Soyons frivoles !

frivolité

En ces temps de morosité ambiante, on a envie de réagir par de la légèreté, de l’inconstance, du plaisir gratuit… bref, de la frivolité 😉

J’avais essayé la technique il y a quelques années avec un de ces longs crochets et malgré plus de trente ans d’expérience en tant que crocheteuse (ça vous la coupe, hein ? bon, j’avoue que j’ai commencé très tôt), je n’ai pas réussi à m’en dépatouiller et j’ai purement et simplement laissé tomber.

La découverte des petites navettes Clover, avec leurs couleurs appétissantes et leur forme étudiée, m’a donné envie de m’y remettre (il m’en faut peu pour m’emballer et j’avais sans doute envie d’un répit après une longue période passée presque uniquement à filer et tisser !).

Mais j’avoue que les premiers moments ont été difficiles, jusqu’à ce que je comprenne finalement l’importance capitale d’un point sur lequel livres et vidéos n’insistent vraiment pas assez : il faut impérativement faire attention, lors de la formation du nœud, à ce qu’un certain fil s’enroule autour de l’autre et pas le contraire. Sans quoi les nœuds ne coulisseront pas et tout le principe du geste sera à mettre à la poubelle. Or tout est fait pour nous induire en erreur car, en faisant passer la navette autour de notre fil (en général une sorte d’anneau maintenu souplement dans les doigts), on est tenté de croire que le fil de la navette doit s’enrouler autour du fil de l’anneau. Eh bien ! pas du tout, c’était un piège ;-D En fait, lors de la formation du nœud, un simple geste de l’index induisant un renversement de situation (si !) dans la tension des deux fils fait que c’est le fil de l’anneau qui s’enroule autour de celui de la navette. Permettant ensuite que tous les nœuds puissent coulisser souplement.

Bon, là, je sens que je vous ai perdus… Je vous présente quand même ce premier ouvrage réalisé en Adriafil Uno A Ritorto 8 (tout un programme) : un collier orné de perles de verre (oui oui, on peut perler la frivolité) et un bracelet de mon cru. J’aime beaucoup les couleurs profondes et le lustre de cette variété de coton que j’ai utilisé pour du tissage aux cartes et dont je viens de constater qu’il se prête magnifiquement aux nœuds traîtres et subtils de la frivolité.

Je vous rassure, la frivolité n’est pas aussi compliquée qu’elle en a l’air ; dès qu’on a pigé le truc, cette activité devient même assez addictive.

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Le Cloud Illusions de Boo Knits

châle cloud illusions
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Le Cloud Illusions est un très beau modèle que l’on doit à une styliste talentueuse, Boo Knits. Je ne l’ai pas trouvé difficile à réaliser, et si le rang de rabattage à picots peut paraître un peu fastidieux, le résultat vaut l’effort de patience… Bon, de peur de manquer de fil (comme d’habitude…) j’ai fait la version la plus courte, que l’on peut à peine se passer autour du cou, mais je trouve cela plus facile à porter au quotidien qu’un vrai châle. Ce magnifique écheveau Malabrigo que m’a ramené Zouzou de San Francisco (excusez du peu !), en plus d’être dans mes couleurs, est d’une douceur exquise… Mais je me demande si ce modèle en particulier n’aurait pas mérité un fil uni. En plus, c’est un châle perlé : avouez que cela ne vous avait pas sauté aux yeux ? J’avoue que j’ai encore une fois été un peu tiède dans le choix de mes perles… dont le coloris ne ressort pas du tout. J’essaierai d’en tirer la leçon, mais c’est apparemment pour moi une leçon difficile à apprendre !

châle cloud illusions châle cloud illusions

Il n’y a pas que le filage dans la vie…

tricot dentelle

… non non… 😉

Le Tour de Fleece est fini et bien fini, et me voilà plus riche de quelques écheveaux que j’ai hâte de tisser ! Il me reste toutefois des fibres, donc le rouet va continuer à chauffer un peu dans les prochains jours.

Mais je n’ai pas pour autant laissé les aiguilles de côté, vacances oblige, et j’ai pu enfin avancer sur mon Aeolian ! Dieu que c’est long, un châle avec une perle toutes les dix mailles (parfois plus !). Toutefois, j’apprécie les points de repère que ces perles représentent, cela me permet pour une fois de me passer d’anneaux marqueurs. Je les ai choisies argentées pour contraster avec le merveilleux fil dentelle, très très fin, teint à l’indigo de Flora.

Parallèlement, j’ai commencé le Cloud Illusion, dont le début est plus simple (en jersey), c’est pratique quand je dois papoter en même temps, ou tricoter dans la voiture (je ne m’imagine pas me battre avec mon pot de perles et mon petit crochet entre deux virages :-).

tricot dentelle

Sweet Dreams

sweet dreams boo knits

En craquant pour “In Love Collection”, j’ai enfin trouvé les modèles de châles dont j’avais envie depuis un moment – depuis que j’ai tricoté l’Abrazo – des châles assez étroits, pas trop triangulaires, avec une jolie bordure… Je me suis régalée en faisant le Sweet Dreams, même si je l’ai défait plusieurs fois. À présent que je peux le poser sur mes épaules, j’apprécie vraiment le tomber très particulier de ce filé main 100 % seacell (soie d’algues). Seul regret, j’ai choisi des perles bien trop assorties au fil, on ne les voit pas du tout ! Suivant les bons conseils de Flora, je vais désormais essayer de sélectionner des perles plus contrastées.

Pour la petite histoire, alors que je rabattais mes mailles, je me suis aperçue qu’il me manquait quelques mètres de fil ! Arrgh ! Et bien sûr je n’avais plus la moindre pincée de seacell, et le site où je l’avais achetée n’en avait plus non plus… Que faire ? Eh bien, en parler aux copines, bien sûr. Car nous plaisantons toujours au sujet de nos invraisemblables stocks, que nous ne savons plus ou cacher ranger, mais parfois, cela sert, car Zouzou qui a de tout avait encore un peu de seacell ! J’ai filé quelques grammes et terminé mon châle, ouf ! Merci Zouzou !

Une année de travail… cette cape en dentelle

dentelle mohair

Pour vous souhaiter une bonne, une excellente année à tous et à toutes, je vous montre l’ouvrage qui a occupé par périodes toute mon année 2011 ! Cette cape en dentelle est tirée de mon cher Victorian Lace Today, et je l’ai tricotée en Kid Mohair Adriafil de chez Tricotin. C’est un fil magnifique qui a le mérite d’exister dans une palette de coloris incroyable…

Au début, j’ai eu un peu de mal à le tricoter car il glissait de mes aiguilles (petit souci dû au fait qu’on utilise un numéro d’aiguilles beaucoup plus gros pour réaliser ce modèle), mais Flore m’a donné une astuce : je suis passée à des embouts en plastique et pof, tout est devenu plus facile ! Yessss ! Je n’aurais jamais cru que la matière des aiguilles fasse une telle différence en confort de tricotage, je viens d’apprendre un truc de plus.

Non, la vraie difficulté que j’ai connue c’est que j’ai beaucoup traîné pour le faire et lorsque je me suis aperçue que je n’aurais pas assez de fil pour terminer la bordure, le bain que j’avais pris n’existait plus depuis longtemps… Or le nouveau bain était assez différent et la bordure faisant tout le tour de l’ouvrage, il n’y avait pas moyen de tricher sans que cela se voie… Imaginez ma rage (contre moi-même !!!) après les heures de tricotage que j’avais déjà passées sur la cape !

Total, j’ai fini par décider que j’allais essayer de surteindre très légèrement le fil (passé en écheveaux pour l’occasion) avec un peu de mes chères Dupont. Toutes les copines m’ont garanti que je n’arriverais jamais à retrouver la même couleur, merci les filles ! 😉 Et j’étais prête à les croire après mon premier bain. J’avais ajouté 5 ml de magenta pour 100 g de fil et les écheveaux sont ressortis… ben, oui, magenta !!!!! Argh, mes yeux en sont tombés ! J’avais oublié à quel point le mohair prend bien la teinture, et combien les teintures Dupont sont concentrées !

Mais je suis une fille très têtue et j’ai recommandé deux pelotes, puis je les ai teintes en plusieurs bains successifs, en ajoutant seulement deux GOUTTES de teinture à chaque fois. Eh bien, vous me croirez ou non, mais j’ai réussi à retrouver la teinte et j’ai pu finir la cape dans les temps… Et elle était sous le sapin de Noël, pour ma maman qui aime beaucoup porter ces couleurs-là.

Quatre mousquetaires en goguette…

Pfouh, je ne sens plus mes bras !! Mais je ne pouvais pas m’arrêter de feutrer ces derniers jours, sous le coup d’une poignante frénésie de petits sacs. Oui oui, je travaille toujours sur le stock de mon marché de Noël… Voici donc quatre petits sacs de plus, que vous pourrez retrouver dans la boutique au cours des prochains jours. J’ai redécouvert avec gourmandise le plaisir des embellissements à l’aiguille, qui ne finissent jamais. Mais je me suis aussi amusée à incruster des morceaux de dentelle dans la laine de trois d’entre eux, j’ai cousu des petits boutons… façon “j’ai dévalisé les tiroirs de ma mercière”… mais en fait de mercière, j’ai surtout puisé dans les stocks familiaux de “petits trucs ne pouvant servir à rien” (boutons dépareillés, bouts de dentelles et de rubans tellement petits qu’il n’y en a pas assez pour un ouvrage classique). Or, figurez-vous – je ne sais pas comment était mon arrière-grand-mère que je n’ai pas eu la chance de connaître – que nous sommes des “non-jeteuses” depuis trois générations déjà ! Il y a donc de quoi faire en matière d’embellissements pour mes petits sacs, mais aussi pour de futurs accessoires. Pour ces modèles-ci, j’ai pioché dans les stocks de feu ma chère Mamie, qui, de là-haut, soupire de plaisir en se disant qu’elle a bien fait de ne pas les mettre à la poubelle, tous ces petits riens qui, parfois, font tout.

sacs en feutre

Mystic Shawl

châle

Avec un très beau fil Tilli Tomas acheté chez Tricotin, j’ai tricoté cette étole super aérienne (c’est comme ça que je les aime) et très, très fluide : le Mystic Shawl. Pas très difficile à faire, mais que la fibre est glissante (d’où ensuite la merveilleuse fluidité 😉 ! Flore, Mamzelle Tricotine en chef, m’a conseillé de “l’attaquer” avec des aiguilles en plastique… Elle avait raison, c’est tout de suite devenu plus facile.

châle

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Abrazo

abrazo

Je n’ai pas été la seule à craquer pour le ravissant Abrazo de Susanna IC ! Et j’ai essayé de le réaliser avec mon fil “Colibri”, qui ne montre vraiment toute sa beauté qu’une fois tricoté… Mais je n’avais pas assez de métrage, alors j’ai teint de la laine dans un violet assorti pour l’intérieur du châle, qui se tricote en rangs raccourcis (j’aime bien). J’ai fait l’effort de mettre les perles, mais la photo ne les montre pas. Bon, je ne suis pas à 100 % ravie du résultat, et je n’ai qu’une envie, en commencer vite un autre, car c’est un modèle vraiment amusant à faire et rapide à terminer !

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Shipwreck Shawl

châle dentelle

Voilà bien des mois que j’en rêvais, depuis mon tout premier châle en dentelle… Le très beau Shipwreck Shawl de Knitty, avec ses couleurs nuancées et le magnifique motif circulaire de feuilles… Eh bien, j’en ai fait mes délices pendant les vacances : mes soirées sur le bateau se sont passées à tricoter l’interminable bordure… 1 jeté, 2 mailles ensemble, etc. Je peux vous dire que lorsque j’ai enfin rabattu toutes les mailles, je ne me tenais pas de joie. Et pourtant, je l’ai laissé patienter quelques semaines avant d’aborder la dernière étape : la teinture… Eh oui, j’avais peur de ne pas la “rater” suffisamment. Je tenais absolument à reproduire l’aspect délavé des photos ! Malheureusement, ma couleur n’est pas tout à fait identique : plus foncée, moins grise, elle tend quand même plus vers le jean à peine usé. Mais l’aspect marbré dû à l’adjonction violente de vinaigre au début de la “cuisson” est réussi. Allez, je l’aime quand même, mon Shipwreck… D’autant que la laine BFL utilisée, en provenance du Mouchon, est douce, mousseuse et très légère !

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