Tenue de vélo décontractée

teinture

Il y avait un moment que je voulais lui faire un pantacourt pour pédaler au frais. Voici toute une tenue de cycliste estival !

Dans un joli coupon “mers du Sud”, j’ai réalisé le pantacourt d’après un patron Burda (numéro 8187) pas trop difficile à suivre, même s’il y a une ceinture rapportée accueillant deux rangs d’élastique plus une coulisse. Chez ma chère mercière, j’ai trouvé les embouts en plastique transparent réunissant les deux brins de la coulisse, et la coulisse elle-même, d’un beau turquoise qui collait tout à fait à mon tissu (rentrer la coulisse dans les embouts était un peu sportif mais j’ai finalement trouvé la technique : passer un fil à travers la coulisse, les deux brins du fil à travers l’embout, et tirer comme une malade, ça finit par passer).

Le turquoise des motifs batik de ce tissu m’a éblouie. Quelle bonne humeur dans cette couleur pétante ! Il aurait fallu un tee-shirt turquoise pour aller avec le pantacourt… Inutile de rêver en trouver en magasin tant que la couleur n’aura pas été déclarée à la mode par les sacro-saints bureaux de style… Comment faire ? Eh bien, figurez-vous que chez Dylon, ils l’ont justement, cette couleur, et magnifique avec ça ! Allez, c’était l’occasion rêvée pour me lancer enfin dans le tie and dye ! J’ai procédé suivant les instructions très bien faites du site, et hop, à la machine… Mais bon, petite déception à l’arrivée : en machine, ça teint trop bien. La teinture a pénétré opiniâtrement dans les nœuds et les motifs qui auraient dû rester en blanc sont presque invisibles. Mais bon, la couleur est belle et l’ensemble est très réussi au goût de mon cher et tendre ! Quand même, la prochaine fois, je le ferai dans une bassine. Pourvu que je ne tache pas toute la maison…

Deux débardeurs en soie peinte à la main

débardeur

Voilà un gros chantier que j’hésitais depuis un moment à lancer : deux débardeurs, pour ma pitchoune et moi, en soie peinte à la main… où je ferais tout moi-même. Je me suis décidée, et avec beaucoup de patience, j’y suis arrivée !

J’ai choisi des patrons simples, cela valait mieux pour un premier essai de vêtement peint sur soie : des débardeurs faits de deux pièces de tissu, un dos et un devant. Après avoir taillé le patron sur papier et coupé des rectangles de soie de taille adaptée à mon patron, j’ai tracé les contours de chaque pièce sur la soie au crayon.

Après cela, le plus amusant fut de choisir le motif que j’allais peindre. Pour le petit débardeur, j’ai puisé dans Motifs de transfert pour enfants et j’ai imprimé avec mon ordinateur une sorte de gabarit que je n’ai eu qu’à décalquer. Je n’ai pas tout décalqué au crayon, il en aurait eu pour des heures ! Je me suis contentée de marquer au crayon quelques repères par-ci par-là au cas où le papier bougerait sous la soie (et il l’a souvent fait).

Pour le grand débardeur, je voulais des motifs polynésiens, mais je n’avais rien en stock dans mes divers livres et cahiers. J’ai longuement surfé sur le Net et j’ai fini par tomber sur un vendeur de paréos qui montrait quelques tissus. J’ai dupliqué l’image et l’ai assemblée du mieux que j’ai pu avec un logiciel de retouche, puis je l’ai imprimé en grand et scotchée directement sur l’envers de ma soie avant de décalquer les motifs à la gutta transparente.

C’est une fois lancée dans ce genre de travail qu’on s’aperçoit qu’il va y en avoir pour des heures et qu’il faudra mobiliser toute notre patience pour en venir à bout ! Mais finalement, avec un polar en fond sonore, le temps passe tout doucement et on finit par y arriver.

Une fois les motifs décalqués à la gutta et bien séchés, je suis passée à l’étape peinture. Cela a toujours été ma préférée, j’adore voir la peinture liquide filer sur la soie jusqu’au trait de gutta. Attention, pour que cela marche bien, il faut convenablement laver la soie avant usage, sans quoi l’apprêt l’empêche de se diffuser librement.

Lorsque la peinture a été sèche, je n’ai plus eu qu’à la fixer au fer sur l’envers avant de laver mes pièces à nouveau, ce qui a eu pour effet d’éliminer les traits de crayon et la gutta incolore, rendant à la soie toute sa souplesse.

Cela fait, l’étape montage a peut-être été la plus rapide : quelques coutures, quelques ourlets, une parementure de biais autour du cou, permettant de piquer une coulisse qui accueille un élastique pour ma princesse, un joli ruban de satin pour moi… et le tour est joué ! Il n’y a plus qu’à attendre l’été pour les porter.

J’ai réussi mon pari d’un vêtement entièrement peint à la main, je suis ravie et fière de moi d’avoir mené ce projet à bien jusqu’au bout. Je n’hésiterai pas à recommencer quand une nouvelle idée viendra me titiller. Peut-être pour un kimono ?

Blouse printanière

blouse

C’est moins austère que ce dont j’ai l’habitude et j’avoue que je me sens un peu fofolle et ridicule quand je la porte ! Mais, que voulez-vous… c’est le printemps.

J’avais aimé le côté fluide et transparent du tissu (je vous rassure, je porte cette blouse sur un petit débardeur !), les couleurs vives et les paillettes dorées discrètes. Pas trop mon genre, mais bon, je ne peux pas m’habiller constamment en gris et en noir. Mon petit mari, lui, m’aime en couleurs vives.

Le patron, c’est encore un Burda superfacile. Ce qu’il y a de chouette avec les coupes allemandes, même si elles manquent parfois de sophistication, c’est qu’on n’y est pas engoncée : leurs patrons sont coupés pour de véritables Européennes, et non pour des Japonaises fluides et dénuées de poitrine, comme certains des vêtements que l’on trouve dans le commerce. Je loge mon 42 à l’aise dans les patrons Burda, alors qu’il m’arrive d’acheter du 50 dans les vêtements de prêt-à-porter pour me sentir à l’aise… ce qui nécessite fatalement quelques retouches ici et là…

Aucun souci, donc, dans la réalisation, vu la simplicité du patron. Je ne me suis surtout pas embêtée à couper un biais pour faire la coulisse qui fronce le haut de la blouse, comme Burda le réclame systématiquement. Je trouve que cela gaspille beaucoup de tissu et que c’est casse-pieds à faire. Avec un joli ruban de satin, l’effet est parfait et instantané !

 

Veste de kimono gansée

veste

Voilà une veste toute simple et très facile à réaliser que, pour ma part, je trouve très élégante. Décidément, j’aime de plus en plus la forme kimono !

Je suis partie sensiblement du même patron que pour la veste kimono réversible que je vous présentais il y a quelque mois. Simplement, le col est légèrement moins échancré et les manches sont plus larges et plus courtes, ce qui augmente l’effet “japonisant”. J’ai utilisé un lainage pied-de-poule violet et noir très chic et très souple, qui conviendrait sans doute mieux pour un tailleur, mais j’aime bien le mélange des genres.

Au lieu de m’embêter avec un ourlet, j’ai tout simplement gansé les bords avec du ruban de satin noir. Ce n’est pas très compliqué à faire et ça donne un côté très soigné. Je porte ce kimono ouvert sur un petit corsage chinois en satin noir, ou sur un débardeur en soie noire, ou alors fermé par une jolie broche dorée, ou bien par une épingle de cravate ornée d’une jolie perle.

Pour celles qui le souhaitent, j’ai réalisé une fiche permettant de confectionner cette veste. Vous la trouverez dans la page du blog réservée aux fiches et patrons.

veste

Encore un petit sac !

sac

Il y a longtemps que ça traînait : lorsque j’ai fait le gros sac de voyage de Marie-Claire Idées que j’ai présenté fin janvier, il me restait des fournitures et je m’étais juré d’en faire un plus petit assorti (j’avais même racheté les fermetures Éclair). Et puis j’ai laissé cela attendre des mois, comme souvent… Mais récemment j’ai pris de bonnes résolutions : terminer tous mes ouvrages de couture en souffrance avant d’entreprendre quoi que ce soit de nouveau ! Du coup, c’est sûr, il y aura beaucoup de couture dans mes pages de blog dans les semaines à venir… Le sac est fait, en tout cas ; j’en suis très contente : avec sa forme tout allongée, c’est l’idéal pour ranger mon tricot en voyage.

Robe d’été pour fillette

robe

L’été approche, si si ! Voici une petite robe toute simple, ou presque, pour frimer devant les copines…

C’est chez Bouchara que j’ai trouvé ce tissu fleuri adorable ; j’en ai pris un mètre sans me poser de questions, je trouverais bien un patron pour en faire une petite robe d’été. Et le patron, je l’avais, c’est le numéro 3023 chez “Burda Start”. Il est facile à réaliser et je commence à le connaître – et puis, j’arrive à la dernière taille, alors je me dépêche d’en profiter… Ces modèles ne sont vraiment pas difficiles à faire. Je ne m’en lasse pas, ils me permettent de me lancer dans la couture sans trop d’angoisses.

Pour agrémenter un peu cette petite robe et lui donner un côté encore plus “jeune fille en fleur(s)”, j’ai ajouté un étroit volant de tulle bleu froncé au bas de la jupe. Dix centimètres de tulle, ce n’est pas très cher, et il n’y a rien de tel pour réjouir une petite fille !

Edit : depuis, j’ai dû remplacer deux fois cette bordure en tulle qui se déchiquetait inexplicablement… j’ai fini par connaître le fin mot de l’histoire : les camarades de classe de mademoiselle Princesse étaient tellement fascinées par le tulle qu’elle en arrachait de gros morceaux pour les leur offrir ! Depuis, plus de tulle 😉

Tenue de sport pour poupée

Quand j’ai découvert la poupée Claire, dans Marie-Claire Idées, je me suis dit : “Quelle bonne idée ! Comme ce sera amusant de faire des petits vêtements de poupée avec mes restes de laine et de tissu ! Je ne manquerai plus un numéro du journal et quand j’aurai constitué une belle garde-robe à cette poupée, je l’offrirai à ma fille. Elle sera ravie !”

Bonne résolution…

Je me suis donc dépêchée de commander la poupée et, lorsque je l’ai reçue, j’ai immédiatement confectionné la première tenue proposée, ce petit ensemble sport ou plage, avec des chutes de laine et le tissu d’un bas de survêtement. En effet je suis de petite taille et je coupe toujours 15 à 18 cm de mes pantalons pour pouvoir les porter ; je ne jette jamais ces morceaux de tissu qui me servent entre autres à… rallonger les pantalons de ma fille qui, elle, est tout en longueur !!!

Mais, bonne résolution… pas tenue…

Après cela, incapable d’attendre trois mois le modèle suivant, je me suis amusée à inventer une robe du soir avec des chutes de mohair provenant d’un twin-set très élégant que ma mère avait confectionné pour moi (ci-dessous). Après quoi… eh bien, l’enthousiasme est retombé, j’ai rangé la poupée et ses quelques vêtements dans sa petite valise et je me suis remise à mes ouvrages de broderie et de layette. Depuis, je n’ai rien fait pour Claire ! J’en rougis de honte lorsque je vois le travail superbe qu’on fait certaines d’entre vous pour elle, notamment Mamie Cocotte qui a présenté une superbe robe le 27 février.

poupée

Sac de voyage

sac

J’adore les sacs, en faire et en acheter (j’ai parfois honte, d’autant que je suis largement assez pourvue). Dans un vieux numéro de Marie-Claire Idées, celui-là m’a tapé dans l’œil : j’ai adoré le mélange de tweed très masculin et de tissu à fleurs très Miss Marple !

Comme d’habitude, c’est chez Bouchara que j’ai trouvé mon bonheur. Ce n’est pas donné et il n’est pas toujours évident de mettre la patte sur une vendeuse, mais ils ont des tissus à tomber.

Pas de souci particulier pour la réalisation, sauf qu’il faut faire preuve de patience. Chaque pièce doit en effet être coupée en pas moins de quatre exemplaires : tissu, thermocollant, molleton, doublure ! Et ces petits travaux préparatoires (dessiner et couper le patron, couper et marquer les pièces) sont ceux que j’aime le moins en couture, pas vous ? Après, vers la fin du montage, lorsqu’il faut poser la fermeture Éclair et placer la doublure, c’est aussi un peu épineux, mais je m’en suis sortie.

J’en suis d’autant plus ravie que je n’y ait passé que deux (longues) après-midi de travail, et que c’est un bon gros sac de contenance volumineuse : j’y mets tous mes ouvrages en attente… et ils sont nombreux… je sais, ce n’est pas une bonne habitude d’acheter des fournitures pour un nouvel ouvrage quand on en a des douzaines en attente. Mais bon, c’est ma petite compulsion personnelle.

Veste kimono réversible

veste

Je ne suis pas douée pour la couture dès qu’il s’agit de moi… ou en tout cas c’est ce que je croyais. Cette veste kimono plutôt réussie va me faire changer d’avis !

Je ne sais pourquoi je n’arrive pas à coudre pour moi-même. Pour ma fille, pas de problème : pantalons, blouses, robes, pyjamas, et même un peignoir de bain… Mais dès que j’essaie de coudre un vêtement pour moi je résultat est atroce (quand j’ai le courage d’aller au bout).

C’est pourquoi je me suis intéressée aux patrons carrés de type kimono. Comme, par ailleurs, mes formes plutôt rondes me poussent vers les vêtements amples, cela faisait un moment que j’avais envie de me faire une belle veste de kimono…

En surfant sur le Web que je suis tombée sur ce blog. Il y avait une suggestion pour le patron, que je n’ai pas eu de mal à adapter aux dimensions de ma tunique préférée.

Pour la matière, je suis allée une fois de plus fouiner chez Bouchara. Je voulais faire un modèle complètement réversible, dans des tissus contrastés, et je suis tombée sur ce magnifique satin chinois. Pour un premier kimono, cela s’imposait ! Pour aller avec, j’ai voulu quelque chose de très sobre et j’ai choisi une flanelle gris anthracite (j’adore les lainages gris anthracite, ils mettent si bien en valeur la moindre touche de couleur ! et en plus ils sont agréables à travailler).

Vu la rectitude du patron, la réalisation n’a pas été difficile. Pour avoir un modèle réversible, on fait le vêtement une fois dans chaque tissu avant de bâtir les deux vêtements ensemble endroit contre endroit, au niveau de l’ouverture du devant. Ensuite, on les met l’un dans l’autre, on replie le bas des manches à l’intérieur et on pique le bord. Pour le bas, je n’ai pas piqué les deux tissus ensemble mais séparément, cela évite les tiraillements.

Je ne me suis pas souciée d’un quelconque système de fermeture. Dans un vêtement réversible, ce n’est pas vraiment simple ! Je me contente de l’attacher devant avec une broche (quand je ne décide pas tout simplement de le porter), en repliant éventuellement les bords pour faire un col montrant le tissu intérieur.

Décidément, ce modèle me plaît ! J’ai hâte de l’adapter différemment. Par exemple avec des manches beaucoup plus larges comme pour un vrai kimono. Ou pourquoi pas une version en soie peinte ?

Pour celles et ceux qui le souhaitent, j’ai réalisé une fiche permettant de confectionner cette veste. Vous la trouverez dans la page des fiches gratuites et patrons.

veste

Housse pour épée chinoise

housse pour épée

Le tai-chi-chuan, je ne connais rien de mieux pour oublier ses soucis ; j’en sors toujours gonflée à bloc. Depuis le début de l’année, nous avons commencé un enchaînement à l’épée, particulièrement ludique ! Mais voilà, mon cours de tai-chi, j’ai l’habitude de m’y rendre à bicyclette… qui sait comment transporter une épée sur un vélo ? Ni une, ni deux, je me suis fait une housse (hum, je vous rassure, cela a pris plus de temps que de compter jusqu’à deux, d’où l’absence de posts ces derniers jours !) pour la porter en bandoulière.

Comme souvent, à la base, il y a eu une visite à mon magasin Bouchara préféré. J’y ai trouvé un beau lainage gris anthracite (une matière dont je raffole, ne me demandez pas pourquoi, même si je m’en sers généralement pour n’importe quoi sauf des vêtements…) : 50 cm ont suffi. Plus une doublure noire toute simple. Enfin, j’ai traîné au rayon des fournitures de broderie et j’ai fini par choisir des rubans de soie très fins à broder et des fils DMC assortis.

J’ai commencé par prendre un crayon, une règle et du papier pour dessiner le plan. J’ai fait une forme simple et géométrique, en trois pièces : le “corps” de la housse à tailler en double ; le rabat pour la fermer ; une petite poche à coudre sur la face non brodée pour mettre mes clés et ma pièce d’identité, que je dois toujours emporter où que j’aille.

Ensuite il a fallu tailler dans les divers tissus : le lainage, la toile thermocollante, le molleton, la doublure… J’ai coupé deux longues bandes de lainage que j’allais doubler de biais pour faire la bandoulière.

Le plus agréable, c’était la broderie, bien sûr. Je me suis inspirée d’un très beau livre sur la broderie au ruban qui ne propose pas de très nombreux modèles à réaliser, mais explique en revanche très précisément les diverses techniques, avec des dessins bien faits : impossible de se tromper.

J’ai commencé par reporter les volutes sur le lainage à main levée avec un feutre magique blanc. Pratique, ces feutres qui s’effacent en quelques heures sans faire de tache sur le tissu ! En revanche, il ne faut pas traîner. Durant le travail de broderie, j’ai dû redessiner le motif au fur et à mesure. Mais bon, rien de bien grave, je me contentais d’une ligne directrice.

Eh bien, cette première tentative de broderie au ruban est plutôt pas mal, je suis contente de moi 🙂 C’est vrai qu’il faut être minutieux, mais je n’ai pas rencontré de difficultés particulières et le résultat est vraiment très gratifiant.

Après cela, il n’y a plus eu qu’à assembler les pièces avec des épingles (j’avoue que je suis très paresseuse et prends rarement le temps d’assembler avec du fil de bâti : je sais, ce n’est pas très bien) et les piquer à la machine. L’accumulation des couches nécessaires à la solidité et à la rigidité de l’ensemble m’a fait craindre pour mon aiguille mais pas du tout, c’était épais mais pas dur : le lainage, c’est une merveille pour cela !

Le plus dur dans tout cela a été de remettre la housse à l’endroit. C’est toujours délicat de retourner une forme aussi allongée mais là, avec les épingles (dans mes doigts !), les voisins ont dû m’entendre pousser quelques cris…

C’est terminé. J’ai pu étrenner ma housse hier, sur le vélo, et tout s’est passé sans le moindre problème ! En garde !