un aussi beau service à thé s’il est gâché par un cache-théière qui ne me plaît plus ? Il y avait longtemps que je voulais en faire un qui soit parfaitement assorti… Après moult cogitations, je me suis lancée : du pur plaisir du début à la fin… jusque dans les petits “ratages”.

Ce que je l’aime, mon service à thé Jardin imaginaire en faïence de Gien ! J’aime les couleurs, les dessins, les formes, tout. Mais surtout les couleurs, et c’est là-dessus que j’ai décidé de travailler.

Le plus gros a été de “recopier” les couleurs du modèle. Je me suis donc installée à côté du plateau assorti au service avec mes bouteilles de peinture et mes godets (oui, ce sont des fonds de bouteille d’eau minérale découpés…), mes pinceaux et mon papier absorbant, et je suis partie pour faire mes mélanges. J’adore travailler avec les couleurs, c’est vraiment mon péché mignon. Une goutte de ceci, un peu de cela… Sur un petit post-it, j’ai noté mes recettes au fur et à mesure, et bien m’en a pris !

En effet, une fois la mèche peinte et étuvée, je n’ai pas du tout obtenu le résultat escompté ! J’avais mis trop de peinture ou que sais-je (si, je sais : j’avais vraiment mis trop de peinture), mais les couleurs s’étaient fondues les unes dans les autres et ne ressemblaient plus à celles du service. Pour un ratage, toutefois, le résultat était plutôt chouette et je n’ai pas mis la mèche à la poubelle ; je vous montrerai demain ce que j’en ai fait.

C’est là que j’ai été heureuse d’avoir noté la “recette” de mes couleurs et de ne pas avoir eu à les refaire. Cela ne m’a pris que quelques minutes de recommencer, avec cette fois deux fois moins de peinture, et le résultat a comblé mes attentes. Preuve en était faite en mettant la mèche sur le plateau : ce sont les bonnes couleurs, non ? J’aurais peut-être même pu mettre encore moins de peinture (c’est vrai que les Dupont sont plus concentrées que les One !).

cache-théière

Vu le type de filage que j’avais en tête, et compte tenu du fait que je suis toujours une novice, la préparation de la fibre me paraissait très importante. J’ai donc passé un certain temps à diviser mes mèches et à les étirer en “méchettes” aussi fines et régulières que possible. En effet, j’avais prévu de filer en laissant les fibres s’enrouler autour d’un de ces fils élastiques transparents qu’on trouve dans les magasins de tricot, et qui servent à garantir l’élasticité des poignets de pulls, par exemple. Pour ça, n’étant pas douée d’une douzaine de mains comme Lexi Boeger, je devais faire une croix sur le geste qui consiste à étirer la fibre avant d’y laisser entrer la torsion. Ainsi que le décrit Lexi dans Intertwined, j’ai tenu le fil élastique de la main droite en l’étirant un peu, et les fibres de la main gauche, en le positionnant autour de l’élastique avec les doigts si nécessaire. Le frein était réglé assez serré pour “avaler” la laine rapidement, sans lui laisser prendre trop de torsion.

À mon grand étonnement, ça a marché ! L’écheveau était beau, léger comme je le voulais, et pourtant frisottant, donc bien élastique.

filage

Après blocage, séchage et mise en pelote, petite confirmation en posant la pelote près de ma chère théière : oui, ce sont toujours les bonnes couleurs (même si cela aurait été encore plus assorti avec davantage de blanc).

cache-théière

Après cela, ça a été très vite vu la grosseur du fil : j’ai fait un échantillon avec des côtes 3/3, mesuré la théière puis tricoté un tube aux aiguilles circulaires, en ménageant deux fentes pour laisser émerger le bec et l’anse. Des diminutions comme pour faire un bonnet, et puis voilà ! Un “faux pompon” à boucle sur le dessus pour la touche finale a terminé l’ouvrage. Je ne me lasse pas de l’admirer, adieu la modestie !!!

cache-théière

L’ancien cache-théière… eh bien, comme c’est quand même moi qui l’ai tricoté (dans les débuts), je n’ai pas le cœur à le jeter, aussi l’enverrai-je avec plaisir au premier ou à la première qui m’en fera la demande par e-mail (n’oubliez pas d’indiquer votre adresse).

cache-théière

Petite veste tricotée en fil “fait main”

layette

J’aurais pu vous montrer ça plus tôt mais j’ai traîné… C’est pourtant le tout premier tricot que j’ai réalisé avec mon propre fil ! J’ai choisi “le Frisé” pour faire de mes blanches mains ce blouson au Petit Prince. J’avais peur de je ne sais quoi, que le côté irrégulier du fil donne un ouvrage tout déformé… Eh bien non, pas du tout. Seul bémol, je n’avais plus assez de laine pour le col ! Je me suis rabattue sur ma pelote “Atoll”, une de mes premières teintures. Son côté turquoise se mariait très bien avec le marron glacé du shetland ; j’ai rajouté une fermeture Éclair bleue et, comme il me restait de la laine “Atoll”, j’ai ajouté un petit bonnet de lutin assorti… Avec l’inévitable pompon, bien sûr. Le Petit Prince était au chaud pour aller ramasser les pommes de ses compotes, cet automne !

layette

“Poussin de luxe” !

filage

Pour l’anniversaire de mon amie irlandaise Teresa, qui aime beaucoup le jaune, j’ai voulu tricoter une écharpe un peu hors du commun.

J’ai utilisé de la laine Falkland de chez Alysse (pour changer…) teinte en jaune au micro-ondes, avec du colorant alimentaire Vahiné acheté en grande surface. Je découvre la teinture au micro-ondes avec du colorant alimentaire ! Et je trouve ça très amusant (la fiche technique est chez Tricotin). Vous n’allez pas tarder à en voir d’autres !!!

Ici, pour obtenir un jaune bien cru, j’ai rajouté quelques gouttes de vert (ces colorants sont vendus par trois : jaune, vert, rouge).

J’ai filé un “thick’n’thin”, c’est-à-dire une laine très irrégulière, avec des portions assez fines, d’autres plus épaisses, et quelques grosses “flammes” comme on en voit sur cette fiche du site Tricotin.

Le retors était la partie la plus délicate du travail, car j’avais décidé de retordre mon célibataire jaune avec du fil à coudre sur lequel j’aurais enfilé des perles. Le mélange de perles de rocailles de couleurs et de tailles différentes a été facile à faire, dans les tons verts et bleus pour trancher sur la laine jaune. Mais alors, patience pour l’enfilage (j’ai mis toute la famille à enfiler des perles !!!) et surtout le filage, car il faut faire “glisser” les perles le long du fil à coudre pour pouvoir les “distribuer” de manière irrégulière (parfois une, parfois tout une grappe) le long du fil. Une grande quantité de perles enfilées ne facilite pas les choses pour les faire “glisser” vers le bas (je les avais enfilées directement sur la bobine). D’après cette première expérience, le mieux était d’enfiler une bonne cuiller à café de perles et de les retordre, puis de couper le fil de la bobine, enfiler une autre cuillerée de perles, rattacher le fil au retors avec un petit nœud discret et reprendre le retors, etc. J’aime beaucoup le résultat, tant pour la couleur que pour l’effet des perles. J’espère juste que cela ne sera pas trop fragile !!!

Le tricot fut le plus facile… Pour que l’on voie bien les perles et pour garder une certaine légèreté à l’écharpe, j’avais décidé de tricoter avec de grosses aiguilles (en l’occurrence des n10) pour un effet dentelle. Et j’ai procédé en mailles rivière, pour donner un peu d’irrégularité et d’originalité, en aérant encore plus. Je n’avais jamais fait ça mais ce n’est pas difficile du tout. Naturellement, avec des aiguilles n10, l’ouvrage est monté rapidement et l’écharpe a vite été finie !!! Et hop, à la Poste !

“Blush de sorcière”

filage

Pas question de me laisser intimider par cette cardeuse ! Pour utiliser l’angelina à reflets violet électrique commandé chez Alysse, j’ai décidé de faire un fil mauve nuancé, avec lequel je compte tricoter un petit paletot pour une certaine fillette.

J’ai donc cardé un mélange d’acrylique blanc et d’angelina violet avec ma laine. À la base, 200 grammes de falkland teints dans quatre tons différents : deux mauves (l’un est un peu plus soutenu que l’autre mais je les aurais voulus encore plus différents), un rose, un gris, le tout en combinant deux teintures pour soie One dans des proportions variables : Sophisticated Purple Rain et Ebony Black.

J’ai commencé par mettre de côté à peu près un tiers de chaque coloris, et j’ai cardé le reste en mélangeant tout les tons avec l’angelina. Cela a donné une belle nappe mauve très aérienne, comme de la barbe à papa, traversée selon l’éclairage de reflets violets. J’aurais dû mettre plus d’angelina : avec seulement 10 %, j’ai été un peu petite joueuse.

Après avoir étiré la nappe de barbe à papa en petits pelotons prêts à filer, j’ai fait de même avec les coloris séparés mais au lieu de les embobiner, je les ai déchirés en tronçons de longueurs inégales. J’ai filé une partie de la fibre en prenant au hasard des morceaux des coloris “bruts” non cardés et des morceaux de “barbe à papa”, disposés à portée de main sur un plateau, et j’ai réalisé un autre brin en “barbe à papa” toute seule.

Mon projet était de retordre un fil “patchwork” et un fil “barbe à papa”, et c’est ce que j’ai réussi à faire avec une bobine, mais je dois vous avouer que je suis très forte pour faire des erreurs de calcul si bien qu’au final, mes écheveaux sont tous différents ! Il y a donc un écheveau reflétant fidèlement mon projet de départ ; le second est un retors de fil “barbe à papa” et de fil “patchwork” mais sans “barbe à papa” dedans… Je pense que vous ne me suivez plus du tout… Et le troisième est un retors navajo du fil “barbe à papa” qui me restait, et qui n’est pas mal du tout.

Heureusement que je fais de la layette ! Je pense que je vais quand même pouvoir me débrouiller avec ce que j’ai pour bidouiller un joli paletot, que je vous montrerai dès qu’il sortira des aiguilles. J’ai beaucoup d’en cours en ce moment, donc ce ne sera pas pour demain, mais j’ai encore un peu de temps avant l’anniversaire de la jeune demoiselle en question.

“Le Frisé”

filage

Un des intérêts du filage, c’est de pouvoir faire des fils qui sortent de l’ordinaire de ce que l’on peut trouver dans le commerce. L’attrait des fils fantaisie, limite délirants, est très fort chez moi, et on trouve sur le Net de l’inspiration à revendre, à travers des artistes comme Lexi Boeger et Laurence Pocztar, par exemple, pour ne citer qu’elles. Mais, doucement ! Ce n’est pas parce que leurs fils ont l’air de partir dans tous les sens qu’elles font n’importe quoi : il y a de la technique derrière cette folie. Il faut la maîtriser pas à pas, et j’ai commencé par un fil très simple, facile et amusant à faire.

J’ai utilisé du shetland naturel mélangé, blanc et marron, de chez Alysse Créations, ma caverne d’Ali Baba. J’ai essayé de filer régulièrement pour m’entraîner (et c’est pas gagné, hélas) deux fils, l’un aussi fin que possible, l’autre bien épais.

L’aspect perlé se fait au retors, et j’ai suivi les bons conseils du site Tricotin pour obtenir un “perlé dodu”… Une autre mine, ce site, car il propose des tonnes de pas à pas bien illustrés qui vous mettent vraiment le pied à l’étrier ! En plus, il y a une boutique pour aller avec, plutôt bien achalandée.

“Pomme d’amour”

filage

Voici un nouveau fil “maison”… C’est exactement ce qu’il me fallait pour tricoter à mon petit bonhomme un cardigan irlandais comme celui que j’ai fait pour sa grande sœur !

Au départ, il y avait 100 g de laine falkland écrue achetée chez Alysse Créations, ainsi que 30 g de soie maulbère achetée aux Laines du Mouchon.

J’ai teint la laine avec de la peinture pour soie One, selon la méthode de teinture à l’étuvée très bien décrite sur le site Tricofolk. Les couleurs utilisées sont Jaune, Magenta (mélangés selon des dosages à 50 %, 25 % et 10 % de Magenta) et Purple Rain, posées au pinceau ou au compte-gouttes. J’ai dû en mettre un peu trop car le mélange a beaucoup “saigné”, mais j’aime bien la couleur obtenue.

Comme je venais de recevoir la cardeuse qui me faisait envie depuis un bon moment, j’ai décidé de me lancer et de carder la mèche obtenue avec de la soie, toujours selon un pas-à-pas de Tricofolk. Pas évident pour une première fois… Je me suis notamment compliqué la vie en chargeant trop la cardeuse et en mettant des mèches de soie beaucoup trop épaisses. Je ferai mieux la prochaine fois !

J’ai ensuite essayé de filer fin et régulier, mais ce ne fut pas si facile avec les trop gros volumes de soie qui se présentaient. Mais il y a tout de même du progrès par rapport aux fils précédents ! Après retors, j’ai fixé la torsion dans l’eau chaude, mais comme je le craignais la teinture a encore un peu “saigné” et imbibé la soie, qui n’est plus si blanche. Toutefois, j’aime mieux cela, car le mélange rouge et blanc ne me plaisait pas tant que ça (il était temps de m’en apercevoir), ça rappelait un peu trop à mon goût les candy cane de Noël chers à nos lointains voisins d’outre-Atlantique. J’ai obtenu deux jolies pelotes d’un fil qui se tricote aux aiguilles n4,5 : pas mal ! Je suis très contente de moi !

En route pour de beaux écheveaux… “Atoll”

laine

Je me suis lancée dans une nouvelle aventure de teinture de laine mèche et de filage. Cette fois, j’avais un objectif précis : tisser une petite couverture pour le p’tit gars à venir – le mien, cette fois ! M’appuyant sur les lois de l’hérédité, je parie pour des yeux aussi bleus que ceux de sa sœur, et donc j’ai travaillé dans les bleus.

Pour la procédure de teinture, j’ai commencé comme je l’avais fait pour la première fois avec ma laine “Ciel d’aurore”. Sauf que cette fois, j’ai décidé de teindre 400 g de blue-faced leicester, pour être sûre d’en avoir assez. J’ai travaillé sur un agréable dégradé de peintures sur soie One, coloris Lapis Blue et Pastel Iceberg (celle-là me plaît énormément !), qui a donné des nuages bleus du plus bel effet. Une fois sèche, la mèche paraît légèrement feutrée, mais dès qu’on la sépare en “méchettes” qu’on étire pour faire glisser les fibres les unes contre les autres, elle retrouve sans peine tout son gonflant.

J’ai commencé par filer deux fois 50 g sur deux bobines, que j’ai retordus ensemble. Et là, curieusement, cet écheveau tout bleu ne m’a pas séduite. Moi qui adore le bleu ! Il manquait quelque chose, mais quoi ?

Je me suis souvenue d’un beau shetland gris aperçu sur le site d’Alysse qui m’a fait envie. Il n’y a qu’une chose que j’aime autant que le bleu, c’est le gris chiné ! Et je préfère le mélange de fibres de plusieurs tons de gris naturels qu’une teinture de noirs dilués. Donc il fallait attendre l’arrivée de cette laine… Dommage qu’on ne puisse acheter de laine mèche à filer en magasin dans la région parisienne (il y a bien de la laine à feutrer en très beaux tons, notamment chez Pain d’épices, mais je crains qu’elle ne soit trop rêche pour le filage) ! Heureusement, Alysse livre rapidement et en quelques jours je filais 50 g  de shetland gris pour retordre avec mon célibataire bleu. Le résultat m’a nettement mieux plu : je vais continuer comme ça… J’ai hâte de vous montrer la couverture achevée, mais patience ! D’ailleurs j’ai jusqu’à début avril pour la faire…